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1er Festival international du film de Marrakech : Un acte culturel profond

La promotion du cinéma marocain passe par une meilleure connaissance des cinémas du monde entier. Mais bien mieux que cette évidence, c'est d'une volonté Royale de donner à la culture la place qui lui est due dans le cadre d'un Maroc en marche qu'est née

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Le Festival international du film de Marrakech était un besoin réel. Car pour que le cinéma marocain évolue, il nous fallait lui donner les moyens d'entretenir des contacts inter110naux. D'autant qu'un tel festival est l'expression de l'attention toute particulière qu'accorde le Souverain au cinéma en tant que partie intégrante de la culture. C'est ce qu'en substance a déclaré M. Achaâri, ministre de la Culture et de la Communication, lors d'un point de presse donné mardi dernier à Rabat, en présence des membres du comité exécutif du Festival : Daniel Toscan du Plantier (président), Louisa Maurin (déléguée générale), Stephen Melchiori (directeur général) et Souad Rezok (déléguée Maroc).
Les idées audacieuses n'enthousiasment pas tout le monde, devait ajouter le ministre, mais le Maroc est armé pour relever tous les défis. Dès le premier jour, nous avons inscrit cette manifestation dans le cadre des grands festivals inter110naux. D'ailleurs, c'est Marrakech qui est l'atout du festival et non le contraire. Convaincus de la pleine réussite de cette entreprise, nous avons, avec nos partenaires, conclu un contrat d'une durée de trois ans. Le festival n'est donc pas un nuage éphémère mais s'inscrit dans un programme de mise en place de structures durables. De son côté, Daniel Toscan, du Plantier, s'est dit confiant en la réussite du festival, l'enracinement du cinéma se faisant là où poussent la démocratie et le modernisme. Ce n'est pas une opération de marketing, le festival de Marrakech est l'éma110n d'une adhésion et d'une mobilisation des secteurs public et privé autour d'une grande fête culturelle et populaire.
Le public, on le sait, est invité à partager en permanence la vie du festival. En plus des projections de films inédits aux cinémas Colisée et Rif ainsi qu'à l'Institut français de Marrakech et des rencontres avec artistes et réalisateurs, un écran géant vidéo sera installé durant toute la durée du festival, sur la Place Jamaâ El Fna, où seront retransmis les moments forts de la journée dont les débats, les arrivées des artistes, les projections… Le public y suivra également les bandes-annonces et les “making-of» de films récemment tournés au Maroc/ “Black Hawk Down» de Ridley Scott, “And Now Ladies and Gentlemen» de Claude Lelouch et “Le Boulet» d'Alain Berberian.
Quatre autres événements sont à signaler. Le premier est la journée marocaine (lundi 1er octobre) avec la projection de films sur le thème : “La femme dans le cinéma marocain» en présence de leur réalisateur. Le choix s'est porté sur “Badis» de Mohamed Abderrahman Tazi, “Une porte sur le ciel» de Farida Belyazid, “Femmes et femmes» de Saâd Chraïbi, “Destin de femme» de Hakim Noury, “Jugement d'une femme» de Hassan Benjelloun et “L'histoire d'une rose» de Abdelmajid Rchich. A ce volet s'ajoutent deux tables rondes, une séance pour enfants avec “Princes et Princesses» de Michel Ocelot et, surtout, un colloque (samedi 29 septembre de 9h30 à 12h30) sur le thème “Le cinéma pour quoi faire ?» présidé par Bernard-Henry Levy aux côtés du modérateur Jérôme Clément, président d'Arte, et de nombreux intervenants.
Tout cela ne doit bien évidemment pas nous faire oublier qu'un festival, ce sont des films en compétition soumis à l'appréciation d'un jury composé de professionnels. Un seul changement est intervenu dans la composition du jury et il concerne la présidence confiée depuis peu à Charlotte Rampling en remplacement de Sophie Marceau, indisponible en raison du début de tournage de sa première réalisation.
A ce jour, les longs métrages sélectionnés dans la compétition officielle sont :
- “Eu, Tu, Eles» de Andrucha Waddington (Brésil).
- “The Unsaid» de Tom McLaughlin (USA).
- “Adanggaman» de Roger Gnoan M'Bala (Côte d'Ivoire).
- “Inch'Allah dimanche» de Yamina Benguigui (France).
- “C'est la vie» de Jean-Pierre Ameris (France).
- “La Comunidad» d'Alex de la Iglesia (Espagne).
- “Mirror Image» de Ya-Chuan Hsiao (Taïwan).
- “Mona Saber» de Abdelhaï Laraki (Maroc).
Interrogée au sujet des critères de sélection de ces films, Louisa Maurin a dit que l'équilibre constituait le premier souci des organisateurs. Les critiques chargés d'évaluer les films ont choisi ceux desquels se dégage l'amour du cinéma, et qui présentent des similitudes aux niveaux de la qualité artistique et de la ligne éditoriale.
Voilà, en résumé, quelques nouvelles données du Festival international du film de Marrakech. Les organisateurs se disent, d'ores et déjà, pleinement satisfaits. Il appert, en effet, que l'engouement des professionnels et des médias est tel qu'une grande majorité est disposée à se déplacer à ses propres frais pour ne pas rater l'événement.
Voilà qui est rare, pour ne pas dire unique, dans une première édition !
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