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Le climat général des affaires jugé «défavorable» par les industriels

Interrogés sur les contraintes limitant le développement de leur production au deuxième trimestre, les industriels évoquent une «insuffisance de la demande» et une «accentuation de la concurrence».

Le climat général des affaires jugé «défavorable» par les industriels
La situation de la trésorerie a été jugée «difficile» dans l’ensemble des branches. Ph : DR

Le climat général des affaires aurait été «défavorable» par les industriels au cours du 2ème trimestre 2016, après avoir été «normal» le trimestre précédent, selon Bank Al-Maghrib (BAM).

Par branche d'activité, il aurait été «défavorable» dans le «textile et cuir» et dans la «chimie et parachimie» ; et «normal» dans la «mécanique et métallurgie» et dans «l’agroalimentaire», explique la Banque centrale qui vient de publier les résultats trimestriels de l’enquête de conjoncture dans l'industrie.

Concernant les conditions d'approvisionnement, elles auraient été «difficiles», notamment dans les branches de la «mécanique et métallurgie», du «textile et cuir». En revanche, les industriels de «l'agroalimentaire» et de la «chimie et parachimie» ont déclaré des conditions d’approvisionnement normales, note BAM.

Pour ce qui est des stocks des matières premières et des demi-produits, ils auraient été à leur niveau «normal» dans les industries «chimiques et para-chimiques» (85%) et «agroalimentaires» (78%), «inférieur à la normale» dans le «textile et cuir» (20%) et «supérieur à la normale» dans la «mécanique et métallurgie» (27%).

S’agissant des effectifs employés, les industriels ont déclaré une stagnation, recouvrant une baisse des effectifs au niveau des branches de la «chimie et parachimie» selon 82% des entreprises et une hausse des effectifs dans la «mécanique et métallurgie» selon 35%. Pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une stagnation des effectifs, reflétée particulièrement dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie», fait savoir la banque centrale.

Interrogés sur les contraintes limitant le développement de leur production au deuxième trimestre, les industriels évoquent une «insuffisance de la demande» et une «accentuation de la concurrence», ce qui freine l’augmentation de la production des entreprises.

Selon 34% des industriels, les coûts unitaires de production auraient augmenté par rapport au premier trimestre, en relation notamment avec l’augmentation des coûts des matières premières et du coût de l’énergie, et ce pour l’ensemble des branches d’activité.

Pour ce qui est de la situation de la trésorerie, elle a été jugée «difficile» dans l’ensemble des branches et de manière plus prononcée dans les branches de la «chimie et parachimie» (49%) et du «textile et cuir» (47%). Ce constat serait en liaison avec l’augmentation des charges non financières, l’accentuation des difficultés de recouvrement et la réduction des délais fournisseurs. Toutefois, l’amélioration des ventes a eu un impact positif sur la trésorerie des entreprises.

L’accès au financement bancaire aurait été «normal» selon 85% des industriels et «difficile» selon 11%. Par branche, plus de quatre entreprises sur cinq qualifient l’accès au financement de normal dans l’industrie «agroalimentaire» (92%), la «chimie et parachimie» (87%) et la «mécanique et métallurgie» (79%), alors que cette proportion est de 38% dans le «textile et cuir».

S’agissant du coût du crédit, les industriels le déclarent en baisse. En effet, il aurait diminué pour «l'agroalimentaire» (27%) et pour la «chimie et parachimie» (20%), et aurait, cependant, enregistré une hausse pour la «mécanique et métallurgie» (16%) et pour le «textile et cuir» (42%).

Comparées au trimestre précédent, les dépenses d’investissement auraient augmenté dans l’ensemble des branches, à l’exception de la «chimie et parachimie» où elles auraient stagné selon 72% des industriels, ajoute BAM.

Pour le prochain trimestre, les industriels s’attendent à une hausse des dépenses d’investissement pour l’ensemble des branches d’activité, à l’exclusion du «textile et cuir» où elles devraient stagner, conclut l’enquête.

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