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Cinéma: bras de fer entre la Chambre des producteurs et le patron du CCM

“Les films marocains sont désormais interdits au Dawliz”. la déclaration est de M. Omar Chraibi lors d'une conférence de presse qu'il a organisé, lundi, conjointement avec son producteur, Abdelhay Laraki, à l'occasion de la sortie de son premier long métr

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Aussi curieuse soit-elle, la nouvelle n'est pas pour autant invraissemblable quand on sait le climat pour le moins tendu, et pour tout dire execrable, qui règne depuis déjà bien longtemps entre le patron du CCM et la Chambre des producteurs. Ces derniers ne cesse de multiplier les démarches pour dénoncer ce qui à leur yeux constitue un disfonctionnement de la machine dont l'abus de pouvoir, le copinage et le népotisme seraient la manifestation..
La dernière offensive en date, c'était il y a quelques mois, une lettre portant 25 signatures, adressée à SM le roi, réitérant les griefs des professionnels à l'encontre de M.Benbarka.
D'après Omar Chraïbi et Abdelhay Laraki, c'est à la suite de cette lettre que le patron des Dawlizs aurait pris sa décision de refuser les films marocains dans ses salles.Il aurait même eu la témérité de téléphoner à chacun des signataires pour lui signifier sa décision. Or, ne pas passer dans l'une des nombreuses salles que Benbarka possède dans certaines villes, équivaut à une interdiction de fait dans toutes les autres salles de cinéma à travers tout le pays. Pourquoi? parce que les exploitants des salles au Maroc ont pris l'habitude de jauger l'importance d'un film d'après les recettes qu'il réalise lors de son passage au Dawliz. Ce qui revient à dire que si le Dawliz refuse de l'afficher, automatiquement, il sera refusé dans toutes les autres salles.
Il y a une autre raison, beaucoup plus grave . Selon Omar Chraïbi et Abdelhay Laraki. En plus de sa casquette d'exploitant de salle, de patron du CCM, ce qui est déjà assez suffisant pour imposer ses quatres volontés à tout un chacun, M. Benbarka est également distributeur, ce qui augmentrait d'autant son pouvoir auprès des exploitants.
Que pense M. Benbarka de ses accusations? On aurait aimé le savoir pour peu que l'interessé daigne nous faire part de ses raisons. Or, M. Benbarka a choisi depuis plusieurs années déjà, notamment depuis ses déboires avec la presse suite à la malheureuse aventure de son film historique “Tambours de feu” qui fut un échec cuisant malgré le budget faramineux dont il a généreusement bénéficié. Depuis M. Benbarka tient la presse marocaine dans un mépris des plus coriace.
Rancunier M. Benbarka.? Les producteurs le pensent bien. C'est par esprit de rancune qu'il leur fermerait se salles et celles des autres dans la foulée. Abdelhay Laraki, s'est plaint que son film a déjà subi le sort réservé à “L'Homme qui brodait les secrets”.
M. Benbarka, serait-il en train de broder le linceul du cinéma marocain ? En attendant une réponse, les cinéastes ne comptent pas rester les bras croisés. De l'appel au boycot des salles Dawliz à travers le pays, à la saisie des tribunaux pour pratique de monopole et abus d'autorité, ils comptent n'épargner aucun moyen pour se faire entendre.
il reste à savoir ce que pense les autorités de tutelle de cette situation pour le moins étrange. Si ce n'est pas trop demander, bien sûr.
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