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Pour une implication concrète de Washington et Londres

La dynamique diplomatique qu'a connue ces derniers temps le conflit proche-oriental vient d'être assombrie par l'assassinat d'un ministre israélien démissionnaire. Si cet assassinat offre une occasion à Ariel Sharon pour durcir davantage la répression con

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Le Président américain, le Premier ministre britannique et d'autres responsables européen ont reconnu que la fin du terrorisme passe par le règlement du conflit israélo-arabe qui a donné lieu, comme l'a souligné hier le Premier ministre britannique, à un «profond sentiment d'injustice» au Proche-Orient.
Cette déclaration, une lapalissade, s'il en est, ajoutée à celles de Georges W. Bush et à celle faite hier par Colin Powell dans une lettre adressée à son homologue syrien relative à la nécessité de l'application des résolutions onusienne, découle d'une prise de conscience dictée par les événements du 11 septembre, et surtout, par la recherche d'un front 111110nal cimenté contre le terrorisme incluant les pays de la région qui voient mal une alliance avec Washington au moment où Israël pratique un terrorisme d'Etat au vu et au su de tous.
Mais on ne peut s'empêcher, toutefois, de mettre un bémol à ces déclarations dictées par les circonstances actuelles. Car à revenir une dizaine d'année en arrière, on se rappelle qu'avant l'111vention militaire de la coalition 111110nale contre l'Irak pendant la guerre du Golfe, Washington avait promis à Saddam Hussein de résoudre la question palestinienne s'il venait à retirer ses troupes du Koweït. Le Président irakien qui faisait de la libération de la Palestine une condition pour évacuer le Koweït n'avait pas saisi la balle au bond mais on ne peut, pourtant, ignorer que la guerre du Golfe était pour beaucoup derrière la tenue de la conférence 111110nale de Madrid qui a entraîné dans son sillage les différents accords conclus entre Palestiniens et Israéliens. De ce fait, les dernières déclarations des responsables américains et britannique se doivent d'être suivies de mesures concrètes à même de garantir définitivement la paix au Proche-Orient, une paix juste, globale et durable. Dans le cas contraire, s'il arrive même que l'Amérique triomphe de Oussama Ben Laden et de ses réseaux, et que les choses restent telles qu'elles sont au Proche-Orient, le monde, notamment occidental, se tromperait lourdement s'il considérait qu'il avait mis un terme au terrorisme qui, doit-on le rappeler, ne peut trouver ses raisons d'existence que dans l'injustice, l'exclusion et les politiques partiales.
Depuis son arrivée à la tête du gouvernement israélien, Ariel Sharon a affiché une nette volonté de revenir sur les accords passés et de rendre impossible la vie aux Palestiniens faisant fi des accords 111110naux, des chartes de l'ONU et des appels à la sagesse et à la retenue, sans que la première puissance mondiale, parrain du processus de paix ne se montre assez intéressée de ce qui se passe dans cette région poudrière, foyer du plus vieux conflit du monde.
On se doit d'espérer aujourd'hui que l'Amérique tienne compte du sentiment d'injustice de tout un peuple qui voit ses enfants mourir, ses habitations démolies et son droit à la vie confisqué sous les soupirs de plus d'un milliard de musulmans prêts à sacrifier leurs vies pour faire valoir le droit et la justice.

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