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L'ONU pressée de trouver une solution à la crise politique

Surprise par la chute éclair de Kaboul mardi et la déroute des talibans devant l'opposition afghane, la communauté 111110nale a pressé mardi l'ONU de trouver d'urgence une solution à la crise politique en Afghanistan pour conjurer les risques de ch

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L'ONU a suggéré le déploiement d'une force 111110nale pour aider l'Afghanistan à se doter d'un gouvernement provisoire, soulignant la nécessité d'une «sécurité réelle et durable». Mais le projet reste encore vague.
Les avancées de l'Alliance du Nord (opposition armée), qui en cinq jours a conquis la moitié du pays et repoussé les talibans vers leur fief de Kandahar (sud), ont pris de court la coalition 111110nale antiterroriste dirigée par les Etats-Unis.
Nul ne prévoyait que cinq semaines seulement après le début de la campagne militaire américaine déclenchée à la suite des attentats meurtriers du 11 septembre aux Etats-Unis, les opposants afghans seraient de retour à Kaboul, d'où ils avaient été chassés en 1996 par les miliciens taliban.
Dans l'urgence, les grandes puissances et les pays voisins de l'Afghanistan se sont donc tournés vers l'ONU pour qu'un gouvernement d'union soit formé sous son égide.
Le représentant spécial de l'ONU pour l'Afghanistan, Lakhdar Brahimi, a annoncé mardi que toutes les factions afghanes allaient être invitées par le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan à une conférence et qu'un haut responsable de l'ONU, Francesc Vendrell, allait se rendre à Kaboul dès que possible. Il a par ailleurs présenté au Conseil de sécurité un plan de transition politique permettant de doter l'Afghanistan d'une constitution et d'un gouvernement représentatif dans un délai de deux ans maximum, et évoqué le déploiement d'une force 111110nale pour aider le pays.
A Kaboul, le ministre des Affaires étrangères de l'Alliance du Nord, Abdullah Abdullah, a invité «tous les groupes afghans» à venir dans la capitale pour des négociations sur un futur gouvernement. Après la déroute des talibans, le Président américain George W. Bush s'est félicité des «grands progrès» enregistrés dans la guerre contre le terrorisme, et a réitéré son appel à la constitution d'un pouvoir en Afghanistan représentant toutes les ethnies. Il a appelé l'Alliance du Nord à ne pas se livrer à des exactions dans les territoires reconquis.
Ratissage
Dans le même temps, son ministre de la Défense Donald Rumsfeld a indiqué que la campagne antiterroriste était «loin d'être finie» et indiqué que les Etats-Unis conduisaient des opérations de forces spéciales dans le sud de l'Afghanistan.
Le réseau «Al-Qaïda reste dangereux», a précisé le chef d'état-major 111armées, le général Richard Myers.
M. Bush a signé mardi un ordre permettant le jugement de terroristes présumés, de 110nalité étrangère, par une cour militaire spéciale et non des juridictions civiles.
Le Président russe Vladimir Poutine a également souligné à Washington où il se trouvait en visite officielle la nécessité de «contrôler la situation» en Afghanistan.
MM. Bush et Poutine ont estimé que les talibans ne pouvaient avoir de place «en tant que mouvement» dans les institutions futures de l'Afghanistan, tandis que le Président américain a signé un ordre permettant le jugement de terroristes présumés par une cour militaire spéciale.
Hier matin, on constatait à Kaboul une forte présence de policiers et de soldats de l'Alliance du nord, chargés de prévenir toute violence. Mardi, l'Alliance avait placé la ville sous l'autorité d'un Conseil militaire et de sécurité, sous la responsabilité du général Mohammad Quassim Fahim.
Dans le même temps, l'Alliance, qui rassemble avant tout des ethnies minoritaires comme les Tadjiks et les Ouzbeks, a multiplié les messages conciliants à l'intention de la communauté 111110nale.
Pour la première fois depuis cinq ans, la radio afghane a recommencé à diffuser de la musique et une voix féminine a pu être entendue sur les ondes.
L'Alliance du Nord a annoncé que les femmes afghanes pouvaient désormais retourner travailler et que l'école était à nouveau ouverte aux filles.
Retranchement
Les talibans, qui apparaissaient en pleine déroute, ont pris la direction de Kandahar, leur fief du sud de l'Afghanistan, où réside leur chef suprême, le mollah Mohammad Omar, et où se cache peut-être Oussama ben Laden, recherché par Washington pour les attentats du 11 septembre.
La prise de Kaboul n'a pas ralenti le rouleau compresseur de l'Alliance du Nord, qui a annoncé dans l'après-midi la prise d'un aéroport de la province de Kandahar, ainsi que la chute de cinq nouvelles provinces dans le centre et l'est du pays.
Les talibans ont démenti ces informations et le mollah Omar a demandé à ses troupes, dans un appel radio de Kandahar, de «résister et de combattre».
Conscients de l'image déplorable que leurs rivalités 111nes ont laissé dans la mémoire des Kaboulis entre 1992 et 1996, les responsables de l'Alliance du Nord ont affirmé ne pas vouloir reprendre le pouvoir seuls et poursuivre les discussions sous l'égide de l'ancien Roi Zaher Shah qui vit en exil à Rome. Le Président afghan déchu Burhanuddin Rabbani a affirmé à la chaîne de télévision qatariote Al-Jazira qu'il avait l'intention de rentrer hier à Kaboul, d'où il avait été chassé par les talibans en 1996.
Burhanuddin Rabbani est toujours le Président reconnu par l'ONU, même s'il a perdu beaucoup d'influence.
Le Pakistan a demandé à l'ONU que Kaboul soit placée sous un statut 111110nal.
«Kaboul devrait rester une zone démilitarisée placée sous le contrôle des 110ns Unies ou d'une force multi110nale approuvée par le Conseil de sécurité des 110ns Unies», a déclaré le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères, Aziz Ahmed Khan.
Hier matin, la presse pakistanaise tire à boulets rouges sur le général-Président Pervez Musharraf, qui avait été le principal soutien des talibans avant de basculer dans le camp américain après les attentats du 11 septembre. L'installation de l'Alliance du nord à Kaboul, soulignent les journaux, vaudra au Pakistan d'avoir un gouvernement hostile à ses frontières.
«La situation présente nous laisse avec une faible influence sur les événements à Kaboul et la perspective d'un gouvernement inamical là-bas», commente le quotidien «The 110n».
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