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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

La nouvelle stratégie des ressources hydriques vise à réduire la pollution de l'eau de 80 %

Conférence sur l'économie de l'eau, levier pour le développement durable

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La nouvelle stratégie des ressources hydriques vise à réduire la pollution de l'eau de 80 % en 2015, à valoriser les ressources hydriques, à adopter une gouvernance participative des eaux souterraines et à généraliser l'accès à l'eau, a indiqué Abdeidaim El Hammouri, de la direction générale de l'hydraulique au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement.

Intervenant lors d'une conférence organisée, mardi à Meknès, sur le thème "L'économie de l'eau, levier pour le développement durable" dans le cadre du Salon international de l'agriculture du Maroc (SIAGRIM), M. El Hammouri a ajouté que cette nouvelle stratégie a pour objectif de maîtriser le risque des inondations et de rechercher des nouvelles voies de financement du partenariat public-privé. Il a fait savoir que le potentiel des ressources en eau est fortement sollicité, limité, mal réparti, sous valorisé et menacé.

Rappelant l'utilisation peu efficiente des ressources en eau, il a souligné que la majorité des centres urbains ont un rendement de réseau inférieur à 70 %, et un rendement du réseau d'irrigation de l'ordre de 80 % ainsi qu'une perte d'eau à la parcelle de l'ordre de 40 %.

Il a, en outre, fait part de la faiblesse des performances économiques des projets hydriques, précisant que 108.000 ha dominés par les barrages ne sont pas encore équipés, la demande agricole n'est satisfaite qu'à hauteur de 64 % et la production hydro-électrique ne dépasse pas les 50 % de l'objectif escompté.
Evoquant la problématique des ressources en eau, il a relevé que le traitement des rejets est de 10 % et 600 millions m3 d'eaux usées domestiques rejetées ne sont pas épurées, outre la pollution des nappes par les pesticides et les nitrates.

D'autres menaces pèsent sur les ressources hydriques à travers la perte de capacité de stockage par envasement de 70 millions de m3 par an et l'érosion de quelque 23 millions ha, a-t-il dit.

M. El Hammouri a mis en exergue l'importance de la réalisation des infrastructures en la matière dont notamment la construction de 115 grands barrages d'une capacité totale de près de 16 milliards de m3, 13 systèmes de transfert d'eau (1.100 km et 210 m3/s) et un important réseau de forages et de captages, notant que le taux de desserte de l'eau potable en milieu urbain est de près de 100 % et avoisine les 70 % en milieu rural avec objectif d'atteindre les 90 % en 2007.

Il a aussi rappelé l'importance de la loi 10-95 sur l'eau à travers la mise en œuvre des politiques de décentralisation et de concertation (l'institutionnalisation du Conseil supérieur de l'eau et du climat, la création des agences de bassins hydrauliques et la création des comités préfectoraux et provinciaux de l'eau), de planification (du plan national de l'eau, du plan directeur d'aménagement intégré des ressources en eau au niveau régional) et des mesures de protection quantitatives et qualitatives, outre l'application du principe de préleveur-payeur et de pollueur-payeur.

De son côté, El Mahdi Arrifi, de l'Administration du génie rural du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, a indiqué que le Maroc dispose d'une Superficie agricole utile (SAU) de 9 millions ha et d'un potentiel irrigable de 1,364 million ha, soit 15 % du SAU.

Rappelant que la grande irrigation se caractérise par des superficies allant de 30 mille à 250 mille ha, des équipements modernes et une forte productivité, M. Arrifi a relevé que la superficie totale équipée pour l'irrigation en 2005 était de 1,458 million ha dont 1,016 million ha relèvent du domaine étatique et 441 mille ha du secteur privé.

Il a, en outre, mis en exergue l'exploitation et la gestion du réseau d'irrigation et de distribution de l'eau au niveau des offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) à travers la planification et la programmation de l'irrigation, l'entretien des équipements hydro agricoles, la formation et l'encadrement des agriculteurs, l'application d'un système d'information comptable, d'un schéma directeur informatique et d'un suivi des effets de l'irrigation sur l'environnement.

Mettant en relief l'importance de l'encouragement de la gestion participative de l'irrigation, M. Arrifi a souligné la nécessité d'organiser les usagers des ressources en eau agricole en "association", et de développer chez eux le sens de responsabilité afin de valoriser l'eau et de l'utiliser de manière rationnelle et efficiente.
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