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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La spirale baissière

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“Effet Wall Street” ou crise de confiance? En creusant ses pertes, en forçant le trait à la baisse, depuis l'attaque terroriste, mardi 11 septembre, du World Trade Center, la Bourse de Casablanca vient de donner la preuve qu'elle est aussi fragile que n'importe quelle autre place dans le monde. Avec la suspension de l'ouverture de Wall Street et l'atterrissage brutal des valeurs sur tous les marchés “actions” (conséquence frappante du drame de New York), on vit désormais dans un environnement des plus complexes. Il fallait redouter le pire. Plus qu'un simple refroidissement de l'activité. Maintenant que la spirale baissière s'accélère, que peut-il arriver dans ce ramdam? La Bourse de Casablanca va-t-elle subir le même sort que les places européennes? Retrouvera-t-elle sa raison, après le retour prévisible au calme? Difficile de répondre tant que la visibilité demeure très limitée. Mais nous restons convaincus que le marché casablancais saura surmonter ses handicaps, résister à la baisse et renouer avec la hausse. Nous l'avions déjà souligné. Le marché recule pour bien rebondir.
Il faut rester prudent. Dans cette phase de baisse, le marché a perdu plus de terrain qu'il n' en a gagné. En trois séances seulement, l'IGB a perdu plus de 16 points. En clôturant la séance d'hier, jeudi, en baisse de 1,13 %, à 630,19 points, l'IGB vient de cumuler une contre-performance de 4,30%, alors que cette dernière n'atteignait pas 2%, il y a une petite semaine. L'ampleur de cette baisse est probablement liée à des “ventes paniques”. C'est presque le même scénario vécu au moment du “Bogue 2000”. La crainte de perdre son argent, de se retrouver avec du papier “pourri” explique cette “paranoïa” qui s'empare des petits porteurs.
Il y a aussi des explications plausibles. Au delà de l'étroitesse du marché boursier marocain, d'autres déséquilibres guettent l'économie 110nale dans les prochains mois. Il s'agit du bas niveau de l'épargne, de l'endettement du secteur privé, du sur-endettement des ménages et leur faible pouvoir d'achat, du déficit structurel de la balance commerciale, de la menace inflationniste avec le renchérissement du prix de pétrole et le tassement de l'activité au plan mondial, de l'aggravation de la faible compétitivité de l'entreprise marocaine... Le risque de détérioration de l'environnement économique 110nal et international ne peut que nourrir le pessimisme.
Passons. La journée d'hier a enregistré un volume d'affaires amélioré (mais qui demeure faible) de l'ordre de 35 MDH, transitant en totalité par le marché central. L'essentiel du commerce est réalisé par la première capitalisation de la place, ONA et les deux valeurs du secteur pétrole et mines, Managem et Samir. A lui seul, le titre ONA a représenté plus de 32% du volume transactionnel de la journée. Le titre du premier groupe privé du pays ne semble pas résister suffisamment à la tendance baissière et renonce à nouveau à 0,73%, à 1.092 DH contre 1.200 DH, son plus haut niveau cette année, soit une contre-performance de seulement 2,33%. Dans les bancaires, les volumes échangés restent faibles (moins de 5 MDH) et seul le titre BMCE a réussi à tirer son épingle du jeu, en terminant à 405 DH, alors qu'il traitait à 402 DH, en courts de séance. En revanche, le titre CIH continue à souffrir et accuse la plus forte baisse de son secteur (-4,35%, 66 DH, soit une perte cumulée depuis le début de l'année de 17,50% contre 48% dans le cas de la BNDE, qui n'a pas traité (probablement réservée à la baisse).
A l'instar des assurances ( le titre phare de ce compartiment, Wafa Assurances désormais sur la pente raide avec un nouveau glissement de 2,23%), les cimenteries, sensibles à la conjoncture mais aussi à la remontée des cours du pétrole, n'ont pas été épargnées. Les trois valeurs de ce compartiment, CIOR, CIMAR et Lafarge ont régressé respectivement de 2,83%, 1,47% et 1,48%, dans un volume d'échanges de seulement 3,1 MDH (dont 2,4 MDH concrétisé par la CIOR). Au palmarès des baisses, le titre Maghreb Oxygène est en tête de liste avec une chute de 11,11%, aggravant ainsi sa contre-performance annuelle qui dépasse 35%. Dans la corbeille, seules six valeurs (sur trente traitées) ont affiché des variations positives mais de faible signification. Si l'on en croit certains analystes ce climat de refroidissement va s'estomper d'ici la fin de semaine, au plus tard, le début de semaine prochaine.
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