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Discussions hispano-britanniques sur le «Rocher» : l'exemple qui vient de haut

La Grande-Bretagne et l'Espagne seraient engagées dans des négocations - qualifiées de secrètes - en vue d'une solution au différend qui les oppose sur le rocher de Gibraltar.

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Selon des informations qui n'ont fait l'objet d'aucun commentaire de la part des deux parties, ces discussions tourneraient autour de deux axes : une propriété partagée entre les deux pays sur le «rocher» dans le cadre d'un condomnium ou la rétrocession à l'Espagne. Cependant, laissent entendre des observateurs, les habitants de la colonie ne penchent ni pour l'une ni pour l'autre de ses solutions auxquelles elles préfèrent l'indépendance. Cela n'empêche pas que, dans la plupart des chancelleries européennes , on a accueilli avec satisfaction, voire avec soulagement, la prise de langue de deux membres influents de l'ensemble régional sur un sujet qui menaçait d'obèrer l'action de l'union. Dans le reste du monde, l'accueil est tout aussi approbateur. C'est en particulier le cas du Maroc, où, de tout temps, on a manifesté le plus grand intérêt pour cette question à laquelle est partie prenante un pays voisin. Considérant que la paix et la stabilité dans l'occident méditerranéen procèdent de la quiètude des Etats qui s'y trouvent, le Maroc a toujours souhaité une solution négociée rapide à la question du rocher de Gibraltar. De surcroît, des observateurs neutres le disent «en droit d'exiger que des cas anachroniques de colonisation semblables dans la région trouvent solution politique dans un retour rapide à la légitimité historique et géographique.» Déjà fortement présente dans le discours diplomatique marocain, avec le parrallèle institué entre le cas du «rocher» et celui de Sebta, Melilia et des Iles Jâafarines, la revendication d'un retour à la légitimité par la rétrocession à leurs ayants-droit de ce que les Espagnols appellent les «Presides» devrait prendre un sens nouveau après la prise de langue hispano-britannique. Elle devrait néanmoins emprunter à l'ancien argumentaire sur la légitimité spacio-temporelle et sur l'irrationalité d'une situation où un seul et unique pays serait maître des deux rives du Détroit. Frappé au coin du génie juridique de Feu SM Hassan II, le dispositif revendicatif du Maroc avait valu à la cause du retour à la patrie des territoires occupés par l'Espagne, un certain nombre de sympathies et de soutiens qui ne se sont jamais démentis depuis. Ces mêmes observateurs avancent qu'il est temps, peut être, de pousser à la roue du processus de rétablissement de la légitimité historique et géographique et de le conclure de manière à permettre l'institution de la légalité dans ce qui reste l'un des derniers cas de colonialisme au monde.
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