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La contribution du Maroc sur les changements climatiques (Intended Nationally Determined Contribution -INDC) est «très déterminée, ambitieuse et courageuse», a souligné l'ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault.
«Le Maroc a tracé la voie, il y a un certain nombre d'années» et sa contribution est courageuse vu les objectifs qu'elle veut atteindre, a souligné Jean-François Girault dans une déclaration à la MAP, à la veille de la Conférence des parties sur le climat (COP21), prévue à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Dans cette contribution, le Royaume fixe un objectif «conditionnel» de réduire ses émissions de Gaz à effet de serre (GES) en 2030 de 32% et un objectif «inconditionnel» de réduction de 13% de ces gaz, et s'engage également à réaliser 42% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables d'ici à 2020, a-t-il précisé.
La France, qui préside la COP21, et le Maroc, qui abritera la COP22 en 2016, espèrent que «l'accord trouvé sera le plus ambitieux possible et le plus contraignant», a ajouté Jean-François Girault.
«Avec le Maroc, nous espérons que l'accord trouvé sera le plus ambitieux possible, sera le plus contraignant et emmagasinera le maximum d'engagements de la part des 196 parties à la Conférence cadre des Nations unies sur les changements climatiques», a dit le diplomate français.
«Nous sommes optimistes et nous avons l'espoir d'y parvenir. La France et le Maroc travaillent main dans la main pour atteindre cet objectif», a-t-il souligné.
La ministre chargée de l'Environnement, Hakima El Haite, avait déclaré, lundi soir lors d'une réunion de coordination de la délégation marocaine à la COP21, que «Paris a déjà réussi» dans sa mission.
Jean-François Girault n'a pas hésité à confirmer ces propos: «Je partage entièrement cette assertion dans la mesure où la prise de conscience internationale sur la question climatique et sur la nécessité de réduire les émissions (des GES) et le réchauffement à l'échéance de 2100 est aujourd'hui dans tous les esprits et dans toutes les consciences».
«Aucun grand projet politique, aucun grand projet industriel n'exclut aujourd'hui cette question. Et c'est dans ce sens que Paris a réussi», a-t-il poursuivi dans cette déclaration donnée lors d'une rencontre mardi avec des représentants de la presse.
Interrogé sur la coopération maroco-française en matière d'environnement, il s'est félicité de «l'Appel de Tanger pour une action solidaire et forte en faveur du climat», le qualifiant de «charte» et de «document exceptionnel» qui illustre la volonté de Rabat et de Paris de «travailler main dans la main» pour réussir la COP21 et la COP22.
En ce qui concerne les préparatifs à la COP21, l'ambassadeur a assuré que la réunion qui se tiendra le lundi 30 novembre à Paris au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement «sera parfaitement sécurisée».
C'est une réunion qui prouve «le refus de l'intimidation de tous ceux qui ont voulu nous amener à reporter ce sommet. Ce sommet se tiendra et un certain nombre de chefs d'Etat et de gouvernement qui hésitaient à venir ont dit qu'ils viendraient pour manifester, au-delà de la question du climat, leur solidarité contre la violence et contre le terrorisme», a-t-il déclaré.
«Toutes les mesures ont été prises pour sécuriser l'ensemble des sites et les délégations» qui comprennent plus de 40.000 participants, avec notamment la mobilisation de 150.000 éléments de police et militaires pour «sécuriser l'ensemble des parcours et des milieux de la COP», a-t-il affirmé aux journalistes.
Il a, également, fait état de l'annulation de «tout ce qui pourrait amener à une exposition trop forte et notamment à une dispersion des forces de sécurité».
Le préaccord peaufiné en octobre dernier à Bonn à l'issue d'une réunion des représentants de la COP avait fixé un objectif de réchauffement limité à 2 C en 2100, un objectif que les experts jugent intenable, vu que les engagements des 146 pays qui totalisent 86% des émissions de GES de la planète devraient permettre de limiter à seulement 2,7 C la hausse moyenne de la température d'ici à la fin du siècle.
