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Affaires Boukhari : quels chèques ont été réellement réglés?

C'est ce matin que doit s'ouvrir le procès en appel d'Ahmed Boukhari, l'ex-agent des services spéciaux, l'auteur de «révélations fracassantes» sur la disparition de Mehdi Ben Barka en 1965 et qui était membre du bureau politique de l'UNFP.

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Boukhari avait écopé d'un an de prison ferme devant la première juridiction, le mois dernier.
Petit rappel des événements :
Le lundi 13 août, suite à des plaintes de parties lésées, le parquet de Casablanca-Anfa avait donné des instructions fermes à la police judiciaire pour arrêter Ahmed Boukhari, pour émission de chèques sans provision.
Au total, quatre chèques pour deux bénéficiaires, et d'un montant de 190.000 DH.
Dans la matinée du 15 août 2001, les policiers, après avoir entendu Ahmed Boukhari et rédigé leurs P.V. déférent le mis en cause devant le parquet où il fut écroué. Dans l'après-midi du 15 août 2001 et placé en détention préventive, Ahmed Boukhari comparut devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance (Casablanca-Anfa).
Un avocat de la défense présente une requête de forme à la Cour pour demander le report de l'audience, en vue de prendre notre des P.V. de police et préparer la plaidoirie. Le président de la Cour, M. Zahouani, accéda à cette requête et le procès fut reporté sous huitaine. A l'ouverture de l'audience, la défenseur d'Ahmed Boukhari contesta la validité des accusations portées contre son client, annonçant que deux des quatre chèques en litige avaient fait l'objet d'une condam110n du prévenu (soit 150 000 DH) en 1998. Quant aux deux autres chèques restants (soit 40 000 DH), maître El Jamaï a affirmé qu'ils avaient été payés récemment.
Et de conclure que son assisté ne pouvait être jugé par deux fois, pour le même motif et les mêmes chèques.
Le représentant du ministère public remit les pendules à l'heure pour faire remarquer à la défense que la parquet n'avait pas engagé de poursuites à l'encontre du prévenu pour les même chèques, objet du dossier. Quant aux allégations de la défense sur une présumée dissimulation du dossier n° 666/92, à l'initiative du parquet pour cacher certaines pièces judiciaires, M. Chakib, représentant le ministère public, contesta cette version.
Après les délibérations, la Cour a condamné Ahmed Boukhari à un an de prison ferme, à verser 150.000 Dh d'amende judiciaire (au profit du trésor); 150.000 DH au profit d'une société métallurgique (partie civile) et à son indemnisation à hauteur de 5000 DH et 2000 DH de dédommagement à une société commerciale. Le même jour, le 28 août 2001, et avant que ne tombe la sentence, M. El Jamaï avait demandé la liberté provisoire pour son assisté, requête qui fut rejetée.
Aujourd'hui, devant la Cour d'appel, c'est le juge et président de chambre, M. Jalal qui aura en charge ce dossier.
Mohamed Abenkcer

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