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Bourses attentats: deux semaines déjà

Beaucoup de pronostics (et de credo) semblent avoir été déjoués depuis les tragiques évènements historiques du 11 septembre 2001. La liste est déjà impressionnante…

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La vision apocalyptique d'une conflagration imminente entre occident judéo-chrétien et monde islamique est largement caduque, d'autant qu'après rupture des relations diplomatiques entre les Emirats, l'Arabie Saoudite et le régime de Kaboul, les Talibans sont totalement isolés sur la scène internationale (le Pakistan garde des contacts officiels mais a fermé ses frontières et le gouvernement militaire collabore ouvertement avec l'OTAN : les manifestations anti-américaines du weekend à Karachi et Peshawar ont été de relatifs échecs).
La chute de –25% des cours du pétrole depuis les évènements témoigne d'un retournement psychologique majeur de la part de ceux qui envisageaient « le pire » : pas d'opérations militaires « prématurées » en Asie Centrale, peu de risque de propagation d'un conflit « localisé » (sud de l'Afghanistan) aux pays du Golfe.
Alors que les suites diplomatiques de l'attentat mobilisaient l'opinion occidentale, la Chine vient (discrètement) d'adhérer à l'OMC (cela fait une semaine) sans que les questions relatives aux Droits de l'Homme aient été traitées sur le fond (ni soulevé de grosses objections à 7 ans des jeux olympiques de Pékin).
Aucun attentat suicide ne s'est produit en Israël depuis 15 jours…ni dans aucune capitale occidentale.
Les Etats Unis, apôtres du libéralisme et du « non interventionnisme économique » du pouvoir fédéral s'apprêtent à mettre sur pied un plan de relance « volontariste » et quasi-keynésien d'une importance sans équivalent depuis la seconde guerre mondiale.
Les USA viennent de régler dans l'urgence leurs impressionnants « arriérés de paiement » en faveur de l'ONU puis d'annuler ou de ré échelonner dans la foulée la dette de certains pays collaborant désormais à la lutte antiterroriste.
La chasse à « l'argent sale » (ou devenu sale à l'issue de spéculations morbides ou scélérates) est ouverte même si l'espoir de « couper les vivres » au terrorisme semble un vœux pieux, vu l'opacité du système financier international (sociétés écran, paradis fiscaux…).
Une forte pression pourrait cependant être mise sur les « intermédiaires complaisants » à défaut de pouvoir établir une « traçabilité » ou une relative transparence des mouvements de capitaux.
D'autre part, les « primes » offertes pour tous renseignements susceptibles de démanteler les réseaux terroristes sont de nature à susciter des « vocations » (il n'est pas question d'obtenir des dénonciations « au feeling » d'individus aux agissements et aux ressources suspectes mais bien de « retourner » des complices actifs ou passifs d'opérations passées ou à venir).
Enfin, la chute prévisible du moral des ménages américains (indice de confiance plongeant de 114 à 97,6) ne provoque pas un nouveau « trou d'air » sur les marchés…ce qui semble indiquer qu'une fois passé le « choc psychologique », les investisseurs font le pari qu'en l'absence de nouvel événement dramatique, les Etats Unis seront en mesure de restaurer un climat plus favorable et donc d'éviter une récession.
De nombreux stratèges et chefs économistes continuent de valider un sévère contrecoup mécanique sur la croissance à court terme mais le niveau actuel des taux fait déjà apparaître une nette sous évaluation des actions (comparable à celle observée à la mi-octobre 98…alors que la crise asiatique puis russe était réputée causer un effondrement des économies occidentales).
Le propre des marchés étant d'anticiper puis de remettre parfois en cause des consensus trop largement établis, le rebond des indices boursiers depuis 48H constitue peut être un paradoxe porteur d'espoir.
Prudence cependant car « l'isolement » total des inspirateurs d'actions terroristes ou de leurs alliés objectifs n'est guère de nature à les rendre moins radicaux ni moins déterminés.
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