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Les textes insérés donnent un aperçu de l'utilisation des langues dans le monde arabe, qui sont des moyens d'affirmation de soi, de résistance, de continuité, de communication, de rupture, et d'innovation dans un contexte socioculturel complexe.
La présente publication, qui inaugure une voie nouvelle dans le domaine de la recherche autour du thème fondamental mais peu étudié, à savoir l'intersection de la langue et du genre, réunit des visions, méthodes, et soucis dans le domaine de la linguistique, théorie littéraire, histoire et études du genre.
Les articles dans leur globalité traitent de l'oralité, en l'occurrence la langue parlée. Ils fouillent dans la mémoire du vécu et traitent des aspects dans lesquels la langue joue un rôle prépondérant comme les proverbes, les produits culturels et l'usage de la langue, en tant que partie intégrante du rituel social. Dans ce champ d'analyse, la langue a été perçue comme éphémère et tenace puisqu'elle produit, préserve et crée des actes et des idées du genre, mais semble quand même sur le point de disparaître. Cinq articles s'articulent autour de l'oralité et des langues orales, en tant que performances rituelles. A titre d'exemple, Mmes Zakia Iraqui-Sinaceur et Linda Stump Rashidi traitent des proverbes arabes et chants berbères au Maroc en tant que parties intégrantes de l'histoire de la nation marocaine.
Deux articles examinent la langue et le rituel au Maroc. Celui de Mme Fatima Sadiqi qui a fondé son analyse à partir d'une base de données collectées à Fès.
Elle a démontré comment les présentations marquent et révèlent les antagonismes, les dilemmes et les hybridites résultant des heurts entre la culture marocaine et la culture occidentale. L'auteur s'est penchée de façon particulière sur l'emploi social des formes de présentation et ce, dans l'optique de la construction du genre/identité que les présentations expriment et véhiculent. M. Abdennour Kharraki (Université d'Oujda), dans sa recherche sur l'emploi des compliments dans la région orientale du Maroc, a considéré les compliments comme une pratique culturelle plus ancienne mais néanmoins changeante. L'auteur a ainsi démontré dans son analyse, les stratégies linguistiques divergentes que les femmes et les hommes emploient pour exprimer la politesse et répondre aux compliments. Les femmes, selon lui, sont plus attentives que les hommes aux besoins des interlocuteurs, dans le but de maintenir et de cultiver les liens de solidarité. Quant aux hommes, ils se permettent plus de flexibilité et sont moins concernés par la façon dont leur performance linguistique est reçue. Kharraki affirme, argument à l'appui, que les femmes et les hommes font usage des compliments selon les prescriptions du genre dictés par la société.
La présente publication, qui inaugure une voie nouvelle dans le domaine de la recherche autour du thème fondamental mais peu étudié, à savoir l'intersection de la langue et du genre, réunit des visions, méthodes, et soucis dans le domaine de la linguistique, théorie littéraire, histoire et études du genre.
Les articles dans leur globalité traitent de l'oralité, en l'occurrence la langue parlée. Ils fouillent dans la mémoire du vécu et traitent des aspects dans lesquels la langue joue un rôle prépondérant comme les proverbes, les produits culturels et l'usage de la langue, en tant que partie intégrante du rituel social. Dans ce champ d'analyse, la langue a été perçue comme éphémère et tenace puisqu'elle produit, préserve et crée des actes et des idées du genre, mais semble quand même sur le point de disparaître. Cinq articles s'articulent autour de l'oralité et des langues orales, en tant que performances rituelles. A titre d'exemple, Mmes Zakia Iraqui-Sinaceur et Linda Stump Rashidi traitent des proverbes arabes et chants berbères au Maroc en tant que parties intégrantes de l'histoire de la nation marocaine.
Deux articles examinent la langue et le rituel au Maroc. Celui de Mme Fatima Sadiqi qui a fondé son analyse à partir d'une base de données collectées à Fès.
Elle a démontré comment les présentations marquent et révèlent les antagonismes, les dilemmes et les hybridites résultant des heurts entre la culture marocaine et la culture occidentale. L'auteur s'est penchée de façon particulière sur l'emploi social des formes de présentation et ce, dans l'optique de la construction du genre/identité que les présentations expriment et véhiculent. M. Abdennour Kharraki (Université d'Oujda), dans sa recherche sur l'emploi des compliments dans la région orientale du Maroc, a considéré les compliments comme une pratique culturelle plus ancienne mais néanmoins changeante. L'auteur a ainsi démontré dans son analyse, les stratégies linguistiques divergentes que les femmes et les hommes emploient pour exprimer la politesse et répondre aux compliments. Les femmes, selon lui, sont plus attentives que les hommes aux besoins des interlocuteurs, dans le but de maintenir et de cultiver les liens de solidarité. Quant aux hommes, ils se permettent plus de flexibilité et sont moins concernés par la façon dont leur performance linguistique est reçue. Kharraki affirme, argument à l'appui, que les femmes et les hommes font usage des compliments selon les prescriptions du genre dictés par la société.
