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Une épopée immortelle de l'histoire nationale

Le peuple marocain, la famille des anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération et les habitants de la province de Khénifra, célèbrent, mardi, le 93e anniversaire de la glorieuse bataille d'El Heri, l'une des épopées de la résistance nationale contre l'occupant qui aspirait, en 1914, à dominer le Moyen Atlas.

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Cette bataille, qui visait à contrer l'expansion des forces d'occupation après l'instauration du protectorat en 1912, demeure l'un des moments phares de l'histoire nationale qui inspire toutes les générations et consolide leur attachement aux valeurs sacrées de la Nation.

Un communiqué du Haut commissariat des anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération a indiqué qu'une fois la main est mise sur ce que Lyautey appelait le "Maroc utile", les forces d'occupation ont envahi les régions Est et Ouest du Maroc à travers Taza (1914) avant de s'intéresser au Moyen Atlas et plus particulièrement à la ville de Khénifra pour resserrer l'étau autour de la ville qui constituait un avant-poste pour la résistance.

C'est dans ce contexte qu'a eu lieu la bataille d'El Heri, le 13 novembre 1914.

Les premières opérations de l'armée d'occupation visaient la ville de Khénifra en mai 1914, préparant le terrain pour l'occupation des régions avoisinantes, notamment le village d'El Heri, alors fief des tribus Zayane et un point de départ des attaques menées par les Moujahidine du Moyen Atlas contre les troupes étrangères.

La résistance farouche des tribus Zayane a poussé l'occupant à confier la mission de repousser les attaques de la résistance aux plus hauts gradés de l'armée. Les combattants, dirigés par le héros Moha Ou Hammou, se sont rassemblés sur la rive Est du Oued Chebouka à El Heri avant d'être attaqués par la force occupante qui ciblait des innocents sans défense.

La riposte des Moujahidine fut immédiate et d'une force inégalée au point que les forces d'occupation furent complètement dépassées par la situation.

Une grande ferveur patriotique unissait les rangs des Moujahidine auxquels se sont ralliées toutes les tribus de la région aux côtés des tribus Zayane. Ainsi, plusieurs tribus se sont engagées. Il s'agit des Aït Secoucou Ichkirn, Aït Issaac, Aït Ahend, Abou Ahsoussen, Aït Miel, Tounfit, Itzer et Aït Sekhman.

Les Moujahidine ont pu assiéger les forces étrangères, et après leur avoir fait subir un feu très nourri, ils les attaquèrent à l'arme blanche. Après que plusieurs officiers furent tués et blessés. Perdant ainsi le contrôle, l'armée coloniale a dû faire appel à des renforts. Cependant, les Moujahidine du Moyen Atlas ne lui laissèrent aucune occasion pour se retirer et le reste des troupes étrangères fut écrasé à Bouzal.

Durant cette bataille, l'armée d'occupation subit une défaite flagrante.

Elle perdit 623 soldats et 33 officiers, en plus de 175 blessés, dont 5 officiers.

Les Moujahidine prirent possession d'une quantité importante d'armes. Par la suite, Moha ou Hammou et ses hommes poursuivirent la lutte, attaquant l'occupant dans plusieurs autres batailles jusqu'à ce qu'il tomba au champ d'honneur lors de la bataille de Taoujkalt, le 27 mars 1921.

En mettant l'accent sur ces événements, le communiqué du haut commissariat salue les exploits des tribus et des descendants des Zayane, qui resteront graver à jamais dans les pages de l'histoire nationale et la mémoire des Marocains, nourrissant ainsi le patriotisme et défendant les causes sacrées de la Nation.
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