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El Yazami : "une mobilisation de toutes les parties s'impose"

Le traitement de la question du changement climatique requiert une mobilisation de toutes les parties, a affirmé, samedi à Marrakech, le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Driss El Yazami.

 El Yazami : "une mobilisation de toutes les parties s'impose"
Pour le président du CNDH, les effets négatifs des changements climatiques ne se limitent pas à certains pays, d’où l’impératif de l’adhésion de l’humanité entière pour y faire face. Ph : Aïssa Saouri

Driss El Yazami qui s’exprimait lors d’une conférence initiée en marge de la COP22 sous le thème «Adaptation et justice climatique», a souligné que la lutte contre ce phénomène interpelle aussi bien les pays émetteurs des gaz à effet de serre que les pays directement affectés, en plus de la société civile et les acteurs culturels.

Pour le président du CNDH, les effets négatifs des changements climatiques ne se limitent pas à certains pays, d’où l’impératif de l’adhésion de l’humanité entière pour y faire face.

A cet égard, il a relevé que l’Accord de Paris reflète une prise de conscience du risque de l’extinction de l’humanité, mettant en garde contre l’émergence de divisions identitaires dans certains pays qui est de nature à hypothéquer tout accord mondial.

De même, Driss El Yazami a prévenu contre le risque de consacrer dans les pays du Sud la tendance vers la société de consommation suivant le modèle occidental, notant que l’on ne pourrait pas exiger des populations du Sud d’arrêter leur consommation et en même temps les pays en développement ne pourraient plus avancer qu’ils polluent moins.

De son côté, Helen Flautre, membre du parti Europe écologie Les Verts et vice-présidente du conseil d'administration du Mouvement européen-France, a soutenu que la justice climatique s’impose aujourd’hui avec force et que les catégories vulnérables sont les principaux victimes de son absence.

La justice climatique, a-t-elle dit, interpelle le modèle de développement, étant liée à la justice sociale, ajoutant que les pays avancés sont redevables envers les pays en développement.

Notant que la justice climatique ne concerne pas uniquement l’actuelle génération mais aussi celles à venir, Helen Flautre a plaidé pour des politiques climatiques plus juste, y compris sur les plans de l’atténuation, l’adaptation, le financement et le transfert de technologies.

Elle a souligné l’importance de faire recours aux différentes expériences et au savoir-faire des populations et de la société civile, précisant que la COP de Marrakech offre l’opportunité de rencontre entre les divers acteurs dans ce sens.

Pour sa part, Kamal Lahbib, coordinateur de la coalition marocaine pour la justice climatique, a relevé que la justice climatique est étroitement liée à la justice sociale, sachant que 80% des ressources du monde se consomment par 20% de la population.

Il considère que les ressources naturelles appartiennent à tout le monde, ce qui fait que leur privatisation au profit d’une minorité n’a aucun sens, appelant à la révision du système économique actuel qui ne permet pas une répartition équitable de la richesse.

Le directeur adjoint du Centre pour le réseau international de la terre, relevant de l’Institut de la Terre-Université de Columbia, a estimé, quant à lui, que la lutte contre les effets du changement climatique doit se faire dans le cadre d’une «intelligence collective» du fait que l’on vit dans un petit village.

Il a plaidé dans ce sens pour le partage de l’information au sujet des changements climatiques, insistant sur la nécessité d’identifier des objectifs dans le cadre d’une action commune de tous les pays en veillant à inclure l’ensemble des catégories.

La COP22, dont les travaux se poursuivront jusqu'au 18 novembre, doit opérationnaliser l’Accord de Paris sur le climat, entré en vigueur le 4 novembre, et accélérer l’action avant 2020 pour réduire l’impact des changements climatiques, tout en respectant les droits humains énoncés dans l’accord.

Cette Conférence sera également une opportunité pour examiner plusieurs thématiques relatives, notamment à l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’énergie, aux forêts, à l’industrie, au transport et à l’eau.

Cet événement planétaire se déroule dans le village Bab Ighli, qui s'étend sur une superficie de près de 300.000 m² et connaît la participation de 20.000 délégués de 197 parties.  

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