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Ramadan touche à sa fin, les plus fervents fidèles en ressentent les prémisses de nostalgie, vivant sa dernière décade avec une dévotion encore plus grande qu'ils ne l'ont consacrée durant tout ce mois saint où la spiritualité est plus intense que sur tous les autres mois de l'année. Il laissera dans leurs coeurs ces vagues de sérénité qui les auront submergés par divers moments de ces jours et de ces nuits ramadaniennes, aux prières obligatoires et surérogatoires, aux lectures du Coran, au «tahajjud» (mysticisme nocturne), aux heures de jeûne, où les plaisirs terrestres s'inclinent et s'effacent devant les saveurs suprêmes, à l'instant sublime et privilégié de la prière d'Al-Fajr. Car le jeûne n'est pas qu'un simple état d'abstinence commandé pour mieux compatir à la misère humaine. Au-delà, lorsqu'il est pratiqué dans sa plénitude, il est élévation, invitation à la méditation, voie de rapprochement de Dieu, où le jeûneur multiplie la mention des noms divins et le dikr, se préoccupant de polir son âme, d'améliorer son comportement avec autrui, de se ressourcer en le souffle divin qui est en lui-même. Ainsi se trouve-t-il, la journée comme en des instants de la nuit, en connexion avec le spirituel et le céleste, un état d'esprit assouvi par les prières, le dikr et la lecture du Coran.
Cette activité religieuse, passion religieuse chez certains, durant Ramadan, doit s'amplifier spécialement durant la dernière décade, où ces efforts de dévotion du croyant viennent se poser comme une couronne d'or sur tous ceux dévoués pendant le mois sacré. Car c'est au cours de cette phase, lors d'une nuit, que Dieu Tout-Puissant révéla le Coran au Prophète Sidna Mohammed, Prière et Salut Divins sur lui. Cette nuit est fixée conventionnellement à la nuit du 26 au 27 Ramadan, sur préconisation du Prophète, car son avènement qui se situe au cours de la dernière décade n'est pas identifié avec précision, c'est à dire qu'on ne sait pas exactement lequel de ces dix jours en a été illuminé, car c'est une nuit de lumière et de Vérité. Elle porte de nom de «Leilat Al-Kadar», Nuit du Destin.
L'amour immense
C'est donc pour réunir toutes les chances de la «rencontrer» réellement que la dévotion s'intensifie durant ces derniers dix jours, au sein des mosquées ou dans les demeures des croyants, car ce n'est que par une grande piété que l'on peut effectivement la rencontrer. «Pour certaines autorités religieuses, et d'après certains textes, explique le savant soufi Pr Abdelaziz Benabdallah, Président du Conseil des oulamas, la Nuit du Destin, selon les années que nous vivons, ne se situe pas forcément durant Ramadan, tout en coïncidant avec Ramadan du temps du Prophète. Cette tendance recommande donc de la guetter par la prière toute l'année».
Cette dévotion en rapport avec la Nuit du Destin qui, rappelons-le, est facultative mais souhaitable pour le bien du croyant, intègre (outre les prières, le dikr, les louanges et la lecture coranique), la multiplication des invocations, des suppliques, de l'imploration de Dieu : «Al katir min al-douâe» ; car en cette Nuit, le ciel est «ouvert», l'écoute divine est plus forte vis à vis du croyant, Dieu Très Haut se trouve au premier ciel et tous les anges descendent sur terre pour mieux épauler les ardents fidèles, dans la purification de leurs pêchés et l'exaucement de leurs invocations. Dans ce recueillement merveilleux, le coeur du croyant doit s'ouvrir à la quête de la Face de Dieu, et il exprime tout son amour immense de Dieu dont il est éternellement porteur. Il recherche la proximité maximale d'Allah, à saisir, à ressentir sa Présence, à en être favorisé et illuminé. Pour cela le croyant se doit lui-même de sa propre présence d'esprit, d'une forte concentration mystique, tourné exclusivement vers Dieu, sans être distrait ou en proie à l'envahissement de pensées qui le détourne de Lui.
