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Environnement: la wilaya doit faire de la propreté une priorité

«Ta mère t'habillait de bleu et de blanc», disait le poète. On a beau peindre les façades des immeubles. On rêve du jour où l'on dirait: «Enfin, Casablanca devient propre», au moins comme certaines villes du pays qui ne disposent pourtant pas des mêmes

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L'avantage de la formule, c'est qu'il s'agit d'un «package». le bénéficiaire de la concession a comme obligations la collecte, le tran114 et surtout le traitement des milliers de tonnes collectées à travers la wilaya quotidiennement. L'on sait que le gouvernement apporte sa caution au projet en vue du meilleur contrat possible.
Du succès de l'expérience, dépendra son extension vers d'autres agglomérations.
Ainsi donc, au cours des différentes sessions extraordinaires à travers les communes l'on a eu droit à un éventail de points de vue. Une infime minorité y était opposée pour des raisons qui combinent dogmatisme appréhensions et refus du clientélisme quant à un phénomène aux règles de jeu non encore arrêtées. La dimension pécuniaire est aussi présente dans cette opposition. La taxe d'édilité se chiffrant en milliards dans leurs communes permet de couvrir le service de collecte des ordures ménagères et dégage un imposant excédent généralement investi dans des projets d'infrastructure… Se passer de cette manne n'est donc pas chose aisée, et c'est ce qui explique aussi l'opposition. Mais pour la très grande majorité des communes, c'est au contraire un grand soulagement. Le pragmatisme a prévalu et le principe a été approuvé à l'unanimité. Il s'agit dans ce cas, de communes aux ressources propres limitées et à d'autres qui ont estimé qu'après avoir tant investi, le résultat est vraiment maigre. Les uns et les autres ont affirmé qu'un professionnel chevronné est en mesure de s'acquitter mieux de la tâche et à moindre coût. Sa compétence et la souplesse que lui permet la gestion privée garantiraient ce résultat.
Objectivement, la collecte des ordures laisse depuis toujours à désirer.
LA DECHARGE DE MEDIOUNA !
En outre, la décharge communautaire de Médiouna est en instance d'être saturée. Et puis l'on ne peut éternellement se contenter d'entreposer des ordures dans des décharges. Cela représente un grand risque pour les nappes phréatiques. Une nouvelle approche s'impose dans les meilleurs délais. Pourtant, des investisseurs sont venus offrir leurs services pour l'installation de centrales de traitement et d'hydratation des ordures ménagères et n'ont pas eu...de chance! Ils se sont contentés de déposer aussi leur dossier au Club des investisseurs marocains de l'étranger...On a même réussi à éliminer ceux qui étaient sur place et qui ont réussi tant bien que mal à minimiser les dégâts. L'exemple de S.O.S NDD, qui a fait ses preuves à El Jadida, Rabat (Yacoub El Mansour) et...Casablanca. L'investisseur avait beau crier sur les toits demandant la constitution d'une commission qui constate les travaux réalisés et l'état de la décharge publique de Médiouna, mais en vain. Le résiliation fut appliquée et la concession attribuée à autrui.
Casablanca a un rayonnement international. Ses communes urbaines, plus d'une trentaine, doivent disposer d'une prestation uniforme et de qualité, à l'instar au moins de certaines autres villes qui font honneur au pays par leur propreté. Et ce qu'il faut davantage comprendre, c'est que l'affaire du ramassage et du traitement des ordures est purement marocaine. Nos déchets ménagers ne ressemblent en rien à ceux de pays européens. On perdra beaucoup de temps à apprendre aux habitants de séparer dans une même poubelle les bouteilles en verre, des cartons d'emballage, des restes des repas... Le résident du quartier périphérique a droit à la même propreté que celui qui habite le centre-ville. La collecte au sein d'une même agglomération ne peut efficacement s'effectuer à travers une trentaine d'approches. Dans ce cas, la perception globale est pratiquement difficile. Car on conçoit mal un bidonvillois, vivant dans un espace sale, se rendre en centre-ville et respecte l'environnement qui ne ressemble en rien au sien. Mais un choix judicieux d'une entreprise disposant d'une compétence mondialement reconnue, et grâce à l'économie d'échelle, peut s'attaquer à cette responsabilité avec des meilleurs atouts.
C'est là un point que nous avons toujours soulevé et défendu.
Par ailleurs, la concession déléguée constituera, en d'autres termes, un même service pour les 30 communes. Elle est en soi un acte de solidarité (budgétaire) intercommunale. Les communes riches ont une obligation morale envers celles qui le sont moins ou qui sont pauvres. En outre, la réussite de l'expérience peut faire des émules dans d'autres agglomérations du pays.
La communauté urbaine, par le biais de cette délégation, se trouve donc en position de force, puisqu'elle négocierait au nom de l'ensemble des communes.
Une concession déléguée, une fois toutes les précautions prises au niveau du cahier des charges, serait bénéfique pour toutes les parties. Un meilleur service à un moindre coût sera bénéfique pour le citoyen qui aura un environnement plus propre, pour la trésorerie communale également.
Déchargés de cette ingrate tâche, les conseillers pourront accorder plus d'attention aux problèmes des administrés.
la communauté urbaine est donc devant ses responsabilités. Dans l'un des ordres du jour d'une session ordinaire d'il y a deux ans, cette question était prioritaire. La CUC doit donc prendre en charge ce problème avec les doses de précaution et de célérité qui s'imposent. L'enjeu autorise n'importe quel effort puisqu'il s'agit de la qualité de vie à laquelle les hautes autorités du pays ont appelé. Dans ce cas précis, esthétique d'ensemble et salubrité sont intimement liées.
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