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L'Arabie Saoudite prête à tourner la page

L'Arabie Saoudite pourrait tourner la page et construire des relations solides avec l'Iran si le pays changeait ses agissements politiques.

 L'Arabie Saoudite prête à tourner la page
Selon Adel Al-Jubeir, «les relations avec Téhéran se sont détériorées à cause des politiques sectaires de l'Iran ainsi que de son soutien au terrorisme dans les pays de la région». Ph : AFP

L'Arabie Saoudite et les autres monarchies du Golfe pourraient tourner la page et construire des relations solides avec l'Iran si ce pays arrêtait de «s'ingérer» dans leurs affaires, a affirmé mercredi le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir.

«Si l'Iran changeait ses agissements et politiques, rien ne nous empêcherait de tourner la page et de construire la meilleure des relations basée sur le bon voisinage, sans ingérence dans les affaires d'autrui», a-t-il dit à l'issue d'une réunion à Ryad entre les ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et leurs homologues jordanien et marocain.

Grandes rivales régionales, l'Arabie Saoudite sunnite et la République islamique d'Iran chiite s'affrontent par conflits interposés en Syrie et au Yémen. Leur animosité a dégénéré en janvier avec la rupture de leurs relations diplomatiques à l'initiative de Ryad après une attaque contre son ambassade par des Iraniens qui protestaient contre l'exécution d'un dignitaire chiite saoudien.

Selon Adel Al-Jubeir, les relations avec Téhéran se sont détériorées «à cause des politiques sectaires» de l'Iran ainsi que de son «soutien au terrorisme et (son implication dans) l'implantation de cellules terroristes dans les pays de la région».

«L'Iran voisin est un pays musulman qui a une grande civilisation et un peuple chaleureux mais les politiques suivies depuis la révolution de (l'ayatollah) Khomeiny ont été agressives», a soutenu le ministre saoudien.

Au Yémen, l'Arabie Saoudite accuse l'Iran de soutenir les rebelles chiites qu'elle combat au côté du pouvoir, tandis qu'en Syrie elle soutient les rebelles face au régime de Bachar Al-Assad, grand allié de Téhéran.

Le 2 mars, le CCG -Arabie Saoudite, Bahreïn, Qatar, Koweït, Oman, Emirats Arabes Unis- a classé «organisation terroriste» le mouvement chiite libanais Hezbollah soutenu par l'Iran après que l'Arabie Saoudite a renoncé à son aide militaire de trois milliards de dollars destinée au Liban.

«Ce qui est perturbant au Liban c'est qu'une milice classée terroriste y contrôle les prises de décisions», a, encore, dit Adel Al-Jubeir. 

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