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Sommet Bush - Poutine : une nouvelle étape historique

Les Présidents américain et russe George W. Bush et Vladimir Poutine devaient entamer hier un sommet de trois jours s'inscrivant déjà comme une nouvelle étape historique dans les rapports entre les deux pays, après plusieurs mois de rapprochement spectac

Sommet Bush - Poutine : une nouvelle étape historique
Au cours de cette rencontre, la quatrième en moins de six mois, les deux dirigeants devraient redéfinir les bases des relations stratégiques entre les deux pays pour les adapter enfin à l'ère de l'après-guerre froide, et sur fond de guerre en Afghanistan, renforcer leur alliance dans la lutte contre le terrorisme 111110nal.
M. Poutine, qui était attendu lundi soir à Washington, a souligné avant son départ de Moscou, que le terrorisme menaçait «tout le système de stabilité stratégique».
Il y a quelques jours il avait affirmé, à la télévision américaine ABC, que Moscou avait depuis longtemps décidé de se rapprocher de l'Occident, mais que les attentats du 11 septembre contre l'Amérique l'avait convaincu que la Russie, «non seulement pouvait mais devait devenir un allié stratégique de toute la communauté civilisée, y compris des Etats-Unis».
La Russie s'est révélée depuis les attentats un allié-clé de Washington dans la riposte militaire engagée en Afghanistan. M. Poutine a mis l'expertise de Moscou à la disposition de Washington et est 111venu auprès des ex-républiques soviétiques voisines de l'Afghanistan, pour qu'elles mettent des bases à la disposition des Etats-Unis.
Des responsables russes ont révélé, indique lundi le New York Times, que pas moins de sept documents pourraient être publiés à l'issue de ce sommet exceptionnel qui devait commencé à Washington avant de se poursuivre aujourd'hui et demain dans le cadre très informel du ranch de M. Bush à Crawford au Texas.
Prudence des responsables américains
Ils incluront notamment, précise le quotidien, un accord des deux pays sur le dossier du développement de systèmes de défense antimissile et sur la réduction substantielle de leurs arsenaux nucléaires, un document précisant les rapports entre la Russie et l'OTAN, ainsi que des déclarations sur l'avenir de l'Afghanistan et sur le renforcement de la coopération américano-russe contre le terrorisme.
Les responsables américains sont restés pour leur part beaucoup plus prudents sur les résultats à attendre du sommet.
«Il ne s'agit pas d'un sommet au cours duquel il faut ficeler des accords de désarmement avec un grand ruban rouge, comme cela se passait dans le temps.
Nous n'en sommes plus à la période des relations entre les Etats-Unis et l'URSS, à l'époque Nixon-Brejnev ou Bush (père)-Gorbatchev», a déclaré dimanche encore, la conseillère de M. Bush pour la sécurité 110nale Condoleezza Rice.
M. Bush avait annoncé mercredi dernier qu'il ferait part à M. Poutine de sa décision de ramener l'arsenal nucléaire américain à un plafond inférieur à ceux des accords de désarmement actuels.
Il n'avait pas précisé l'ampleur des coupes envisagées. Mais selon les experts, les Etats-Unis pourraient se contenter de maintenir un stock de 1.800 à 2.500 têtes nucléaires. La Russie se limiterait à environ 1.500, voire peut être même moins, pour des raisons notamment économiques. Les deux pays en possèdent actuellement chacun entre 6.000 et 7.000.
Longtemps hostile au projet de bouclier antimissile américain, M. Poutine a affirmé ce week-end qu'il était maintenant «très optimiste» sur les chances d'un compromis sur les questions de défense antimissile.
Selon les experts, il semble que les deux présidents accepteront de maintenir provisoirement le traité antiballistique ABM, malgré les objections de M. Bush qui juge cet accord «dépassé et dangereux», mais aussi d'ignorer les restrictions sévères imposées par ce traité sur le développement de boucliers antimissile, afin de permettre aux Etats-Unis de vérifier la viabilité de tels systèmes.
Les deux présidents devaient donner en principe une conférence de presse hier après midi après leurs première série d'entretiens. M. Poutine devait se rendre ensuite au Congrès.
Aujourd'hui matin le président russe fera étape à Houston (Texas) où il prononcera un discours à l'université Rice avant de retrouver à Crawford M. Bush dans son ranch où il passera la nuit. Il se rendra jeudi à New York avant de regagner Moscou.
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