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«Portrait de la métropole», un film de Mouhssine Badaoui

« Portrait de la métropole » ! Derrière la simplicité de son énoncé, cette phrase cacherait bien un rêve. En effet, si l'on est convaincu que toute prétention à pouvoir brosser un portrait complet et détaillé de Casablanca, la ville tentaculaire et aux mi

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En Tee-Shirt, bleus jeans et espadrilles, le jeune Mouhssine Badaoui et son équipe de tournage ont squatté les quartiers et les ruelles de la ville pendant plus de deux semaines. « Plan large sur cette bâtisse… », « En zoom avant, serrez le cadre pour faire un plan détail sur cette inscription »…, le jeune Mouhssine, Badaoui dirigeait son équipe à la manière des réalisateurs chevronnés. Une caméra VHS, une équipe réduite…, bref, le groupe travaillait avec des moyens techniques modestes… Pourtant, à les voir à l'œuvre, on a l'impression d'être devant des professionnels. On nourrit aussi le sentiment que ces jeunes gens s'activaient à réaliser un projet qui leur tient tant à cœur.
Ils affichent aussi une grande volonté de produire un film de haut niveau. « L'essentiel de la création artistique réside dans la recherche d'une idée forte et originale », déclare Mouhssine Badaoui. « Laquelle idée, ajoute-t-il, peut paraître parfois un peu folle, mais il suffit d'être convaincu soi même de sa pertinence et être suffisamment motivé pour la réussir…».
Mais pourquoi un portrait de la ville de Casablanca ? A cette question, le jeune réalisateur trouve un certain mal à y répondre. Les arguments ne manquent, certes, pas mais un seul semble l'emporter sur les autres : son amour pour sa ville natale, sa ville d'enfance et d'adolescence. Un hommage ? - «En quelque sorte≈», dit-il

Phénomènes de société

Ceci n'occulte rien à la valeur scientifique de l'œuvre. En effet, le film dont il est question est un documentaire réalisé dans le cadre d'un projet de fin d'étude pour l'obtention du diplôme de réalisateur de l'Institut des Arts de Diffusion dépendant de l'Université de Louvain La Neuve en Belgique.
Dans ce projet-aventure, Mouhssine Badaoui a trouvé soutien et assistance auprès de ses camarades de classes qui ne déméritent pas non plus et ses anciens camarades de classe, modestie du budget oblige… ! Le poste d'assistante du réalisateur a été assuré par Julie Freres, celui de chef opératrice par Yannick Dolivo, alors qu'Hugo Fernandez s'est chargé de l'ingénierie du son. Les trois suivent leur formation, chacun dans son domaine de spécialisation, au même institut. La Direction de la production est revenue à Delphine Paul.
Par ailleurs, le choix du documentaire comme support pour faire ses premiers pas dans le domaine du cinéma se justifierait par l'influence de ses professeurs. Mouhssine Badaoui en cite tout particulièrement Thierry Michel, illustre réalisateur belge qui avait signé « Mobutu, Roi du Zaïre » ou « Gosses de Rio » et Benoît Mariage, auteur notamment du film « Les convoyeurs attendent ». Selon lui, les techniques de la réalisation du film documentaire lui permettront de maîtriser son art. Il est même convaincu « qu'un bon film de fiction est d'abord un bon film documentaire ! ». Mouhssine Badaoui annonce d'ores et déjà la couleur en dévoilant son penchant pour les sujets sociaux : « Les phénomènes de société devront occuper une place importante dans ma production future...».
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