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Vienne réclame l'instauration en Allemagne

«L'Allemagne doit enfin dire les choses clairement, sinon les réfugiés vont continuer à prendre la route» vers ce pays, a dénoncé Werner Faymann, chancelier autrichien

Vienne réclame l'instauration en Allemagne
Après avoir passé plusieurs jours à camper dans les gares hongroises, des milliers de migrants se sont mis en marche en direction de la frontière autrichienne, située à quelque 175 km de la capitale, Budapest. Ph : AFP

Le chancelier autrichien Werner Faymann a de nouveau vivement insisté samedi sur la nécessité de voir l'Allemagne instaurer un quota annuel de réfugiés pour éviter de continuer à attirer les réfugiés, à l'avant-veille d'un sommet sur la crise migratoire.

«L'Allemagne doit à son tour fixer un chiffre sur le nombre de réfugiés qui peuvent être accueillis, qu'elle est prête à aller chercher dans la région de la Syrie et de la Turquie», a déclaré le chancelier social-démocrate dans une interview au quotidien Kurier à paraître dimanche et mise en ligne samedi.

Ce quota pourrait être de «400.000 réfugiés» par an, a même suggéré Werner Faymann, en se basant sur le plafond de 37.500 demandeurs d'asile que s'est fixé l'Autriche, pays de 8,5 millions d'habitants, pour l'année 2016. 

«L'Allemagne doit enfin dire les choses clairement, sinon les réfugiés vont continuer à prendre la route» en direction de ce pays, a ajouté le dirigeant autrichien. 

L'Allemagne est la destination privilégiée des migrants qui fuient les zones de conflit du Moyen-Orient pour gagner l'Europe via la Turquie et la Grèce.

«Des millions d'entre eux sont encore prêts à venir», a averti Werner Faymann qui souhaite que leur voyage vers l'Europe se fasse désormais «par voie légale», «sur la base de quotas» qui permettraient «d'aller les chercher à l'extérieur des frontières de l'Union européenne, en Turquie, au Liban, en Jordanie», en lieu et place d'une «politique du laissez-passer chaotique et désordonnée».

Décidée à mettre fin à ce laissez-passer, l'Autriche a pris l'initiative, en janvier, de fixer des quotas d'accueil de demandeurs d'asile sur son territoire, puis, en coordination avec les Etats de la route des Balkans, de restreindre les passages des réfugiés aux frontières.

Au cours des deux dernières semaines, la Macédoine, porte d'entrée de cette route, n'a laissé passer depuis la Grèce que 2.000 migrants, soit autant que les nouveaux arrivants en Grèce depuis la Turquie en seulement deux jours.

Le chancelier autrichien, dont le pays a accueilli 90.000 migrants en 2015, a justifié le durcissement de sa position par le manque de solidarité entre pays de l'UE, dont «beaucoup se sont reposés sur le fait que trois pays -l'Autriche, l'Allemagne et la Suède- accueillent les réfugiés».

Il n'a pas exclu «un litige juridique» avec la Commission européenne qui a jugé les quotas autrichiens «incompatibles avec le droit européen». «Nous restons sur nos positions», a conclu le Chancelier.

Lors du sommet prévu lundi à Bruxelles, l'UE espère obtenir de la Turquie des efforts pour enrayer le flot des candidats à l'exil.

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