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Alep risque d'être «la prochaine Srebrenica»

La ville syrienne d'Alep est en passe d'être assiégée par les forces du régime de Damas et risque de subir le même sort que la localité martyre de Srebrenica en Bosnie en 1995, se sont alarmées jeudi à Washington des ONG, en dépit du cessez-le-feu.

 Alep risque d'être «la prochaine Srebrenica»
Appel à la Russie et au régime syrien de mettre fin immédiatement aux attaques contre les groupes de l'opposition modérée et d'arrêter leur marche sur Alep. Ph : AFP

Des responsables des associations humanitaires Oxfam, Mercy Corps ou Syrian American Medical Society étaient réunies dans la capitale américaine, au moment où les Etats-Unis sont critiqués pour ne pas en faire assez pour les réfugiés syriens.

«Alep sera la prochaine Srebrenica,» a averti le docteur, Zaher Sahloul de la Syrian American Medical Society, en référence au massacre de plus de 8.000 Bosniaques en juillet 1995 par des Serbes de Bosnie.

Ce médecin a souligné que «l'unique route reliant la Turquie à Alep avait été totalement coupée par le groupe kurde (syrien) allié au gouvernement» de Damas. Il a dit craindre «que les 300.000 personnes qui restent à Alep ne souffrent de la même manière que d'autres souffrent» en Syrie.

Dans un communiqué depuis Amiens (nord de la France), le Président français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron ont demandé jeudi «à la Russie et au régime syrien de mettre fin immédiatement aux attaques contre les groupes de l'opposition modérée» et d'arrêter leur «marche sur Alep».

Certes, ont admis des ONG, depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 février, les attaques contre des civils ont nettement baissé, mais l'armée syrienne continue de bloquer des convois d'aide humanitaire.

«Il y a eu hier cinq frappes aériennes à l'entrée d'Alep», a rapporté Neal Keny-Guyer, le président de Mercy Corps qui a des travailleurs humanitaires sur place. D'après lui, des combats se poursuivent à 15 km de la frontière turque et des familles sont réfugiées dans des grottes.

Pour le docteur Sahloul, qui rentre de Syrie, «le régime et les Russes essaient de profiter de la situation pour prendre la main dans des régions qu'ils veulent contrôler, qu'il s'agisse du nord d'Alep, de Lattaquié (ouest) ou du nord de Homs (centre)».

L'Onu a parlé jeudi de «progrès visibles» depuis l'entrée en vigueur samedi du cessez-le-feu en Syrie, se traduisant par une nette baisse du nombre de civils tués. Les Etats-Unis se félicitent aussi depuis lundi que la trêve soit à peu près respectée, tout en refusant de crier «victoire».

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