“Beyrouth, c'est une ville que l'on connaît par la guerre, par l'Eden d'avant la guerre, et par les rêves de reconstruction: ce sont des mythes auxquels nous avons voulu tordre le cou”, explique sans ambages l'architecte libanais Jade Tabet, qui a dirigé la réalisation de l'ouvrage, intitulé “Beyrouth: la brûlure des rêves”.
Ce n'est pas un livre d'histoire ou d'urbanisme mais une série de contributions d'auteurs, pour la plupart libanais avec quelques contributions de spécialistes français de la région, qui expriment la “complexité d'une ville à la fois occidentale et orientale”.
“Beyrouth aujourd'hui, c'est un mélange de populations, de cultures, de gens qui doivent apprendre à vivre ensemble. C'est un peu Naples ou Marseille, une ville profondément méditerranéenne”, explique M. Tabet.
Il a agrémenté le volume, dénué de photographies pour des raisons budgétaires, d'une série de croquis, type bande dessinée, représentant un quartier réhabilité de la ville, Foch-Allenby, et la place de l'Etoile.
De la petite bourgade du XIXè siècle à la moderne cité coloniale, la ville dévastée par la guerre (1975-1990) connaît aujourd'hui une période de reconstruction... avortée.
Les rêves mégalomaniaques des promoteurs ont abouti à la destruction de plus de 80% du centre-ville et à la réhabilitation luxueuse de moins de 20% d'îlots sans habitants à cause du prix prohibitif du mètre carré.
Dans l'attente d'hypothétiques investisseurs étrangers, les projets pharaoniques de reconstruction qui avaient animé le débat de l'élite beyrouthine des années 90, ont été abandonnés.
“Des sommes colossales plus d'un milliard de dollars ont été investies par l'Etat libanais pour réaliser des travaux d'infrastructure, de démolition et autres, alors que cinq ou six bâtiments ont été finalement construits, dont un immeuble pour l'Unesco”, indique M. Tabet.
Beyrouth aujourd'hui, c'est aussi à côté des îlots rénovés, du trou vide du centre et des quartiers bouillonnants de vie de la célèbre corniche, la survivance du tristement célèbre camp de Chatila. Quelque 3.000 Palestiniens y ont été massacrés en 1982 par les milices libanaises chrétiennes avec la bénédiction des occupants israéliens
Jihane Sfeir-Khayat, jeune historienne, a interviewé trois Palestiniennes qui y sont nées et qui ont décidé d'y rester parce que ce camp misérable est leur seule “Palestine” même si maintenant tous les miséreux de Beyrouth (Syriens, Libanais, Kurdes ou Sri lankais) s'y sont installés.
“Ce qui est fascinant à Beyrouth, c'est son côté rétif, rebelle à l'ordre, à la rationalité, à l'occupant, et c'est ce qui la rend toujours si attachante”, conclut Jade Tabet à propos de cette ville qui accueille fin octobre le prochain Sommet de la francophonie.
Le volume de 221 pages (18,29 euros) comprend en annexe une chronologie synthétique de l'histoire de la ville, de ses lointaines origines en 5.000 avant Jesus-Christ jusqu'à l'an 2O00.
Jade Tabet publie également le 1er octobre aux Editions de l'Institut Français d'Architecture (IFA) “Portrait de ville Beyrouth”, un ouvrage d'histoire urbaine et architecturale contemporaine sur cette ville où il vit partiellement et travaille encore bien qu'installé à Paris.
Ce n'est pas un livre d'histoire ou d'urbanisme mais une série de contributions d'auteurs, pour la plupart libanais avec quelques contributions de spécialistes français de la région, qui expriment la “complexité d'une ville à la fois occidentale et orientale”.
“Beyrouth aujourd'hui, c'est un mélange de populations, de cultures, de gens qui doivent apprendre à vivre ensemble. C'est un peu Naples ou Marseille, une ville profondément méditerranéenne”, explique M. Tabet.
Il a agrémenté le volume, dénué de photographies pour des raisons budgétaires, d'une série de croquis, type bande dessinée, représentant un quartier réhabilité de la ville, Foch-Allenby, et la place de l'Etoile.
De la petite bourgade du XIXè siècle à la moderne cité coloniale, la ville dévastée par la guerre (1975-1990) connaît aujourd'hui une période de reconstruction... avortée.
Les rêves mégalomaniaques des promoteurs ont abouti à la destruction de plus de 80% du centre-ville et à la réhabilitation luxueuse de moins de 20% d'îlots sans habitants à cause du prix prohibitif du mètre carré.
Dans l'attente d'hypothétiques investisseurs étrangers, les projets pharaoniques de reconstruction qui avaient animé le débat de l'élite beyrouthine des années 90, ont été abandonnés.
“Des sommes colossales plus d'un milliard de dollars ont été investies par l'Etat libanais pour réaliser des travaux d'infrastructure, de démolition et autres, alors que cinq ou six bâtiments ont été finalement construits, dont un immeuble pour l'Unesco”, indique M. Tabet.
Beyrouth aujourd'hui, c'est aussi à côté des îlots rénovés, du trou vide du centre et des quartiers bouillonnants de vie de la célèbre corniche, la survivance du tristement célèbre camp de Chatila. Quelque 3.000 Palestiniens y ont été massacrés en 1982 par les milices libanaises chrétiennes avec la bénédiction des occupants israéliens
Jihane Sfeir-Khayat, jeune historienne, a interviewé trois Palestiniennes qui y sont nées et qui ont décidé d'y rester parce que ce camp misérable est leur seule “Palestine” même si maintenant tous les miséreux de Beyrouth (Syriens, Libanais, Kurdes ou Sri lankais) s'y sont installés.
“Ce qui est fascinant à Beyrouth, c'est son côté rétif, rebelle à l'ordre, à la rationalité, à l'occupant, et c'est ce qui la rend toujours si attachante”, conclut Jade Tabet à propos de cette ville qui accueille fin octobre le prochain Sommet de la francophonie.
Le volume de 221 pages (18,29 euros) comprend en annexe une chronologie synthétique de l'histoire de la ville, de ses lointaines origines en 5.000 avant Jesus-Christ jusqu'à l'an 2O00.
Jade Tabet publie également le 1er octobre aux Editions de l'Institut Français d'Architecture (IFA) “Portrait de ville Beyrouth”, un ouvrage d'histoire urbaine et architecturale contemporaine sur cette ville où il vit partiellement et travaille encore bien qu'installé à Paris.