Lors d'un séjour de quatre jours sur l'archipel norvégien du Svalbard, à environ 1.300 km du pôle Nord, Mme Royal a notamment observé les effets du changement climatique sur un glacier qui a reculé de plus de 4 km depuis 1964.
«C'est là que les scientifiques (...) observent le plus de choses, peuvent tirer la sonnette d'alarme et surtout montrer qu'il est vraiment urgent d'agir», a déclaré à l'AFP la présidente de la COP21, lors d'un passage à Oslo.
«Par conséquent, je serai plus forte encore pour porter aujourd'hui l'urgence qu'il y a à ratifier l'accord de Paris», a-t-elle ajouté.
Aux termes de l'accord signé en décembre, la communauté internationale s'est engagée à limiter le réchauffement de la planète «bien en-deçà» de 2°C, par rapport au niveau pré-industriel.
Au moins 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement, doivent ratifier l'accord pour qu'il entre en vigueur comme prévu à compter de 2020.
Or, seuls 22 pays, représentant 1.08% des émissions de GES, l'ont pour l'heure ratifié, selon le site de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
«Certains pays ... ne savent même pas qu'il faut ratifier. Ils ont signé à Paris, ils pensent que les choses sont faites et que maintenant les choses suivent leur cours», a dit Mme Royal.
«Non, il faut encore la ratification (...) il faut surtout les financements. J'ai bon espoir que tout ce processus soit finalisé avant la COP22», a-t-elle précisé.
La Chine et les Etats-Unis, les deux premiers pollueurs de la planète, ont annoncé leur intention de ratifier l'accord d'ici la fin de l'année.
La 22e conférence de l'Onu sur le climat commence début novembre à Marrakech (Maroc).