L'infinie proster110n
A propos de l'appellation de la Nuit du Destin, Pr Abdelaziz Benabdallah apporte ses éclaircissements. «Nuit de Destin ou de Prédesti110n, parce qu'elle a été destinée comme Nuit de Révélation, dit Pr Benabdallah, et il cite cette déclaration du Messager de Dieu, Prière et Salut Divins sur lui : «J'avais vu en rêve que c'était une Nuit de Prédesti110n». En arabe l'appellation a deux sens : «Leilat al-Kadar, ou Leilat al-Kadr, fait observer Pr Benabdallah. Al-Kadar signifie Destin, al-Kadr signifie Valeur. Si la nuit est aussi porteuse de ce second sens, c'est parce que sa valeur est incommensurable : les prières, les louanges, le dikr et la lecture du Coran ont pour Dieu, durant cette Nuit, une valeur exceptionnelle : la Nuit du Destin vaut mieux que mille mois, comme il est Dit dans le Coran». Tous les devoirs religieux facultatifs des dix derniers jours de Ramadan, particulièrement durant la nuit jusqu'à l'aube, ont une valeur exponentielle. «Pendant le tahajjud, dévotion qui a lieu entre la prière du Ichae et celle du Fajr, toute prière facultative a une valeur multipliée par 500, indique Pr Benabdallah. S'agissant du dikr, s'il est effectué par l'usage des doigts au lieu du chapelet, il a une valeur multipliée par 27. Les prières dans la discrétion (sans être vu des autres) valent 70 fois plus. Quant à la lecture tahajjudite du Coran, au minimum deux «hisb», sa valeur est multipliée par 500».
Pour les dix derniers jours de Ramadan, le Prophète avait coutume de se retirer dans la mosquée, avec ses épouses et ses compagnons, afin d'y vivre cette période dans une ferveur absolue. «Dix jours et nuits de prière et de recueillement dans la mosquée, sans en sortir, dit Pr Benabdallah. C'est ce qu'on appelle «Al Iîtikaf». Certains fidèles reprennent cette tradition qui n'est pas du tout obligatoire. Il faut une énorme force de dévotion pour assumer Al-Iîtikaf et bien sûr en avoir la disponibilité nécessaire. Il ne sera pas légitimé par exemple pour une femme qui déserte son foyer, négligeant ses enfants et son époux pour s'enfermer dix jours dans la mosquée». Mais plusieurs oulamas affirment que l'Iîtikaf peut être accompli, toujours sur cette dernière décade de Ramadan, en un nombre de jours inférieur à dix, cela peut être par exemple deux jours, un jour, une demi-journée ou même une heure, il suffit de le penser au moment d'entrer à la mosquée...
La Nuit magnifique du Destin, vécue du 26 au 27 ème jour de Ramadan, voit donc d'amples marées humaines emplir les mosquées, mouvementer leurs abords du coucher du soleil jusqu'à son lever. Les mystiques profonds comme les moins pieux, les pratiquants permanents comme les occasionnels, les jeunes comme les moins jeunes, hommes, femmes, enfants, une multitude impressionnante et réjouissante de Musulmans se rue, à toute heure de cette Nuit sacrée et lumineuse, vers les maisons de Dieu pour se tourner intensément vers Lui, implorer Son pardon et sa miséricorde, Sa protection et Sa générosité, et tout ce que chaque âme en intimité avec son Créateur Lui invoque, dans son infinie proster110n à Lui.
Cette activité religieuse, passion religieuse chez certains, durant Ramadan, doit s'amplifier spécialement durant la dernière décade, où ces efforts de dévotion du croyant viennent se poser comme une couronne d'or sur tous ceux dévoués pendant le mois sacré. Car c'est au cours de cette phase, lors d'une nuit, que Dieu Tout-Puissant révéla le Coran au Prophète Sidna Mohammed, Prière et Salut Divins sur lui. Cette nuit est fixée conventionnellement à la nuit du 26 au 27 Ramadan, sur préconisation du Prophète, car son avènement qui se situe au cours de la dernière décade n'est pas identifié avec précision, c'est à dire qu'on ne sait pas exactement lequel de ces dix jours en a été illuminé, car c'est une nuit de lumière et de Vérité. Elle porte de nom de «Leilat Al-Kadar», Nuit du Destin.
L'amour immense
C'est donc pour réunir toutes les chances de la «rencontrer» réellement que la dévotion s'intensifie durant ces derniers dix jours, au sein des mosquées ou dans les demeures des croyants, car ce n'est que par une grande piété que l'on peut effectivement la rencontrer. «Pour certaines autorités religieuses, et d'après certains textes, explique le savant soufi Pr Abdelaziz Benabdallah, Président du Conseil des oulamas, la Nuit du Destin, selon les années que nous vivons, ne se situe pas forcément durant Ramadan, tout en coïncidant avec Ramadan du temps du Prophète. Cette tendance recommande donc de la guetter par la prière toute l'année».
