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Afghanistan: Tora Bora sous un déluge de feu

L'aviation américaine et les chars des moujahidine afghans ont concentré lundi matin leur puissance de feu sur la région montagneuse de Tora Bora (est), repaire présumé d'Oussama ben Laden, défendu par plusieurs centaines de volontaires islamistes ague

Afghanistan: Tora Bora sous un déluge de feu
A Kaboul, où un gouvernement de transition s'apprête à prendre le pouvoir le 22 décembre, l'Alliance du Nord, vainqueur des taliban, a d'ores et déjà annoncé qu'elle garderait des troupes dans la capitale et que la force 111110nale mandatée par l'ONU ne serait pas autorisée à y patrouiller.
Des Marines américains se sont installés lundi à l'ambassade américaine de Kaboul, fermée depuis 1989.
D'autre part, un convoi militaire américain a fait mouvement lundi vers Kandahar (sud-est) pour barrer la route à des membres du réseau Al-Qaïda, dirigé par Ben Laden, et aux talibans armés tentant de fuir la ville.
La région montagneuse de Tora Bora, qui abrite une forteresse souterraine de grottes et de tunnels où le milliardaire d'origine saoudienne Oussama ben Laden pourrait être retranché, a été pilonnée lundi matin par deux bombardiers lourds B-52 et un bombardier stratégique B1, a constaté un journaliste de l'AFP. Des raids de chasseurs américains, probablement des F-14 ou des F-18, s'étaient succédé pendant toute la nuit. Au sol, les moujahidine afghans, alliés des Etats-Unis, ont tiré à l'arme lourde sur des positions occupées par des volontaires musulmans d'Al-Qaïda.
Deux chars T-55 soviétiques ont ensuite pris le relais, tirant un obus de gros calibre toutes les quatre ou cinq minutes.
Les impacts étaient visibles sur une position couverte de forêt de la chaîne des Montagnes Blanches, dans laquelle se trouve Tora Bora, à 30 km au sud de Jalalabad, capitale de la province du Nangarhar.
Avant d'ouvrir le feu, les chars s'étaient avancés de plus d'un kilomètre, ce qui semble indiquer que la ligne de front a avancé, malgré la résistance farouche de la légion de volontaires islamistes.
Les responsables américains sont convaincus que Ben Laden, accusé d'être l'instigateur avec Al-Qaïda des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, se trouve toujours dans le secteur de Tora Bora. Une prime de 25 millions de dollars est offerte pour sa capture mort ou vif.
“Il est et il a été à Tora Bora, avec d'autres responsables du réseau Al-Qaïda”, a déclaré Richard Myers, chef d'état-major 111armées américain.
Le porte-parole de la coalition antiterroriste pense lui aussi que Ben Laden est toujours en Afghanistan.
“Nous n'avons pas reçu de témoignage oculaire crédible, nous avons eu beaucoup de témoignages, de rumeurs. (Mais) les progrès de la campagne sont tels que les secteurs dans lesquels lui et ses combattants pourraient se cacher se réduisent chaque jour”, a dit M. Keith lors d'un point de presse.
Le commandant Haji Mohammad Zaman dont les forces tentent d'encercler les centaines de volontaires islamistes, a déclaré qu'il était “sûr à 100 pour cent” que l'homme le plus recherché du monde était là.
Il a toutefois reconnu que ses hommes rencontraient des difficultés en raison notamment de la neige qui recouvre Tora Bora.
“Avec ces gens, ce n'est pas très facile. Cela fait quatre ans qu'ils combattent. Ils sont environ 1.500 et le terrain est très, très difficile”, a dit Haji Zaman aux journalistes.
L'autre fugitif activement recherché par les Américains est le mollah Mohammad Omar, chef suprême des talibans, qui a disparu après la chute de son fief de Kandahar, vendredi.
Le vice-président américain Dick Cheney est persuadé qu'il est resté dans la région de Kandahar, alors que le quotidien pakistanais The News, citant des talibans, affirme qu'il a réussi à s'enfuir de la ville avec un groupe de combattants pour se retrancher dans les montagnes.
Le calme est revenu à Kandahar après l'111vention du futur Premier ministre afghan, Hamid Karzaï, contraint de venir en personne régler un différend entre deux chefs de guerre locaux qui se disputaient le pouvoir à coups d'armes automatiques dans les rues.
A l'issue d'une réunion dimanche avec des notables, M. Karzaï a annoncé que Haji Gul Agha, ancien gouverneur de la ville, serait chargé de la sécurité et des affaires administratives de Kandahar jusqu'à la nomi110n d'une administration en Afghanistan. Quant à son rival, le mollah Naqibullah, qui avait remis la ville aux talibans sans combattre en 1994, il devra “obéir” à Gul Agha et “l'aider si le besoin s'en fait sentir”, a déclaré à l'AFP le futur Premier ministre.
Quelque 1.300 Marines occupent une base désertique, Camp Rhino, à une centaine de km au sud de Kandahar. C'est de là d'où est parti lundi un convoi en direction du nord.
