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Conférence africaine des femmes sur le développement : le Maroc est relativement avancé

Au Maroc, des efforts notables ont été consentis pour la promotion de la situation de la femme et le bannissement de toutes les formes de discrimi110n et de ségrégation entre les sexes qui vont certainement être initiés dans certains pays africains,

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Dans un entretien à l'agence MAP, Mme Chekrouni, qui vient de participer à Addis Abéba à une Conférence africaine des femmes sur le développement, a livré son évaluation des travaux de ce forum continental, en faisant état de quelques décallages entre les différents pays.
Citant à titre d'exemple le Maroc, elle a souligné que plusieurs instruments et programmes ont été mis en place, mais leur concrétisation dépend de moults facteurs, en particulier d'ordre budgétaire. En plus, elle a indiqué que la question “genre» n'est pas encore saisie et appréhendée de la manière la plus appropriée au niveau 110nal.
Concernant la contribution marocaine à ce forum de femmes africaines, elle a dit : “Nous n'avons pas eu désormais l'occasion de présenter notre expérience dans toutes ses dimensions, mais nous avons pu relater un certain nombre d'aspects de notre politique sur la question de la femme, notamment la stratégie relative à l'instrument intergouvernemental, en l'occurence la commission interministérielle supervisée par le Premier ministre qui a été adoptée par les participants dans la mesure où elle s'avère adéquate grâce à son avantage d'inclure la notion d'intégration de la femme au développement».
D'autre part, Mme Chekrouni a relevé que l'instrument le plus important consiste en la conviction inébranlable de l'ensemble des participantes à la Conférence que toutes les questions sociales, économiques et politiques doivent être axées sur une action de régionalisation.
Il s'agit d'abord d'un cadre au niveau d'une instance internationale permettant aux participants une concertation approfondie sur la question du “genre» qui requiert une importance cruciale et fondamentale dans le but de parvenir à l'abolition de toutes les formes de ségrégation sexuelle entre l'homme et la femme, a-t-elle souligné.
Il s'agit également, a-t-elle ajouté, de l'intégration de l'approche “genre» dans les politiques 110nales et la mise en œuvre des programmes de suivi et d'évaluation qui constituent un instrument très important. En outre, la question de la femme doit être débattue dans toutes ses dimensions, notamment celles politique et économique dans un cadre non seulement 110nal, régional ou sous-régional, mais également international, a-t-elle estimé.
“Il y a un impact international que nous subissons, notamment après les événements du 11 septembre aux Etats-Unis, dont nous ne connaissons pas encore les répercussions sur les politiques 110nales, les problèmes de pauvreté au niveau de l'Afrique, les conflits, le sida, une globalisation qui nous a été imposée et dans laquelle on doit s'intégrer... donc, il s'agit d'un environnement qui n'est pas propice», a indiqué Mme Chekrouni.
Dans ce contexte, a-t-elle estimé, il faut adopter les mesures appropriées pour mettre un terme à la marginalisation de la femme, en prenant en considération la dimension du “genre», d'une part et de l'intégrer au développement par le biais de l'appréhension de la réalité et des vrais besoins de la femme dans les politiques 110nales, d'autre part. Sans le concours des instances internationales, qui sont appelées à apporter des réponses adéquates aux problématiques réellement posées, “on ne peut pas aspirer à un développement», a-t-elle affirmé.
Elle a également relevé que dans un environnement international de compétitivité, il faut une réhabilitation de la main-d'œuvre féminine, une mise à niveau, des technologies de pointe, une formation continue pour aboutir à un développement au sens vrai du terme. “Il est de notre devoir de nous constituer en lobby, c'est-à-dire dans le cadre d'une régionalisation, dans le but de polariser les efforts et créer des synergies et des interactions aux niveaux économique et social à l'échelle du continent africain», a indiqué Mme la ministre.
A propos de la situation de la femme africaine et les mesures à même de palier les contraintes auxquelles elle fait face, Mme Chekrouni a souligné la nécessité de ne pas transposer des modèles importés de l'extérieur, mais d'élaborer des stratégies et des projets de société qui émanent de la propre spécificité du continent.
Dans ce sens, elle a estimé que l'Union du Maghreb Arabe (UMA) s'avère un cadre approprié et spécifique dans la mesure où les peuples de cette région partagent les mêmes valeurs culturelles en plus d'une complémentarité économique.
Concernant la société civile en Afrique, elle a souligné que malgré le fait qu'elle soit présente, son organisation “n'est pas encore assez adéquate» pour pouvoir répondre aux problématiques de l'heure. La société civile, a-t-elle dit, est une force de proposition qui doit prendre en considération les spécificités et les réalités comme elles sont et leur trouver les réponses judicieuses.
Selon Mme Chekrouni, la société civile ne doit en aucun cas s'identifier au gouvernement pour qu'elle puisse être agissante et exercer des pressions sur ce dernier, rappelant l'émergence au Maroc d'une “société civile assez dynamique».
Quant à une comparaison entre la situation de la femme sub-saharienne et marocaine, elle a souligné qu''il s'agit d'une problématique commune qui consiste en la mise en œuvre d'une meilleure intégration dans les politiques 110nales économiques et sociales».
Au Maroc, a-t-elle affirmé, il existe une stratégie relative aux questions sociales, au niveau des procédures, qui sera fin prête en mars prochain. Sa mise en application est tributaire de la volonté politique qui “doit être affichée suffisamment et clairement» pour mettre fin aux inégalités, a ajouté Mme Cherkouni.
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