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Israël touché par une série d'attentats sanglants

Israël a été touché à douze heures d'111valle par deux séries d'attaques dont le bilan provisoire est d'au moins 31 morts et plus de 220 blessés, une tragédie qui a conduit le Premier ministre israélien Ariel Sharon à annoncer qu'il écourtait sa visi

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Ces attaques représentent le pire bain de sang enregistré depuis le début de l'Intifada (soulèvement palestinien) il y a quatorze mois, dont le sinistre bilan atteint désormais au moins 1.039 morts.
Tandis que les Israéliens étaient encore sous le choc de deux attaques suicide au coeur de Al-Qods-ouest samedi soir qui a tué douze personnes dont les deux kamikazes, un nouvel attentat s'est produit en mi-journée hier à Haïfa (nord), tuant au moins 16 personnes, selon la télévision israélienne.
A Ghazza, la direction palestinienne a «fermement» condamné ce nouvel attentat et appelé à une réunion d'urgence des responsables palestiniens sous la direction du président Yasser Arafat, a-t-on appris de source officielle.
L'explosion d'Haïfa s'est produite vers midi locale (10h00 GMT) alors que l'autobus urbain numéro 16, bondé, passait sous un pont. Les indications recueillies par la police faisaient état d'un attentat-suicide, mais cette thèse n'était pas encore confirmée.
Cette nouvelle tragédie a eu lieu alors que les Israéliens comptaient leurs morts après deux attaques suicide perpétrés samedi soir par deux kamikazes palestiniens. Ces derniers ont déclenché des charges qu'ils portaient sur eux dans la principale rue piétonnière Ben Yéhuda du centre de Al-Qods, où les cafés, bars et restaurants étaient plein à craquer.
Les victimes des deux attaques de samedi soir étaient toutes âgées de 14 ans à 20 ans. Les deux kamikazes palestiniens ont également été tués.
Peu après, une voiture piégée a explosé dans le même secteur, mais sans faire ni blessé ni mort.
Toutes ces attaques ont été revendiquées par les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste Hamas.
D'autre part, deux Palestiniens ont tué hier matin un colon dans une embuscade dans le nord de la bande de Ghazza, avant d'être eux-mêmes abattus par l'armée israélienne. En outre, un Israélien a été grièvement blessé à la tête par des tirs palestiniens près de Jénine (nord de la Cisjordanie).
L'attentat d'Haïfa s'est produit au moment précis où le nouveau médiateur américain pour le Proche-Orient, le général Anthony Zinni, visitait le site du double attentat suicide d'Al-Qods-ouest.
Quatre-vingt trois des blessés de samedi soir étaient encore hospitalisés hier, sept étant dans un état jugé «très sérieux», a-t-on indiqué de sources médicales. Le Premier ministre Ariel Sharon s'apprêtait à rencontrer hier à Washington le président américain George W. Bush. Prévue initialement pour aujourd'hui, l'entrevue a été avancée afin de permettre à M. Sharon d'écourter sa visite et rentrer dès que possible à Al-Qods.
Le gouvernement israélien n'avait pas encore réagi à l'attentat d'Haïfa, mais après le double attentat de Al-Qods, le porte-parole de M. Sharon avait annoncé à New York une «riposte» qui sera «proportionnelle» au crime, ce qui laisse présager des représailles de grande envergure.
Les Etats-Unis n'avaient pas non plus réagi à l'attentat d'hier. Mais le double attentat de samedi soir a amené Washington à adresser un coup de semonce d'une grande fermeté à M. Arafat.
M. Bush, le secrétaire d'Etat Colin Powell et M. Zinni l'ont tous les trois enjoint de prendre des mesures décisives et immédiates pour arrêter et traduire en justice les responsables.
Dans la matinée, le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, chef du gouvernement par intérim en l'absence de M. Sharon, a réuni à Tel Aviv le cabinet de sécurité.
Celui-ci a approuvé les «mesures préconisées» par le ministre de la Défense, Binyamin Ben Eliezer, selon un communiqué laconique qui ne précise pas la nature de ces mesures.
M. Peres a également convoqué d'urgence pour hier après-midi tous les ambassadeurs accrédités en Israël pour leur faire part «de l'extrême gravité de la situation», a indiqué la radio publique.
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