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Jeudi 28 Mars 2024
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Exposition : Rahoule, entre silences et voluptés

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Le dromadaire se promenait dans son paradis d'Aplanos. Il cherchait sa compagne. Devant les tableaux avec les maisons soudées les une aux autres, comme si elles faisaient l'amour, il regarde les fenêtres et les portes. Il attend un geste humain, le parfum d'un corps. Personne. Le silence est absolu. Tout, dans la médina, est envahi par la fermeture.

Progressivement, ces maisons se mettent à bouger, se métamorphosent et deviennent elle et lui, la femme et l'homme, peints comme des demeures. Ce sont des êtres, retenus et discrets, immobiles et aveugles, habillés de rectangles et de carrés en pleines couleurs.

Ici, Rahoule n'a pas encore dit son dernier “mot”. Il regarde en arrière et montre ses origines. Elles circulent dans l'espace. Ce sont des corps, entre autres en bronze et en terre cuite. Ils résistent à toutes les intempéries. Ce sont des êtres ascendants en quête d'une manne céleste.

Leur présence sensuelle devient voluptueuse. Ils se racontent leurs secrets, parfois dans le miroir ou en couple, parfois en famille, mais également entre amis. Mes confidences apparaissent progressivement et deviennent omniprésentes. Le toucher des corps, l'enlacement, la tendresse, sont évoqués par les mouvements et les gestes. Ils sont accompagnés de rondeurs et d'ouvertures. Ces dernières permettent au spectateur de s'y introduire, de participer et de rêver.

Rahoule offre son univers. Il est complexe. En outre il comporte des interrogations sur la vie, la sienne et celle des autres. Il dévoile aussi ses refuges et s'ouvre à ses mystères. Ceux-ci sont tellement denses et riches, qu'il est impossible de les décrypter au premier coup d'œil. Il faut donc bien regarder, voir et revoir.

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