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La dette intérieure publique atteint 258,5 milliards de DH

Lancement des Bons du Trésor à 30 ans.

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Comme à l'accoutumée, les projecteurs des conjoncturistes ont été braqués sur la conférence de presse qu'a tenue lundi dernier à Rabat, le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou. Consacrée pour l'essentiel au bilan de l'activité économique au titre de 2005 et aux perspectives de croissance pour l'année en cours, cette rencontre n'aura pas dérogé à la règle, tant il est vrai que bien des nouvelles dans les domaines économiques et financiers ont eu leur voix au chapitre.

A commencer par les mesures que l'on compte mettre en œuvre pour conforter le «développement du marché des valeurs du Trésor».
Sur ce registre et pour 2006, M. Oualalou a ainsi fait savoir que le Trésor poursuivra ses efforts «pour moderniser davantage ce compartiment et la gestion de la dette intérieure». Mise en place d'une gestion active, à la fois de la trésorerie publique et de la dette intérieure, amendement du cadre juridique actuel en vue d'élargir le champ d'intervention du Trésor au marché monétaire sont autant d'axes retenus en le domaine.

Autre mesure de réforme et non des moindres, la clarification et l'harmonisation des méthodes de calcul ainsi que des règles utilisées pour l'évaluation des Bons du Trésor émis par adjudication. Ainsi, il sera procédé à la normalisation des méthodes de calcul des obligataires du marché des valeurs du Trésor. Selon M. Oualalou, les travaux entamés en 2005 en collaboration avec les opérateurs du marché devraient aboutir à la publication, en 2006, «d'un manuel de normalisation obligataire» devant contribuer à renforcer la transparence sur le marché primaire et développer les transactions sur le marché secondaire.

Qui plus est, et cela mérite d'être signalé, les autorités de tutelle comptent poursuivre «l'effort de diversification des instruments de la dette à travers le lancement d'un nouveau produit à long terme, à savoir les Bons du Trésor à 30 ans». Pour l'argentier du Royaume, l'objectif est de répondre au besoin des investisseurs. Le lancement de cette nouvelle maturité, note-t-il, fait suite à celles émises, l'an dernier, sur une base mensuelle (Bons à 20 ans NDLR) et qui ont connu un succès retentissant.

Des actions qui devraient, somme toute, consolider certaines avancées enregistrées dès 2005. Entre autres, la révision du taux de rémunération des dépôts à vue dans les circuits du Trésor en vue d'harmoniser le système de l'épargne à vue et les concertations que le département a eues avec l'ensemble des acteurs du marché (OPCVM, ASFIM...).

Tout cela, on le sait, a été conçu de manière à répondre aux besoins du Trésor pour l'exercice en cours. S'adressant aux intermédiaires en valeurs du Trésor, M. Oualalou a ainsi annoncé que pour ce qui est des besoins prévisionnels à moyen et long termes du Trésor à couvrir sur le marché des adjudications pour 2006, ceux-ci se situeraient aux alentours de 37 milliards de DH. Dès lors et eu égard au remboursement en principal de la dette à moyen et long terme à hauteur de 19 milliards de DH, le financement net devrait porter sur un montant approximatif de 18 milliards de DH. «Comme d'habitude, a expliqué M. Oualalou, les besoins mensuels de trésorerie seront communiqués au début de chaque mois».

Ses nouvelles mesures restent, et c'est le moins que l'on puisse dire, compréhensibles. Il faut signaler que, côté chiffres au titre de 2005, le stock de la dette du Trésor s'est élevé à 327,4 milliards de DH, soit tout de même 258,5 milliards de DH pour la dette intérieure (79 %) et 69 milliards de DH pour la dette extérieure.

L'encours de la dette intérieure a même caracolé à des crêtes pour le moins remarquables, progressant de près de 34,6 milliards de DH. En pourcentage du PIB, son ratio a enregistré une hausse de 5,7 points passant de 50,5 % en 2004 à 56,1 % une année après.

Selon M. Oualalou, cette évolution à la hausse de ces indicateurs est intimement liée au financement d'opérations exceptionnelles, à savoir le règlement des arriérés envers la CMR et l'opération des départs volontaires. Mais dans cette configuration, tient à indiquer le ministre des Finances, «la stratégie de financement adoptée en 2005 a permis d'améliorer le profil de la dette intérieure». Et de citer la réduction des parts de l'encours à court et moyen termes qui se situent à 13 et 40 % respectivement, au profit de celle du long terme qui a atteint 47 %.

Et outre l'augmentation de la durée de vie moyenne de la dette intérieure d'environ 6 ans et 5 mois, il y a lieu de signaler la baisse de 17 points de base du coût moyen de la dette intérieure passant de 6,39 % à 6,33 % à fin 2005. Et nonobstant l'augmentation de l'encours de la dette intérieure, le poids des charges en intérêts dans le budget de l'Etat continue à reculer. Pour M. Oualalou, «leur part dans les dépenses ordinaires a atteint 11,8 % en 2005 contre 14,3 % une année auparavant».
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