Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Fès réclame son cadeau d'anniversaire

La ville de Fès commémore mercredi le 20ème anniversaire de l'appel de UNESCO qui a inscrit, le 31 octobre 1981, Fès sur la liste du patrimoine mondial.

No Image
En effet le 9 avril 1980, Mamadou M'Ahtar M'bow, alors directeur général de l'UNESCO, invitait «les gouvernements de tous les états membres de l'UNESCO, les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, les institutions publiques et privées, les organismes de financement, les peuples des différentes 110ns, à participer par des contributions de toute nature à la campagne de sauvegarde, de réhabilitation et de réanimation de la ville de Fès...
Le 9 juillet 1980, feu S.M. le Roi Hassan II affirmait: «aussi devons-nous donner à notre gouvernement des instructions pour qu'il considère le projet de Fès comme une préoccupation prioritaire et pour qu'il accorde une attention particulière, dans le cadre de ses responsabilités relatives aux programmes d'équipement et de l'habitat, à la préservation du patrimoine culturel, au développement de l'art, de la culture et de la pensée, et à la diffusion des enseignements de l'Islam.
Ainsi Fès, fondée à la fin du 8ème siècle par Idriss II, est au devant de la scène 110nale et internationale pour bénéficier en principe d'un immense programme de réhabilitation et de restauration touchant aussi bien son bâti, ses monuments historiques que ses infrastructures évaluées à 500 millions de dollars, selon l'agence de densification et de réhabilitation de la médina de Fès (Ader-Fès). Processus complexe, la sauvegarde de Fès et la réhabilitation de sa médina avait alors fait rever plus d'un, puisqu'une partie de l'opinion avait pensé que le budget avait été alloué et débloqué.
Devenu un véritable cheval de bataille, le processus de sauvegarde avait donné lieu à une conception philosophique et intellectuelle, plutôt qu'à une action urgente et concrète limitée dans le temps. Et l'habitant, perdant espoir, considérait que la sauvegarde de la médina est bien le mythe de sisyphe, agrémenté continuellement d'études techniques onéreuses, de conventions signées et des forums organisés.
Aujourd'hui, avec ce vingtième anniversaire, l'heure semble être au bilan, d'autant plus qu'une grande conférence des bailleurs de fonds et des donateurs se profile vers le premier semestre 2002.

Les chantiers de réhabilitations

Il est vrai, estiment certains, que si les actions de sauvegarde ne sont ni immédiates ni visibles, elles sont toutefois réelles. Il est vrai aussi que de grands chantiers de réhabilitation étaient lancés. Certains ont été achevés grâce aux mécènes, d'autres grâce à l'Etat et aux collectivités.
Dans les années 70, la médina abritait plus de 180.000 habitants, avec une densité moyenne de 650 habitants/ha, dépassant dans certains quartiers les 1000 habitants/ha. Cette surdensification posait donc la problématique du développement et de la conservation.
La décennie 80 a consacré l'élaboration de la stratégie et des programmes de sauvegarde, le tissage des relations avec les organismes inter110naux spécialisés et la réalisation de quelques actions ponctuelles à titre d'expérimentation technique, signale un document fourni par l'Ader-Fès.
En 1991, l'agence de dédensification et de réhabilitation de la médina de Fès (Ader-Fès) fut créée sous forme de 116iété anonyme. Sa mission est d'exécuter des programmes de sauvegarde, dans le cadre des prérogatives gouvernementales.
Les intérêts n'avaient pas alors manqué de se focaliser autour de l'ancienne cite et les acteurs ont initié des projets de restauration des monuments et des murailles ainsi que des bâtiments menaçant ruine, de réhabilitation des réseaux et des fontaines, d'aménagement du quartier artisanal Aïn Nokbi et d'amélioration du paysage urbain ...
Durant les dix dernières années, 130 millions MDH ont été investis mais les réalisations demeurent quantitativement en deçà de l'ampleur des besoins de la médina.
Le projet de Fès devrait alors passer à une autre vitesse et ce grâce à un don du gouvernement japonais. L'ader-Fès a ainsi préparé, en collaboration avec la banque mondiale, l'UNESCO, l'Université de Harvard, les autorités locales et les élus, un programme intégré baptise «projet de réhabilitation de la médina de Fès». Et pour la première fois, depuis le classement de Fès sur la liste du patrimoine mondial, précise le document, on assiste à un apport financier structuré de la part de l'Etat. La commune Fès médina, a mobilisé la quasi-totalité de ses capacités d'endettement sur cinq ans, pour participer aux côtés de l'Etat à un programme intégré, d'un montant global de 182,29 mdh, devant être financé en grande partie par des prêts de la banque mondiale.
Lisez nos e-Papers