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Palestine: briser le mur du silence

Une initiative citoyenne a pris corps dans la société marocaine. Elle se manifestera, dimanche prochain par l'organisation d'un «meeting» de quatre heures de solidarité avec le peuple palestinien victime de la violence au quotidien, meurtri par une guerre

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Quatre heures de chant, de musique et de poésie pour transmettre un seul message : celui de dire «halte au massacre du peuple palestinie ». Personnalités du Maroc et de l'étranger, de confessions musulmane, juive et chrétienne s'associent à cet appel de paix. Un moment de solidarité qui traduit l'engagement d'une société civile agissante. Une manière pour les intellectuels, d'ici et d'ailleurs, de briser le mur du silence.
Casablanca s'apprête donc à vivre, ce dimanche, un événement majeur. Des personnalités du monde de la politique, des arts et de la culture, venant d'horizons divers, animeront, pendant quatre heures, une manifestation qu'ils désignent «de justice et de paix» en faveur de la Palestine. Leila Chahid, ambassadrice de Palestine à Paris, Louisa Morgantini, députée européenne, Isabelle Avran, pour Force d'interposition civile, Edmon Amran El Maleh et Mohamed Berrada, écrivains et Nawaf Atamna, Palestinien de l'intérieur sont parmi les noms qui figurent au programme des intervenants à cette journée. Chacun d'eux est invité à dire, à sa manière, son sentiment à l'égard de la situation en Palestine. Tous sont d'accord pour faire passer un seul message, celui de la justice et de la paix. Par leur présence, ils signifient leur adhésion totale à l'appel lancé par un collectif de citoyens « marocains et non marocains, résidents au Maroc ou à l'extérieur », à la mi-décembre 2001. Un appel qui se résume en deux idées majeures, qu'une affiche reproduit en toutes lettres : «Halte au massacre du peuple Palestinien» et «respect du droit international».
Un appel qui a recueilli et continue de recueillir des signatures et qui dit non, entre autres, «au mépris de toutes mes règles du droit international et des accords passés entre Israël et l'autorité palestinienne». L'initiative «est partie d'un constat», nous explique M. Bichr Bennani, un des promoteurs de cette idée. Un communiqué adressé à la presse en explique d'ailleurs la teneur. «La situation du peuple palestinienne est alarmante et se dégrade de jour en jour : les soldats de l'occupant interdisent aux Palestiniens de se déplacer, de travailler, d'avoir accès aux soins médicaux, d'aller étudier, de visiter leurs familles…», explique le communiqué.
Il s'agit, en fait, d'une situation qui devient de plus en plus pesante pour un peuple qui vit depuis de longs mois sous un état de siège.
« La « paix des braves » initiée à Oslo en 1993 a laissé espérer la fin du calvaire des Palestiniens, par la reconnaissance de leur droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance nationale », souligne le communiqué. C'est justement ce processus de paix que les initiateurs de cette action citoyenne de solidarité tentent de sauver. Leur appel s'adresse à l'ensemble de la communauté internationale et plus particulièrement aux Etats et à ceux qui détiennent le pouvoir d'intervention pour que cesse l'enfer subi au quotidien par un peuple qui aspire à la Paix.
« Stopper la machine infernale lancée par Sharon et les extrémistes juifs », est, en définitive, le souhait de ces promoteurs de la paix. La société civile et les intellectuels du Maroc et de l'étranger s'associent à cet acte dont l'objectif, s'il est atteint, serait salvateur pour toute la région. Pour qu'enfin, Palestiniens et Israéliens puissent vivre en paix. Une paix à laquelle la majorité de ces deux peuples aspire et qui se trouve hypothéquée par une poignée d'extrémistes entre eux.
Poètes et artistes diront aussi leur révolte ce dimanche 13 janvier à Casablanca. Chants, poésie et morceaux choisis d'une pièce de théâtre que jouera exclusivement pour l'occasion, la troupe du « théâtre d'aujourd'hui» avec Touria Jabran en vedette. Une pièce, à l'intitulé révélateur : « quatre heures à Chatila », écrite par Jean Genet. Une autres manière de rappeler les massacres de Sharon.
Des témoignages vivants ponctueront cet après-midi de mobilisation pour la Palestine. Louisa Morgantini, députée européenne et Isabelle Avran, de Force d'interposition civile et Hind Taârji, journaliste marocaine parleront du vécu difficile, des peines et des souffrances des populations palestiniennes, qu'elles ont eu l'occasion de suivre de très près.
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