«Des études spécialisées convergent pour estimer une surmortalité et une surmorbidité liées à l’environnement», a expliqué Jaafar Heikel, Vice-Recteur de l’Université Internationale de Casablanca (UIC) et Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé, dans le cadre de la tenue de 3e édition du congrès annuel du Collège National des Médecins Nutritionnistes.
L’événement organisé le 28 mai dernier, à l’UIC, avait pour thème «Nutrition, Santé et Environnement : quels risques ? Quels remèdes ?». Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la 22e conférence sur le climat COP22, qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech.
Selon l’établissement, réussir la COP22 est non seulement un enjeu diplomatique majeur mais «c’est aussi et surtout un challenge inédit en matière de santé publique». En effet, l’évolution des données écologiques est, selon la même source, la cause de nouvelles problématiques sanitaires qui influent de manière significative sur les comportements et les modes de vie.
Une conviction qui se base sur les chiffres de l’OMS et ceux de la banque mondiale. «L’Organisation Mondiale de la Santé indique que près de 26% de la charge de morbidité au Maroc est attribuable à l’environnement, soit plus d’1,2 million d’AVCI (années en bonne santé perdues) ; tandis que la Banque Mondiale affirme que le coût de la dégradation de l’environnement pourrait coûter annuellement jusqu’à 3,7% du PIB du Maroc, soit 15 MMDH chaque année», apprend-on