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Gestion déléguée : les failles du modèle

Il faut sans doute aujourd'hui marquer une pause et faire le point sur le modèle de gestion déléguée. Les différentes expériences permettent maintenant de voir où sont les défaillances dans le fonctionnement de ce modèle pour rectifier le tir et en faire

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Le chiffre d'affaire réalisé sur l'exercice 2001, s'élève à 3,9 milliards de dirhams, dégageant un résultat net de 157 millions de dirhams équilibrant à peine le contrat de gestion. Durant la même période l'investissement est estimé à 2,7 milliards de dirhams dont 1,5 milliard en fonds propres.
Mais, ce qui prédomine aujourd'hui pour la Lydec, c'est l'absence de visibilité. A Casablanca, où ce mode de gestion est assez avancé, l'autorité délégante ne fait pas face à ses obligations. Ces dernières ne sont pas respectées. La situation est bloquée faute d'interlocuteur. De plus le schéma directeur de la ville sur lequel devaient se baser les investissements de Lydec ne correspondent pas au développement effectif de la ville. Les autorités avaient annoncé un développement vers Mohammédia, or l'accroissement de la ville s'effectue plutôt côté d'Al Jadida. Or, le contrat gestion déléguée s'étend sur 30 ans dont 5 ans ont déjà été consommées.
Aujourd'hui; il s'agit de penser les services de la ville avec le maximum de prospective et pour cela il faut que les élus pensent à l'intérêt général long terme et non intérêt électoral court terme. Ils constituent un héritage à laisser aux générations à venir. Aussi, le schéma de ses services publics doit répondre à cette attente sous peine de mettre en péril au Maroc le modèle de gestion déléguée qui est de plus en plus contesté et qui risque d'échouer pour des raisons diverses. A Casablanca, les blocages sont liés à l'absence de dialogue avec l'autre partie. Mais, l'expérience est loin d'être un échec toutefois pour les casablancais qui sont désormais traités comme des clients avec comme seul objectif : la réponse à sa satisfaction (inondations éradiquées, amélioration de l'accueil…). Des solutions adaptées ont été apportées à des problématiques difficile (électrification des bidonvilles et recherche de fuites. A Rabat, le cas est différent. Le gestionnaire s'est installé dans une ville où globalement les services de gestion publique contrairement à Casablanca fonctionnaient bien. La santé financière de l'ex-Red était bonne. Ici, ce n'était pas le modèle public qui était contesté puisque globalement il répondait aux attentes de la population, mais plutôt la volonté de donner un cachet de modernité à cette gestion qui était recherché. Actuellement, à Rabat c'est l'opacité la plus totale qui prédomine. Les services publics d'électricité, d'eau et d'assainissement de la ville sont loin d'être performants et l'un des actionnaires cherche à se retirer en réalisant une plus-value substantielle. Sa part dans le capital doit être reprise par Vivendi qui traîne les pieds. La restructuration du groupe qui sera sans nul doute décidée par le nouveau président poussera à un retrait de la société d'un certain nombre de pays. Il est clair dans ce cas là que cette reprise déjà très hésitante a peu de chance se concrétiser.
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