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Poursuite des travaux de la session d'automne de l'Académie du Royaume du Maroc

Les travaux de la session d'automne de l'Académie du Royaume du Maroc pour l'année 2001 se sont poursuivis mardi par une intervention de M. Omar Kabbaj, président de la Banque africaine de développement (BAD) sur «Défis et opportunités de la mondialisa

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Invité en tant qu'expert, M. Kabbaj a traité des opportunités que la mondialisation offre aux pays africains, ainsi que les défis quelle leur pose, avant de passer en revue certaines mesures stratégiques que les pays africains sont appelés à prendre. «L'Afrique a besoin de cette assistance pour tirer parti de ce puissant mouvement de mondialisation et éviter d'être marginalisée», a préconisé M. Kabbaj, pour qui «ce phénomène restera vraisemblablement une des caractéristiques du 21ème siècle et une des plus grandes forces de changement que l'humanité ait jamais connues».
M. Kabbaj a estimé que le continent risque d'être laissé à l'écart des changements rapides induits par la mondialisation, rappelant qu'au cours de la dernière décennie, la part relative de l'Afrique dans la production mondiale et les échanges inter110naux a fortement diminué. Dans le même temps, sa part dans les échanges inter110naux s'est contractée de 4 à 2 %.
«Pour relever, à l'avenir, le défi de la mondialisation, les pays africains devront s'appuyer sur les acquis d'un passé récent et approfondir leurs réformes économiques, afin de rendre leurs économies plus compétitives et leurs pays plus attrayants aux yeux des investisseurs étrangers». A cet égard, a-t-il noté, il importe de faire la distinction entre deux groupes de pays. Le premier groupe est composé des pays émergents d'Afrique tels que le Maroc, la Tunisie et l'Egypte, le second comprend le Botswana, Maurice et l'Afrique du Sud, qui ont fait des progrès considérables sur la voie du renforcement de leurs relations avec les pays industriels.
Pour améliorer leurs rapports avec l'économie mondiale, M. Kabbaj a jugé nécessaire pour les pays africains d'accélérer le rythme de leur croissance économique. Les mesures importantes à prendre dans ce domaine consistent notamment à poursuivre l'amélioration de la stabilité macro-économique, à renforcer les systèmes bancaires pour améliorer la mobilisation de ressources intérieures et à développer les marchés des capitaux en accélérant le rythme de la privatisation et en encourageant l'investissement étranger, a-t-il dit.
«La réussite des pays dans ce domaine devra passer par l'amélioration de leurs systèmes de gouvernance. Plus précisément, des efforts devront être investis dans la réforme et la consolidation des systèmes judiciaires et juridiques, ainsi que dans l'instauration de cadres réglementaires efficaces et transparents», a encore poursuivi M. Kabbaj. L'expérience de certains pays africains, dont le Maroc, montre qu'il est bel et bien possible de relever les taux de croissance et d'attirer des volumes considérables de capitaux inter110naux, une fois que le cadre d'intervention idoine est en place. La session d'automne de l'Académie du Royaume du Maroc pour l'année 2001 s'est ouverte lundi autour du thème : «Quel avenir pour les pays en développement à la lumière des changements découlant de la mondialisation?». Son ordre du jour comporte des débats, du 12 au 14 novembre, sur la mondialisation au service de l'homme et de la paix, les défis de la mondialisation, la situation en Afrique, l'Arabité et la mondialisation, «Lecture de l'avenir et avenir d'une lecture», et «La mondialisation implique-t-elle une mutation culturelle dans les pays en développement».
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