Un porte-parole de l'armée américaine, le capitaine Stewart Upton, a toutefois démenti une information de l'agence Afghan Islamic Press (AIP), basée au Pakistan, qui avait annoncé que le convoi faisait route vers Kandahar.
“Non, nous n'allons pas à Kandahar. Nous poursuivons les opérations de soutien aux forces de l'opposition”, a-t-il dit. “Nous sommes toujours à la recherche (de membres) d'Al-Qaïda. Tout taliban qui a toujours ses armes et ne les dépose pas mourra”, a-t-il ajouté.
Le gouvernement intérimaire désigné le 5 décembre par les factions afghanes réunies à Bonn doit prendre ses fonctions le 22 décembre et remplacer à Kaboul l'Alliance du Nord.
Mais les dirigeants de l'Alliance, vainqueurs des talibans, ne semblent pas disposés à renoncer à l'avantage qu'ils ont acquis en s'emparant de la capitale le 13 novembre.
Un porte-parole du futur ministre afghan de la Défense, le général Mohamed Qasim Fahim, a annoncé que les troupes de la coalition du Nord resteraient à Kaboul malgré l'envoi d'une force 111110nale mandatée par les 110ns unies.
“Bien sûr les unités de l'Alliance du Nord seront à Kaboul. Il a été convenu que nos propres forces assureront la sécurité dans Kaboul”, a dit à l'AFP Mohammad Habeel.
Il a ajouté que les membres de la force 111110nale prévue dans l'accord de Bonn “peuvent surveiller les bâtiments gouvernementaux”, mais ne seront pas autorisés à patrouiller dans la capitale.
L'accord 111afghan de Bonn prévoyait le déploiement d'une force 111110nale pour participer au maintien de la sécurité à Kaboul et dans d'autres régions “si nécessaire”, ainsi que la démilitarisation des zones dans lesquelles cette force serait déployée.
A Rome, l'entourage de l'ex-roi d'Afghanistan, Mohammed Zaher Shah, a annoncé qu'il se rendrait dans son pays le 21 mars.
La date a été choisie de manière symbolique pour le retour de l'ancien souverain, âgé de 87 ans et qui vit depuis 1973 en exil à Rome, car elle correspond au nouvel an traditionnel des Afghans, fêté depuis 5.000 ans selon le calendrier solaire.
La conférence de Bonn a accordé un rôle symbolique à Zaher Shah qui doit présider l'ouverture, au printemps prochain, d'une Loya Jirga, assemblée traditionnelle de notables afghans.
Voter tous les cinq ans pour le député qui exprime le mieux ses choix politiques et ses choix de société, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant. Le droit de vote ne prémunit pas le citoyen contre des décisions administratives, qu'il peut considérer, à tort ou à raison comme arbitraires. Mais dira-t-on, il existe des tribunaux administratifs pour cela.
Agir devant ces tribunaux est coûteux, pénible et souvent fort long. C'est vrai dans les pays du Nord, c'est encore plus vrai chez nous. S'agissant de nos concitoyens les plus démunis, ils n'imaginent même pas qu'on puisse contester les décisions d'une administration. Ils souffrent en silence.
Les abus de l'administration ont, en outre, des effets sociaux néfastes parce qu'ils génèrent la corruption, détruisent la confiance vis-à-vis de l'Etat et, au bout du compte, gangrènent le lien social.
Cette idée d'une voie de recours simple, juste et efficace - appelons-la démocratie de proximité - beaucoup de Marocains en ont rêvé comme d'une utopie. Elle devient aujourd'hui réalité. Elle vient compléter la démocratie politique et la démocratie locale.
Parce qu'elle concerne notre vie quotidienne, elle aura des répercussions, peut-être, plus spectaculaires que les deux premières.
L'Institution d'un ombudsman est une véritable révolution politique et culturelle. Elle fait entrer le Maroc dans le club des démocraties les plus respectueuses des droits de l'Homme. Son origine est suédoise. Par une heureuse convergence, cette institution fait aussi partie de notre histoire. Chez nous ombudsman se dit Diwan Al Madhalim. Nos valeurs, notre culture participent, en l'occurrence, de l'universel.
La création d'un médiateur n'a pas pour unique objet de protéger le citoyen contre d'éventuels abus de l'administration, elle sert aussi de baromètre et d'alerte au Souverain sur l'évolution de la société marocaine et ses blocages. Dépendant directement de Sa Majesté le Roi et disposant d'antennes dans toutes les administrations et toutes les régions, l'ombudsman sera un observateur privilégié et de force de proposition.
Prenons garde, cependant, à ne pas 111préter la décision Royale comme un acte de méfiance envers l'administration. La grande majorité de nos fonctionnaires sont compétents et honnêtes. La création du poste de médiateur est un garde-fou dont la seule existence devrait contribuer à rendre aux pouvoirs publics leur vraie vocation de gardiens au quotidien de nos droits et libertés.
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