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L'Amérique s'111roge

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Ces hommes, au nombre de six à dix, selon les diverses estimations données par la police et la télévision, et pour certains en possession de couteaux, voulaient se rendre en Californie, à partir des aéroports John F. Kennedy et La Guardia.
L'un d'eux possédait également une fausse licence de pilote, et tous avaient des documents de l'école d'aviation Flight Safety 111110nal, là-même où certains terroristes kamikazes de mardi auraient appris à piloter, selon la télévision NY1, s'111rogeant sur l'échec éventuel d'une deuxième vague d'attentats.
Le ministre de la Justice John Ashcroft s'était pourtant voulu rassurant jeudi soir, en assurant qu'aucune «attaque imminente» ne menaçait les Etats-Unis.
Une sérénité démentie par une mesure de sécurité sans précédent prise par la Maison Blanche: l'éloignement de Washington du vice-président Dick Cheney, parti s'installer à Camp David, à 90 km de la capitale, pour assurer la pérennité du pouvoir en cas d'attaque de la présidence.
Le Président américain, quant à lui, devait se rendre dans la journée à New York, là où 5.000 personnes pourraient avoir péri dans l'anéantissement des tours du World Trade Center et le crash des deux avions de ligne utilisés comme bombes volantes. Une visite s'inscrivant dans la «journée 110nale de prières et du souvenir» décrétée par George W. Bush dans l'ensemble du pays.
Pour des millions d'Américains, la journée sera empreinte d'émotion et de détermi110n à châtier les initiateurs de «la première guerre du 21ème siècle», selon l'expression du Président Bush.

Pas de pression sur la riposte

Huit à neuf Américains sur dix approuvent l'action de leur Président, et une majorité écrasante se déclare prête à la guerre, selon une série de sondages conduits notamment pour les télévisions CBS, NBC et ABC. Le Président Bush n'a pas donné de précision sur la riposte envisagée à ce stade, mais il a contacté par téléphone de nouveaux dirigeants étrangers pour continuer à bâtir une vaste coalition 111110nale contre le terrorisme. «Maintenant que la guerre nous a été déclarée, nous conduirons le monde à la victoire», a affirmé le président.
Le Pentagone, qui souhaite mobiliser 50.000 réservistes, selon le New York Times, a précisé que Washington entendait mener une campagne militaire antiterroriste visant non seulement les organisations terroristes mais les Etats qui les accueillent.
Les parlementaires américains envisagent de débloquer 40 milliards de dollars d'aide d'urgence.
En Afghanistan, pays soupçonné d'abriter le suspect numéro officiellement désigné pour les attentats de mardi, le milliardaire d'origine saoudienne Oussama ben Laden, on s'affirme également prêt à la guerre et à la vengeance en cas d'attaque.
Sur le terrain, à New York, le maire Rudolph Giuliani a annoncé que 4.763 personnes étaient portées disparues à la suite de l'effondrement des tours du World Trade Center. Il a indiqué que 94 corps avaient été récupérés dans les décombres. Il y aurait plus de 2.000 blessés. L'espoir de retrouver vivantes des victimes sous les tonnes de gravats s'amenuise d'heure en heure, les travaux de déblaiement ayant dû s'arrêter vendredi peu avant l'aube en raison des orages s'abattant sur la ville.

Solidarité 111110nale

A Washington, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a estimé que de 200 à 250 personnes devraient avoir péri au Pentagone, où s'était écrasé un Boeing avec 64 personnes à bord.
De nombreux pays d'Europe retiennent leur souffle quelques minutes à la mémoire des victimes ce vendredi, en signe d'un deuil également observé dans plusieurs pays d'Amérique latine, au Canada et dans d'autres pays du monde, comme en Corée du Sud.
Les Quinze ont promis aux Américains leur «solidarité entière» et leur «pleine coopération pour que justice soit faite».
Le président pakistanais Pervez Musharraf, qui a promis à M. Bush l'entière coopération de son pays, frontalier de l'Afghanistan, présidait hier matin une réunion des plus hauts responsables militaires.
Les Etats-Unis ont lancé quelque 7.000 hommes, dont 4.000 agents de la police fédérale (FBI) sur les traces des terroristes aux Etats-Unis et dans plusieurs pays à travers le monde.
Vendredi matin, on a appris qu'un Omanais avait été repéré et 111rogé la semaine dernière à Manille pour avoir filmé l'ambassade des Etats-Unis. Il aurait été à bord d'un des avions détournés, a indiqué le bureau de la présidente philippine Gloria Arroyo. Plusieurs étrangers en possession de bombes ont été arrêtés aux Philippines et les autorités examinent une éventuelle relation avec les attentats commis aux Etats-Unis.
La plupart des pirates de l'air ayant détourné les avions projetés contre le World Trade Center et le Pentagone ont été identifiés. Ils étaient au moins 18, selon John Ashcroft, dont six avaient suivi des cours de pilotage en Floride, selon le quotidien Miami Herald.
Une boîte noire de l'avion écrasé en Pennsylvanie a été retrouvée jeudi. Une autre a été repérée au Pentagone. En Allemagne, la police de Hambourg a 111pellé un homme, relâché plus tard, alors qu'elle était sur la piste de deux suspects d'origine arabe. Une information judiciaire pour «association terroriste» a été ouverte.
Sur le sol américain, des dizaines d'alertes à la bombe ont maintenu la tension, surtout à New York. Après trois jours de suspension quasi totale du trafic aérien, le premier vol d'American Airlines reliant les Etats-Unis à l'Europe depuis les attentats était attendu à 8h30 GMT à Londres-Heathrow, en provenance de Chicago.


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