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Le Royaume du Maroc, moteur de l’émancipation africaine

La dynamique africaine se base sur quelques pays moteurs qui entraînent économiquement et politiquement leurs pairs vers l’Afrique du 21ème Siècle. Le Maroc est un de ces pays leaders, qui avance avec comme ambition de privilégier l’Afrique et les africains : « Africa first » pourrait-on dire !

Le Royaume du Maroc, moteur de l’émancipation africaine

Cette année, l’Afrique n’aura pas cessé de nous surprendre, offrant un nouveau visage au monde, celui d’un continent en plein renouveau, plus conquérant, plus déterminé, libéré du déclin annoncé... Et on ne compte plus les évènements marquants pour le plus vieux continent du globe : la COP 22 et le Sommet africain de l’action à Marrakech, où une cinquantaine de pays ont unifié leur voix pour apporter des réponses concrètes au phénomène du changement climatique, ou encore le G20 d’Hambourg précédé d’un mini-sommet sur l’Afrique à l’invitation de la chancelière Angela Merkel. Cette année se terminera par le Sommet UE-Afrique à Abidjan, pour lequel le Président ivoirien Alassane Ouattara a invité devant le Parlement européen à réfléchir à une nouvelle relation, basée sur « la confiance mutuelle et l’appropriation nationale ».

Cette dynamique africaine se base sur quelques pays moteurs qui entraînent économiquement et politiquement leurs pairs vers l’Afrique du 21ème Siècle. Le Maroc est un de ces pays leaders, qui avance avec comme ambition de privilégier l’Afrique et les africains : « Africa first » pourrait-on dire ! Cela se retrouve dans la politique économique du Royaume, dans la signature des accords bilatéraux et régionaux lors de tournées africaines marquantes voire historiques du Souverain, au Ghana, au Nigéria, en Éthiopie et jusqu’en Tanzanie. La diplomatie chérifienne se fait également l’écho de l’Afrique, à travers son retour au sein de l’Union africaine début 2017 ou encore la prévision de son adhésion à la CEDEAO.

Et il est encore un domaine où l’Afrique prend le Maroc comme modèle : celui de la gouvernance. Aujourd’hui, dans un monde globalisé et toujours plus interconnecté, chaque décision implique plusieurs acteurs, rendant la prise de décision toujours plus lente et opaque. L’Afrique justement doit se libérer de ces lourdeurs et permettre à chaque pays de disposer d'un appareil étatique efficace, démocratique et transparent, au service des africains. Le Maroc a toujours été dans cette logique de concertation, avec un Souverain actant l’équilibre entre le Nord du pays accroché à la Méditerranée, et ses provinces du Sud qui regardent vers l’Afrique subsaharienne, entre les mégalopoles de Casablanca et de Rabat et les villes plus paisibles de l’intérieur des terres. Le Maroc est ainsi un laboratoire pour l’Afrique : mêmes enjeux, échelles différentes.

Prenons ainsi l’exemple le plus actuel, celui du Rif marocain. Si l’histoire de ce territoire n’a pas toujours été clémente, en raison notamment de l’occupation espagnole, la sollicitude particulière du Roi Mohammed VI envers cette région depuis son accession au pouvoir, il y a 18 ans, a permis le renforcement des infrastructures et l’aménagement du territoire. La construction du port Tanger Med en est la réalisation la plus remarquable. Le programme quinquennal de développement lancé par le Roi Mohammed VI en 2015, d’un montant de près de 600 millions d’euros, en faveur d’Al Hoceima en matière d’infrastructure et d’équipements, de protection de l’environnement et de développement de l’action sociale et culturelle est un investissement sans précédent.

Là où certains se réjouiraient de ces actualités et instrumentaliseraient ces évènements, comme pour montrer le talon d’Achille du Maroc, voyons-y au contraire la capacité du Royaume à dialoguer et répondre aux aspirations de son peuple, dans le cadre du respect de la loi et en assurant la sécurité et la protection de tous. C’est justement l’esprit de cette gouvernance équilibrée que le Maroc doit insuffler à l’Afrique. Le Royaume a d’ailleurs déjà commencé : lors d’un colloque international organisé à Assilah, les intervenants ont salué le leadership du Maroc pour l’instauration d’une gouvernance transformatrice et de développement en Afrique.

Mais nous occidentaux avons aussi un rôle à jouer, aux côtés du Maroc : plaider pour une bonne gouvernance en Afrique, c’est soutenir les bons gouvernements ! C’est arrêter de fermer les yeux sur les pratiques de certains chefs d’État, au détriment de leurs populations. Profitons donc des échéances électorales nombreuses en Afrique dans les mois qui viennent, comme les présidentielles au Rwanda et les législatives en Angola en août 2017 ou au Cameroun et au Zimbabwe en 2018 pour veiller à cette nouvelle réalité. Gardons-nous aussi de diminuer l’enveloppe consacrée à l’aide publique au développement. Pour que l’Afrique puisse devenir un continent qu’on ne quitte plus, mais dans lequel on aspire à vivre, et à grandir, cette aide au développement est justement essentielle, bien plus que les problématiques démographiques.

L’Afrique ne peut plus être administrée par des acteurs extérieurs, comme l’ont fait et le font encore l’Organisation des Nations Unies, le groupe du G20 ou encore le Fonds monétaire international, avec les dégâts que l’on connait : radicalisation, migrations, traite des êtres humains, corruption… Sa Majesté le Roi Mohammed VI l’a exprimé de la plus claire des façons : « Ce n’est plus un continent colonisé. C’est pourquoi l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

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