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Ecologie: dégradation du couvert végétal

L'abattage illégal d'arbres et le pillage du bois de la forêt de la Maamora constituent les principales causes de la dégradation préoccupante de l'environnement sylvestre dans la région de Kénitra, ce qui fait de la lutte contre ce phénomène un défi majeu

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La forêt de la Maamora, qui s'étale sur 3.338 km2 au niveau de Kénitra subit une surexploitation du fait notamment du pâturage de 250.000 têtes de bétail et de l'abattage illicite des arbres “auquel se livrent environ 17.000 familles”, indiquent des statistiques officielles.
Les mécanismes de contrôle, dont dispose l'administration pour faire face à cette pression sur la forêt de la province et à ces pratiques illégales, sont devenus obsolètes vu les moyens, de plus en plus développés, utilisés par les contrevenants, a expliqué un responsable du service provincial de l'administration régionale des eaux et forêts à Kénitra.
Avec 121.282 ha, la province de Kénitra représente 87,3 % de l'ensemble des superficies forestières de la région, ce qui pose le problème de la surveillance de ces étendues et du contrôle du vol du bois, considère toujours relevant de “contraventions forestières” et non pas comme un crime. La peine encourue par les personnes impliquées dans l'abattage illicite et le pillage de la forêt est au maximum 6 mois de prison, plus une amende.
L'administration des eaux et forêts, a souligné le même responsable, souffre d'un manque de ressources humaines nécessaires à la protection de cette ressource naturelle. Les superficies à surveiller peuvent atteindre 3.000 ha pour un seul garde forestier, a-t-il précisé.
Selon un cadre technique relevant de l'administration des eaux et forêts, 80 % des contrevenants opèrent dans la forêt au niveau de Boumaazi, Dar Belamri et Ksibia. Dans cette dernière commune rurale, il a été procédé, entre janvier et août 2001, à l'abattage illicite de 12.251 piles de bois, à la saisie de 10.508 piles, 36 qx de charbon de bois, 26 bêtes de trait, 70 charrettes et 7 camions, selon des statistiques officielles.
Durant cette même période, 5 personnes ont été arrêtées et remises à la Gendarmerie Royale, alors que les fonctionnaires de l'administration des eaux et forêts ont été victimes d'agressions à 3 reprises, indique-t-on de même source.
Pour lutter contre ce phénomène de pillage, l'administration des eaux et forêts s'est focalisée sur sa dimension sociale en cherchant des solutions pour la population nécessiteuse vivant à l'intérieur ou à proximité de la forêt, notamment par la création de coopératives forestières.
Cette formule coopérative, a expliqué un responsable, présente des limites puisque des personnes malintentionnées essayent de manipuler ces coopératives en payant leurs membres pour qu'ils leur servent d'intermédiaires dans leurs activités commerciales.
Les jeunes préfèrent, également, opérer au noir plutôt que de travailler en tant que journaliers dans une coopérative.
Dans sa lutte contre ce phénomène, l'administration a également essayé d'employer certains usagers des terres collectives comme garde-forestiers en contrepartie d'une jouissance de la population d'une partie des ventes des produits de la forêt, a-t-on ajouté de même source, soulignant que le vrai problème réside dans le dévoiement de certains groupes et individus peu scrupuleux qui trouvent dans l'abattage illicite des arbres une activité commerciale juteuse au mépris des conséquences sur cette ressource 110nale vitale.
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