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Report du procès sous huitaine

Ahmed Boukhari n'en finit pas d'être rattrapé par ses frasques avec la justice, après ses déclarations et “révélations” à sensation à propos de l'enlèvement et de la mort du leader politique Mehdi Ben Barka, en 1965.

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Le “feuilleton judiciaire” de l'ex-agent des services secrets a repris hier au tribunal correctionnel de Casablanca-Anfa, pour une affaire de diffamation et d'injures publiques.
Suite à une requête de la défense, le procès est renvoyé sous huitaine.
En fait, Ahmed Boukhari, après avoir purgé 3 mois de prison ferme pour émission de chèques sans provision, doit faire face à deux plaintes déposées par trois anciens fonctionnaires des services de sécurité durant les années de plomb : Mohamed Achaâchi, Abdelkader Sakka et Mohamed Mesnaoui.
Les déclarations d'Ahmed Boukhari au journal “Le Monde”, reprises par “Le Journal” et aux deux chaînes de T.V. “Al Jazira” et “TV5”, et relatives aux activités du CAB1 (cellule secrète) et à tout ce qui entoure le mystère de la disparition de Mehdi Ben Barka, avaient impliqué Achaâchi, Sakka et Mesmaoui. Selon Boukhari, ces trois ex-fonctionnaires étaient “mouillés” dans cet assassinat politique.
PLAINTES AU PARQUET
Devant les propos tenus par Boukhari à divers médias, les trois hommes sentaient qu'ils étaient directement visés et que ces déclarations “professantes” leurs portaient gravement préjudice.
C'est pourquoi, ils ont décidé de déposer deux plaintes, pour diffamation et injures publiques, au Parquet près le Tribunal de 1ère Instance de Casablanca-Anfa.
Ce dernier confia le dossier au service préfectoral de police judiciaire pour l'ouverture d'une enquête Ahmed Boukhari fut entendu donc par la police judiciaire et confirmait les propos tenus à divers médias.
Suite à quoi, le Parquet engageait des poursuites judiciaires à l'encontre d'Ahmed Boukhari, pour complicité dans la diffamation et injures publiques.
Hier, à l'ouverture de l'audience, présidée par M. Nadifi, Ahmed Boukhari a comparu devant la Cour, en liberté provisoire.
Après lui avoir notifié l'acte d'accusation, le président cèda la parole à son avocat, maître Abderrahim El Jamaï, qui fit une requête pour le report du procès. Selon le défenseur de Boukhari, la procédure suivie dans cette affaire fut marquée par des lenteurs, tant au niveau de la police que du Parquet.
Le représentant du ministère public n'apprécia guère la remarque de Me El Jamaï et rappela à ce dernier de s'en tenir à sa requête de report du procès au lieu de chercher à accuser le Parquet de lenteur dans la procédure.
“La question du délai est soulevée et là dessus nous demandons le respect de notre requête tout à fait normale et légale.
Et je déplore que le représentant du ministère public ait soulevé certains points de procédure n'ayant rien à voir avec notre requête” ajouta Me El Jamaï qui fit remarquer que sur assisté avait hâté d'en finir avec ce procès.
Puis, l'avocat de la partie civile, Me Mohamed Naciri souligne à son tour que les gens les plus pressés dans cette affaire étaient justement les plaignants.
“Ce sont eux (les plaignants) qui doivent s'inquiéter de l'issue de leur plainte ; c'est notre droit de ne pas voir ce procès traîner…
Maintenant que l'action publique est engagée, poursuites judiciaires ou pas, je ne vois pas d'inconvénient au report du procès, mais dans un court délai”, conclut Me Naciri.
Alors que le ton allait monter entre les deux parties, le président, M. Nadifi, annonça le report de l'audience sous huitaine.
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