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Résistance des hommes de Ben Laden

L'aviation américaine a repris lundi à l'aube ses raids et bombardements sur la zone montagneuse de Tora Bora (est), repaire du groupe Al-Qaïda, d'Oussama ben Laden.

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Deux bombardiers B-52 américains ont pilonné simultanément lundi vers 07H00 locales (02H30 GMT). Un peu plus tôt, des raids de chasseurs américains, probablement des F-14 ou des F-18, s'étaient succédés.
Dimanche, les combattants fidèles à Ben Laden ont opposé une forte résistance dans leur repaire de l'est de l'Afghanistan, malgré l'111vention des bombardiers américains.
Les responsables américains se sont dits convaincus que ben Laden se trouvait dans le secteur de Tora Bora, dans une forteresse souterraine assiégée depuis plusieurs jours par des unités anti-talibanes.
«Il est et il a été à Tora Bora, avec d'autres responsables du réseau Al-Qaïda», a déclaré Richard Myers, chef d'état-major 111armées américain.
Les unités de combattants afghans ont tenté sans succès de briser leur résistance mais n'ont, semble-t-il, pas été en mesure de progresser dans cette région que la neige rend difficilement accessible.
Le commandant Haji Mohammad Zaman dont les forces tentent d'encercler les centaines de volontaires d'Al-Qaïda a déclaré qu'il était «sûr à 100 pour cent» que Ben Laden était là.
Il a reconnu que ses hommes rencontraient des difficultés, dans un entretien avec quelques journalistes dans une base proche de Tora Bora.
«Avec ces gens, ce n'est pas très facile. Cela fait quatre ans qu'ils combattent. Ils sont environ 1.500, et le terrain est très, très difficile», a déclaré Haji Zaman.
Ce face-à-face 111vient alors que la situation s'est stabilisée à Kandahar, où le chaos régnait depuis la déroute des talibans qui ont déposé les armes vendredi et cédé le pouvoir à des chefs pachtounes traditionnels après sept ans de domi110n.
Réunion à Kandahar
Leur chef, le mollah Omar, est encore dans la région, a assuré le vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney.
Un quotidien pakistanais, The News, citant des talibans, affirme qu'il a réussi à s'enfuir de Kandahar avec un groupe de combattants vendredi pour se retrancher dans les montagnes voisines.
En dépit de cet incident, «il ne fait pas de doute que la présence des talibans à Kandahar relève désormais de l'Histoire», a assuré M. Cheney.
Pour le général Myers, Kandahar demeure encore «une sorte de Far West sauvage, dans le pire sens du terme. Cela risque de prendre quelques jours pour que la situation s'éclaircisse».
Mais dimanche, une réunion s'est tenue à Kandahar dans l'ancienne résidence du mollah Omar, et a rassemblé des anciens, des commandants locaux et d'autres personnalités pour apaiser les tensions entre chef rivaux.
Gul Agha, ancien gouverneur de la ville, et le mollah Naqibullah, ancien commandant du deuxième corps d'armée basé dans la ville, qui se disputait le contrôle de la ville, étaient également présents.
Le chef désigné du futur gouvernement intérimaire afghan, Hamid Karzaï, a annoncé qu'un accord était 111venu et que Gul Agha serait dorénavant chargé de la sécurité et des affaires administratives de Kandahar jusqu'à la nomi110n d'une vraie administration en Afghanistan. Quant au mollah Naqibullah, qui avait remis la ville aux talibans sans combattre en 1994 et dont les forces ont affronté celles de Gul Agha faisant au moins cinq morts vendredi, il doit «obéir» à Gul Agha et «l'aider si le besoin s'en fait sentir», a déclaré dimanche à l'AFP M. Karzaï.
M. Karzaï a ajouté que sa priorité est maintenant de venir à Kaboul et de se préparer pour sa prise de fonction à la tête du gouvernement intérimaire qui doit prendre ses fonctions le 22 décembre.
A Rome, l'entourage de l'ex-roi d'Afghanistan, Mohammed Zaher Shah, a annoncé qu'il se rendrait dans son pays le 21 mars prochain.
La date a été choisie de manière symbolique pour le retour de l'ex-roi, âgé de 87 ans et qui vit depuis 1973 en exil à Rome, car elle correspond au nouvel an traditionnel des Afghans, fêté depuis 5.000 ans selon un calendrier solaire.
Rôle symbolique pour Zaher Shah
La conférence de Bonn sur l'avenir de l'Afghanistan a accordé un rôle symbolique à Zaher Shah qui doit présider l'ouverture, au printemps prochain, d'une Loya Jirga, assemblée traditionnelle de notables afghans.
L'accord de Bonn prévoit aussi la création d'une «force 111110nale de sécurité» sous mandat des 110ns Unies à Kaboul et dans les environs, puis dans d'autres villes et régions si nécessaire.
Parlant à Oslo, le secrétaire général des 110ns Unies, Kofi Annan, a précisé que cette force aura pour mission d'assurer la stabilité du pays ainsi que la distribution de l'aide humanitaire.
Selon M. Annan, la reconstruction de l'Afghanistan, ravagé par plus de 20 années de guerres, pourrait prendre «jusqu'à 10 ans».
Il ne s'agit pas de déployer des casques bleus, a déclaré à Kaboul Martin Barber, un responsable du département de maintien de la paix des 110ns Unies à New York.
Elle sera basée sur le principe d'une «coalition de bonnes volontés», a souligné M. Barber, de «110ns qui sont volontaires pour participer à cette force».
Selon la presse de Londres, la Grande-Bretagne s'est montrée disposée à prendre la direction d'une force de sécurité 111110nale en Afghanistan, à laquelle elle pourrait contribuer à hauteur de 10.000 hommes.
M. Annan a mis en garde également les Etats-Unis contre une extension de leur guerre contre le terrorisme à d'autre pays, notamment l'Irak.
«Toute tentative ou décision d'attaquer l'Irak ne serait pas sage et conduirait à une escalade majeure dans la région. J'espère que cela ne se produira pas», a-t-il affirmé.
Dans le nord de l'Afghanistan, enfin, le premier train de marchandises tran114ant de l'aide pour ce pays a traversé dimanche le Pont de l'amitié à Termez, à la frontière avec l'Ouzbékistan. Ce pont était rouvert pour la première fois depuis quatre ans.
Le vice-ministre tadjik des situations d'urgence a pour sa part annoncé que la Russie a envoyé plus de 100 tonnes d'aide humanitaire à Kaboul par le fleuve Piandj (ou Amou-Daria), qui marque la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan.
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