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Vaste agression israélienne contre les territoires et l'Autorité palestinienne

Les raids israéliens sur des cibles de l'Autorité palestinienne lundi ont suscité la condam110n des pays arabes et musulmans alors que les Etats-Unis ont reconnu à Israël «le droit de se défendre».
La direction palestinienne a appelé dans un commun

Vaste agression israélienne contre les territoires et l'Autorité palestinienne
Le président palestinien Yasser Arafat a en outre demandé la tenue d'urgence d'une réunion de l'Organisation de la conférence islamique. Le mouvement intégriste palestinien Hamas a menacé de faire payer «très cher» à Israël les bombardements aériens à Gaza et en Cisjordanie, qui étaient en riposte à des attaques suicide en Israël et dans la bande de Gaza, revendiqués par le Hamas, qui ont fait samedi et dimanche 26 morts israéliens. «Notre réponse sera proportionnelle aux crimes d'Israël», a indiqué la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzzdine al-Qassam, précisant que ses opérations «faisaient partie de sa riposte à l'assassinat» par Israël le 23 novembre d'un de ses principaux chefs, Mahmoud Abou Hannoud. Après les raids, M. Sharon a promis lundi qu'Israël gagnerait son combat contre la «guerre terroriste» menée selon lui par M. Arafat, qu'il a accusé d'être «le plus grand obstacle à la paix et à la stabilité au Proche-Orient». «Israël a évidemment le droit de se défendre et le président (George W. Bush) comprend cela clairement», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Ari Fleischer, soulignant toutefois que M. Bush n'avait «pas donné de feu vert» aux raids. Il a aussi souligné que Washington restait attaché au dialogue entre Israël et les Palestiniens. Le gouvernement britannique a abondé dans le même sens en affirmant qu'Israël «avait le droit d'assurer sa sécurité», tout en appelant Israéliens et Palestiniens «à ne pas renoncer au dialogue». Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'Union européenne, a renvoyé dos à dos Israéliens et Palestiniens en affirmant qu'il fallait «arrêter les attaques en Israël et arrêter les répliques qu'on voit aujourd'hui», dans les territoires autonomes. Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a estimé que s'en prendre à l'Autorité palestinienne «serait une erreur fatale», en réaction au discours de M. Sharon. «La tragédie du Proche-Orient risque d'empirer encore si le cycle de la violence se poursuit. Tout doit être fait pour juguler la violence kamikaze et le terrorisme. Mais s'en prendre à l'Autorité palestinienne pour l'affaiblir, voire l'éliminer, serait une erreur fatale», a-t-il dit.
Au Caire, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie ont condamné lors d'un sommet le recours à la force et les représailles entre Israéliens et Palestiniens.
L'Iran, le Qatar, le Yémen et la Syrie ont en revanche imputé à Israël la responsabilité de l'escalade au Proche-Orient.
De même, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a exprimé sa «profonde inquiétude» après les raids israéliens et a imputé à Israël la responsabilité de l'escalade de la violence.

Profonde inquiétude


L'Iran, qui ne reconnaît pas Israël, a qualifié les raids de «terroristes», et a dénoncé «l'indifférence des organisations 111110nales devant les crimes» israéliens.
Les ministres des Affaires étrangères de Syrie, Farouk al-Chareh, et du Yémen, Abou Bakr Al-Kourbi, en visite à Damas, «ont dénoncé la politique de terrorisme organisé pratiquée par les autorités d'occupation israéliennes».
En outre, près de 150 Palestiniens ont manifesté dans le camps de réfugiés de Yarmouk, dans la banlieue de Damas, contre les bombardements israéliens.
L'émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, a condamné les raids israéliens, lors d'un entretien téléphonique avec M. Arafat, et a appelé «la communauté 111110nale à oeuvrer pour mettre fin aux agressions israéliennes».
Au Liban sud, plus de 10.000 Palestiniens des camps de réfugiés ont manifesté leur appui au président Arafat après les bombardements israéliens.
L'armée israélienne a confirmé hier avoir réoccupé partiellement les villes autonomes palestiniennes de Naplouse, Ramallah et Beitounia en Cisjordanie dans la nuit de lundi à hier, dans le cadre de représailles aux attaques sanglants du week-end dernier.
Dans un nouveau signe de dissensions au sein du gouvernement israélien sur la politique à l'égard des Palestiniens, le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, a dénoncé «une tentative de provoquer l'effondrement de l'Autorité palestinienne» lors d'une réunion du gouvernement israélien avant-hier soir.
«Lors de la réunion lundi soir du gouvernement, il y a eu une tentative pour provoquer l'effondrement de l'Autorité palestinienne, ce qui revient en fait à baser la politique israélienne uniquement sur la force, sans aucun espoir politique», a affirmé M. Peres dans un communiqué. Au cours de cette réunion extraordinaire qui s'est tenue pendant environ cinq heures, le gouvernement, convoqué par le Premier ministre Ariel Sharon, a décidé d'intensifier les opérations militaires contre l'Autorité palestinienne et de déclarer celle-ci une «organisation soutenant le terrorisme».
Des forces blindées ont pénétré en zone «A» (entièrement sous le contrôle de l'Autorité palestinienne) autour de Ramallah et dans la localité de Bitounia située prés de Ramallah, a indiqué un porte-parole de l'armée dans un communiqué. Des forces israéliennes ont également pris position à l'ouest de Naplouse afin de resserrer le blocus autour de la ville et d'empêcher des «terroristes de mener des opérations à partir de cette localité». Au cours de l'opération les soldats ont repéré des Palestiniens armés et ouvert le feu dans leur direction, a ajouté le porte-parole. Selon des témoins et des responsables de la sécurité palestiniens, des blindés israéliens ont également pénétré dans la ville autonome d'el-Bireh, limitrophe de Ramallah, s'arrêtant à environ 500 mètres seulement des bureaux du président palestinien Yasser Arafat.

