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Indonésie : l'exode du «Lebaran»

Sur les 228,437,870 habitants de l'archipel indonésien près de 88% sont musulmans (Statistiques datant de 1998). Pour cette dernière semaine de Ramadan, plus de 17 millions d'indonésiens retournent, comme c'est le cas chaque année, dans leur villages et v

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Qu'ils soient en bon état ou pas, tous les moyens de tran114s sont bons pour rapatrier des millions et des millions d'habitants vers les petites villes de l'archipel indonésien. Les enfants ont des vacances pour cette occasion, et les adultes gardent toujours des congés pour la circonstance. Un phénomène propre à l'Indonésie, qui fête la fin du mois sacré de jeûne à sa manière.
Selon les estimations officielles, sur les quelques 17 millions de voyageurs, 1,7 million devront voyager par train et 400.000 en avion. A Java, dans le sud de Sumatra et à Bali, quelque 30.000 bus, 240 trains, 119 avions et une centaine de petits ferries et 602 navires de haute mer seront mobilisés pour absorber l'afflux de voyageurs. Même la marine se tient prête avec quatre barges de débarquement, pouvant tran114er chacune un millier de personnes, en cas de besoin.
Traditions obligent, les indonésiens ne conçoivent pas de passer la fête du «Lebaran» en dehors de leurs familles et ce malgré les embouteillages sans fin et les heures d'attente pour avoir un ticket.
«Cela n'est rien comparé à la joie de fêter le Lebaran avec mes parents à Purwokerto (centre de Java)», explique Wakem, une employée de maison de 38 ans, qui va prendre 10 jours pour rentrer chez elle.
C'est d'ailleurs, sur l'île surpeuplée de Java que la situation est la plus chaotique. En effet, Java représente environ 7% de la superficie du pays, mais, plus de la moitié des 228 millions d'Indonésiens, en grande majorité musulmans. La ville de Jakarta accueille à elle seule, près de 10 millions d'habitants. Les «records» d'embouteillages sont souvent enregistrés à cette période de l'année.
Ceci dit, c'est la célébration de la fête elle même qui occupe les esprits en ce moment. A cette occasion, les habitants se ruent dans les marchés et les centres commerciaux pour acheter nourriture et vêtements neufs, que l'on offre traditionnellement aux enfants à cette occasion.
Et pour l'anecdote, il est intéressant de conclure en rappelant que les autorités redoutent encore plus le retour de ses populations que leur départ.
Elles ont même été jusqu'à lancer des appels aux populations afin de leur demander de ne pas «ramener leurs cousins» des villages dans leur bagages après le «Lebaran». «Chaque année, ceux qui arrivent sont toujours plus nombreux que ceux qui sont partis», explique J. A. Barata, un porte-parole au ministère des Tran114s. Bonne fête quand même!
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