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«Hisser les mesures gouvernementales»

● «Nécessité d'adopter des démarches globales et intégrées en vue de limiter toutes les formes de la violence à l'encontre de la femme»
● «Le Maroc a franchi de grands pas sur la voie de la consécration de l'égalité et la lutte contre la violence envers la femme», Bassima Hakkaoui

«Hisser les mesures gouvernementales»
Le Conseil national des droits de l’homme, organise à Rabat, un séminaire international sous le thème «Impunité et discrimination : les violences fondées sur le genre au Maroc». Ph : MAP

Les participants à un colloque international, tenu jeudi à Rabat sur le thème «Impunité et discriminations : les violences fondées sur le genre au Maroc», ont souligné la nécessité d'adopter des démarches globales et intégrées en vue de limiter toutes les formes de la violence à l'encontre de la femme. 

Le succès de l'action nationale dans le domaine de la lutte contre la violence envers les femmes est tributaire de la volonté des parties politiques, gouvernementales et sociétales, a affirmé la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, lors de cette rencontre, organisée par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et la Coalition «le printemps de la dignité».

Dans une allocution, lue en son nom, la ministre a mis l'accent sur l'importance de l'action conjointe en vue d'intensifier les efforts visant la lutte contre ce phénomène à travers la coordination des responsabilités et la promotion de la convergence des initiatives.

Les initiatives du ministère pour faire face à l'impunité et aux discriminations ont pour objectif de hisser les mesures gouvernementales en matière de lutte contre la violence à l'égard de la femme au niveau d'une politique publique citoyenne s'inspirant des principes des droits de l'Homme et de l'égalité, a-t-elle indiqué.

Le pari consiste à sensibiliser à l'importance des droits des femmes et la primauté de la question de l'égalité et de l'équité, a dit Bassima Hakkaoui, ajoutant que la démarche juridique n'est pas à elle seule suffisante, l'accent devant être également mis sur l'éducation et la sensibilisation dans le cadre d'un partenariat entre l'Etat et les diverses parties prenantes, y compris la société civile.

Selon la ministre, l'objectif est de développer les mécanismes de suivi de ce phénomène au niveau national et contribuer, d'une manière efficace, à fixer des normes précises pour la prise en charge de la femme victime de la violence. 

Dans ce cadre, elle a rappelé que le Maroc a franchi de grands pas sur la voie de la consécration de l'égalité et la lutte contre la violence envers la femme, plaidant pour plus d'efforts, de coopération et de coordination entre les différents acteurs.

Bassima Hakkaoui a passé en revue, en outre, les principaux axes de la vision globale et intégrée de son département portant notamment sur la planification stratégique intégrée de l'égalité et la mise en œuvre de l'approche préventive pédagogique et de sensibilisation. S'y ajoutent l'institutionnalisation des principales structures de la lutte contre la violence et la discrimination, le renforcement de l'arsenal législatif et le soutien aux centres d'écoute des femmes victimes de la violence.

Pour sa part, le secrétaire général du CNDH, Mohamed Sebbar, a indiqué que la tenue de ce colloque intervient dans le contexte du débat ouvert à l'occasion de l'élaboration par le ministère de tutelle du projet de loi relatif à la violence à l'égard des femmes et de la présentation par le CNDH des propositions en la matière selon une approche participative.

Le Conseil ambitionne de contribuer aux efforts de la révision des textes juridiques concernant la violence envers la femme s'inspirant de l'engagement du Royaume en faveur de la protection et la consolidation des systèmes des droits de l'Homme et du droit international humanitaire, et la promotion de l'égalité des genres, a-t-il expliqué, notant que le projet de loi élaboré par le ministère intervient pour faire face à la propagation du fléau de la violence envers les femmes, au moment où «le cadre législatif national continuait à consacrer plusieurs formes de discrimination, ne reflétant ni l'esprit et dispositions de la Constitution 2011 ni les engagements du Maroc», a déploré Sebbar.

Dans ce cadre, il a fait part de la volonté du CNDH à adhérer aux efforts d'adaptation des législations nationales aux normes mondiales en la matière.

De son côté, la coordinatrice de la Coalition «le printemps de la dignité», Asmae Mehdi, a mis la lumière sur le rôle de son réseau, en tant que force e proposition, dans l'élaboration des documents reflétant la vision et les principales revendications des ONG féminines au sujet de la loi pénale et du système judiciaire.

La promotion de la situation des femmes constitue un pilier essentiel dans la mise en oeuvre du projet de société moderniste et démocratique comme un choix stratégique du Royaume, a-t-elle insisté.

Cette rencontre a été marquée par la participation de Rachida Manjou, rapporteur spéciale de l'Onu sur la violence contre les femmes, Marie-Laurence Sranon Sossou, ministre béninoise de la Famille, des Affaires sociales, de la Solidarité nationale, des Handicapés et des Personnes de troisième âge et Gordana Gasmi, experte du Conseil de l'Europe.

Le colloque a été organisé autour de trois axes : «L'état des lieux des violences fondées sur le genre dans la pratique et dans la législation», «Les expériences internationales en matière de la lutte contre les violences fondées sur le genre: Prévention et protection», «Le renforcement de la lutte contre les violences fondées sur le genre au Maroc : Projets et visions en présence», en plus de la tenue d'une table ronde avec des parlementaires de différents courants politiques sur le sujet. 

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