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L'Onu appelle au fonctionnement normal des institutions

Les représentants des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu, en visite lundi à Bissau, ont appelé au fonctionnement normal des institutions en Guinée-Bissau, secouée depuis sept mois par une crise politique au sein du parti au pouvoir.

 L'Onu appelle au fonctionnement normal des institutions
L'ambassadeur d'Angola auprès de l'Onu, Ismael Martins, qui assure pour le mois de mars la présidence tournante du Conseil de sécurité.

L'Onu, comme «le peuple de Guinée-Bissau, veut que le pays fonctionne, avec un gouvernement qui marche et une Assemblée nationale qui joue pleinement son rôle», a déclaré lors d'un point de presse le représentant de l'Angola, Ismael Gaspar Martins.

«L'Onu n'impose pas de solutions. Ce que nous recommandons, c'est l'application des règles. Nous combattons la non-application des lois et des normes qui empêchent le pays de fonctionner», a ajouté Ismael Gaspar Martins, qui assure pour le mois de mars la présidence tournante du Conseil de sécurité.

Arrivés lundi matin à Bissau, les ambassadeurs de l'Onu ont eu des entretiens avec le représentant des Nations unies sur place, Miguel Trovoada, ainsi que plusieurs autorités dont le président José Mario Vaz, le Premier ministre Carlos Correia et le président de l'Assemblée nationale Cipriano Cassama. 

Ils ont aussi discuté avec des responsables politiques dont ceux du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) et du Parti de la rénovation sociale (PRS, principale formation d'opposition).

La crise politique en Guinée-Bissau implique des partisans du président José Mario, élu en mai 2014, et ceux de son ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, également président du PAIGC. 

José Mario Vaz avait limogé en août 2015 Domingos SimoesPereira, suscitant de vives critiques du PAIGC. D'après leurs entourages, les deux hommes ne s'entendaient pas depuis plusieurs mois sur la manière de diriger le pays, notamment au sujet de la corruption.

Depuis ce limogeage, la lutte entre les deux camps, y compris devant la justice et à l'Assemblée nationale, perturbe le travail du gouvernement et des députés.

Le 26 février, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité une résolution sur la Guinée-Bissau, se déclarant notamment «préoccupé par les tensions politiques et institutionnelles persistantes entre le président, le Premier ministre, le président du Parlement et les responsables des partis politiques».

Selon le texte, ces tensions «risquent de compromettre les progrès réalisés» dans le pays depuis les élections présidentielles et législatives de 2014, organisées après un coup d'Etat militaire en 2012.

La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise d'environ 1,6 million d'habitants, a connu depuis son indépendance en 1974 de nombreux coups d'Etat et tentatives dans lesquels les militaires ont généralement joué un rôle prépondérant. 

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