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Afghanistan : le mollah Omar dépose les armes

Les taliban retranchés dans leur fief de Kandahar ont accepté de commencer, vendredi, à déposer les armes sans coup férir après avoir obtenu des forces pachtounes qui les encerclent que la vie de leur chef, le mollah Mohammad Omar, soit épargnée, a annonc

Afghanistan : le mollah Omar dépose les armes
Au terme d'un accord avec les forces pachtounes de Hamid Karzai, futur chef de l'administration intérimaire dont la mise en place a été décidée par la Conférence de Bonn, le mollah borgne sera autorisé à vivre dans la dignité.
C'est un Moujahid, et il a œuvré pour le peuple d'Afghanistan. Ce n'est pas un coupable, a déclaré à la presse, Abul Salam Zaif, ancien ambassadeur des taliban au Pakistan, l'un des trois seuls pays avec l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis qui reconnaissait ces cinq dernières années le régime de Kaboul.
Les deux parties, les taliban et Karzai, sont convenues de la reddition de Kandahar pour le bien-être et la dignité du peuple afin de réduire le nombre de victimes et de garantir la dignité du peuple, a ajouté l'ancien diplomate islamiste en ajoutant : Demain, les taliban commenceront à rendre leurs armes au mollah Naqibullah, chef militaire prestigieux, attendu sur place.
A Quetta, un porte-parole de l'ancien gouverneur de Kandahar Gul Agha, dont les guerriers ont participé au siège de la ville et de son aéroport, a annoncé un cessez-le-feu immédiat à la faveur de ce dénoncement pacifique, qui 111vient deux mois exactement après le début des raids américains en Afghanistan.
Nous avons en fait proclamé un cessez-le-feu immédiat aujourd'hui. Aujourd'hui nous ne sommes pas allés combattre au front, a-t-il déclaré à Reuters au téléphone Khalid Pschtoon, porte-parole de Gul Agha.
A Washington, le Pentagone n'a pas formellement confirmé l'issue de ces tractations tout en déclarant savoir que la reddition de Kandahar était effectivement envisagée et en affirmant ignorer tout du sort réservé personnellement à Omar. Celui-ci a hébergé et longtemps protégé le chef islamiste d'origine saoudienne Oussama Ben Laden, que Washington tient pour responsable des attentats du 11 septembre qui ont fait presque 4.000 morts à New York, au Pentagone et en Pennsylvanie.
Washington a décrété une traque pour retrouver mort ou vif Ben Laden, toujours recherché par les guerriers afghans antitaliban et les forces spéciales américaines dans la région de Tora Bora, dans l'est du pays, les Etats-Unis ont juré de le châtier lui et ses complices, dont Omar faisait partie à leurs yeux, jusqu'à aujourd'hui au moins.
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