Cette dévotion en rapport avec la Nuit du Destin qui, rappelons-le, est facultative mais souhaitable pour le bien du croyant, intègre (outre les prières, le dikr, les louanges et la lecture coranique), la multiplication des invocations, des suppliques, de l'imploration de Dieu : «Al katir min al-douâe» ; car en cette Nuit, le ciel est «ouvert», l'écoute divine est plus forte vis à vis du croyant, Dieu Très Haut se trouve au premier ciel et tous les anges descendent sur terre pour mieux épauler les ardents fidèles, dans la purification de leurs pêchés et l'exaucement de leurs invocations. Dans ce recueillement merveilleux, le coeur du croyant doit s'ouvrir à la quête de la Face de Dieu, et il exprime tout son amour immense de Dieu dont il est éternellement porteur. Il recherche la proximité maximale d'Allah, à saisir, à ressentir sa Présence, à en être favorisé et illuminé. Pour cela le croyant se doit lui-même de sa propre présence d'esprit, d'une forte concentration mystique, tourné exclusivement vers Dieu, sans être distrait ou en proie à l'envahissement de pensées qui le détourne de Lui.
L'infinie proster110n
A propos de l'appellation de la Nuit du Destin, Pr Abdelaziz Benabdallah apporte ses éclaircissements. «Nuit de Destin ou de Prédesti110n, parce qu'elle a été destinée comme Nuit de Révélation, dit Pr Benabdallah, et il cite cette déclaration du Messager de Dieu, Prière et Salut Divins sur lui : «J'avais vu en rêve que c'était une Nuit de Prédesti110n». En arabe l'appellation a deux sens : «Leilat al-Kadar, ou Leilat al-Kadr, fait observer Pr Benabdallah. Al-Kadar signifie Destin, al-Kadr signifie Valeur. Si la nuit est aussi porteuse de ce second sens, c'est parce que sa valeur est incommensurable : les prières, les louanges, le dikr et la lecture du Coran ont pour Dieu, durant cette Nuit, une valeur exceptionnelle : la Nuit du Destin vaut mieux que mille mois, comme il est Dit dans le Coran». Tous les devoirs religieux facultatifs des dix derniers jours de Ramadan, particulièrement durant la nuit jusqu'à l'aube, ont une valeur exponentielle. «Pendant le tahajjud, dévotion qui a lieu entre la prière du Ichae et celle du Fajr, toute prière facultative a une valeur multipliée par 500, indique Pr Benabdallah. S'agissant du dikr, s'il est effectué par l'usage des doigts au lieu du chapelet, il a une valeur multipliée par 27. Les prières dans la discrétion (sans être vu des autres) valent 70 fois plus. Quant à la lecture tahajjudite du Coran, au minimum deux «hisb», sa valeur est multipliée par 500».
Pour les dix derniers jours de Ramadan, le Prophète avait coutume de se retirer dans la mosquée, avec ses épouses et ses compagnons, afin d'y vivre cette période dans une ferveur absolue. «Dix jours et nuits de prière et de recueillement dans la mosquée, sans en sortir, dit Pr Benabdallah. C'est ce qu'on appelle «Al Iîtikaf». Certains fidèles reprennent cette tradition qui n'est pas du tout obligatoire. Il faut une énorme force de dévotion pour assumer Al-Iîtikaf et bien sûr en avoir la disponibilité nécessaire. Il ne sera pas légitimé par exemple pour une femme qui déserte son foyer, négligeant ses enfants et son époux pour s'enfermer dix jours dans la mosquée». Mais plusieurs oulamas affirment que l'Iîtikaf peut être accompli, toujours sur cette dernière décade de Ramadan, en un nombre de jours inférieur à dix, cela peut être par exemple deux jours, un jour, une demi-journée ou même une heure, il suffit de le penser au moment d'entrer à la mosquée...
La Nuit magnifique du Destin, vécue du 26 au 27 ème jour de Ramadan, voit donc d'amples marées humaines emplir les mosquées, mouvementer leurs abords du coucher du soleil jusqu'à son lever. Les mystiques profonds comme les moins pieux, les pratiquants permanents comme les occasionnels, les jeunes comme les moins jeunes, hommes, femmes, enfants, une multitude impressionnante et réjouissante de Musulmans se rue, à toute heure de cette Nuit sacrée et lumineuse, vers les maisons de Dieu pour se tourner intensément vers Lui, implorer Son pardon et sa miséricorde, Sa protection et Sa générosité, et tout ce que chaque âme en intimité avec son Créateur Lui invoque, dans son infinie proster110n à Lui.