Poursuite des représailles


Des responsables des services de sécurité palestiniens avaient auparavant annoncé qu'un membre d'un groupe du Fatah, le mouvement de M. Arafat, avait été tué par des tirs israéliens à Naplouse. Ahmjad Tubaseh, 28 ans, un membre des brigades d'Al Aqsa, a été tué dans le sud de la ville, après que plus de 20 chars israéliens eurent pénétré d'un kilomètre en zone autonome, ont ajouté ces responsables.
Sa mort a porté à 1.047 le nombre de tués depuis le début de l'Intifada le 28 septembre 2000, dont 802 Palestiniens et 223 Israéliens.
M. Arafat se trouvait à Ramallah au moment d'un raid israélien lundi en fin d'après-midi contre l'héliport de Gaza qui a détruit deux hélicoptères qu'il utilisait et endommagé un troisième.
Dans le même temps, des bulldozers de l'armée israélienne ont pénétré dans l'aéroport 111110nal de Gaza, utilisé par Yasser Arafat pour ses voyages à l'étranger, et détruit la piste, a affirmé un responsable palestinien.
Le gouvernement israélien a déclaré officiellement l'Autorité palestinienne «entité soutenant le terrorisme», estimant qu'elle devait dès lors «être traitée en conséquence».
Le gouvernement a également inclut le Tanzim, présenté comme une des branche armée du Fatah ainsi que la Force 17 chargée notamment de la protection du président Arafat dans la liste des «organisations terroristes».

Powell-Peres pour baisser les tensions !


Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a indiqué qu'il allait discuter hier à Bucarest avec le ministre des Affaires étrangères israélien Shimon Peres des moyens de calmer les tensions au Proche-Orient.
«Nous allons voir où en est la situation et voir ce que les Etats-Unis peuvent faire pour aider à faire baisser la violence», a déclaré le chef de la diplomatie américaine à bord de l'avion aux journalistes l'accompagnant.
M. Powell qui doit rencontrer son homologue israélien en marge d'une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a toutefois laissé entendre que l'ampleur des tensions actuelles rendait la tâche particulièrement difficile et incertaine.
«La situation est très tendue (.) Je vais demander à M. Peres son évaluation de la situation et son estimation de ce qui va se passer», a ajouté M. Powell, affirmant qu'il était «prématuré» d'anticiper la teneur de la conversation.
L'un des deux émissaires spéciaux américains qui se trouve depuis un peu plus d'une semaine dans la région, le général Anthony Zinni, «a des idées qu'il était prêt à présenter», mais pour l'instant «il étudie la situation», a déclaré M. Powell. M. Powell a ajouté qu'il continuait de faire pression sur le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat pour qu'il fasse un «effort à 100%» pour neutraliser les responsables d'actes terroristes. Le secrétaire d'Etat a indiqué avoir contacté à ce sujet le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère Javier Solana, ajoutant que Washington avait effectué des démarches dans le même sens auprès de plusieurs pays arabes. «Le message est qu'il est temps pour le président Arafat d'user de toute son influence, de son autorité, de son prestige, pour que ces éléments terroristes soient mis sous contrôle», a déclaré M. Powell, ajoutant que le dirigeant palestinien «pouvait faire plus qu'il n'a fait jusqu'à présent».
111rogé sur les critiques très dures contre M. Arafat lancées par M. Sharon, le secrétaire d'Etat a relevé que le chef du gouvernement israélien «reconnaît que le président Arafat est toujours à la tête des Palestiniens et de l'Autorité palestinienne.»
M. Sharon «n'a rien entrepris jusqu'à maintenant, et je ne m'attends pas à ce qu'il s'en prenne directement à M. Arafat», a assuré M. Powell. Le secrétaire d'Etat a également affirmé comprendre la nécessité pour M. Sharon de prendre des mesures après ces attaques, tout en l'invitant à mots couverts à ne pas aller trop loin.
«Nous comprenons que M. Sharon, en tant que dirigeant élu d'une 110n démocratique, ait une obligation de défendre son pays», a-t-il déclaré, mais en ajoutant qu'il devait rester conscient «qu'il y aura un lendemain et un surlendemain, et que nous devons trouver un moyen de revenir à un processus pour sortir de ce marécage». La Jordanie, présidente en exercice de la Ligue arabe, a décidé la tenue d'une «réunion urgente» dimanche du comité de suivi de la Ligue au Caire pour discuter de la situation en Israël et dans les Territoires palestiniens, a annoncé hier le ministre jordanien des Affaires étrangères.
«A la suite de contacts du roi Abdallah II (de Jordanie) pour faire face à la dégradation de la situation palestinienne, il a été décidé comme première action de réunir le comité de suivi arabe dimanche au Caire», siège de la Ligue arabe, a précisé M. Abdel Ilah Khatib. Le souverain jordanien a souligné lors de ces contacts la nécessité de coopérer avec les efforts entrepris par les Etats-Unis ainsi que ceux de l'Union Européenne pour rétablir la paix au Proche-Orient, a ajouté le ministre.
Par ailleurs la Jordanie a décidé de mandater son chef de la diplomatie à Genève à la conférence 111110nale de l'ONU des pays signataires de la IVe Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre que l'Etat hébreu a ratifiée en 1951.
«La Jordanie demandera lors de cette conférence une protection 111110nale pour les Palestiniens», a ajouté M. Khatib.
Cette conférence prévue aujourd'hui, a été boycottée par Israël et les Etats-Unis dès son annonce. Elle se tient dans un contexte particulièrement sensible après les attaques sanglants du week-end dernier en Israël et les représailles israéliennes lundi.
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