Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le groupe ONA lance l'Université du savoir et de la connaissance

No Image
C'est dans le cadre convivial et studieux du forum du Twin Center à Casablanca que Saâd Bendidi , président du groupe ONA (Omnium Nord Africain), a présenté, lundi, le grand projet de l'Université ONA dont il est aussi le président.

Plusieurs personnalités, dont notamment Khalid Oudghiri, président de Attijariwafa bank, Rachid Slimi, président de la Fondation ONA, des cadres du groupe, des journalistes, voire des étudiants, ont pris part à ce séminaire où, dossier et explications à l'appui, a été déclinée la version finale de ce projet structurant qui ambitionne de révolutionner la formation insertion, le système de cooptation des cadres et leur encadrement au sein de l'entreprise.

D'ores et déjà, le dossier présenté affiche l'ambition pédagogique et didactique de cette université qui s'inscrit dans la modernité la plus radicale : «Pour s'inventer de nouveaux chemins» ! Tel est l'intitulé programmatique, il se veut à lui seul un condensé des exigences et des valeurs que le groupe ONA, premier groupe privé du Maroc, inscrit sur son fronton : l'engagement économique et social, la performance des cadres et des équipes et la qualité des produits.

L'Université d'entreprise, que l'ONA lance, n'entend pas se substituer aux universités classiques, publiques ou privées. Saâd Bendidi l'aura proclamé pour dissiper, dit-on, quelque doute dans Elle est essentiellement dédiée aux cadres du groupe avec la finalité proclamée de les accompagner sur «le chemin de la performance et du partage des connaissances». Elle vient, en revanche, renforcer et compléter la marche du groupe en ouvrant un espace de savoir, de connaissance et de réflexion discursive que les exigences de l'époque imposent.

Elle joue un rôle de vecteur pour conforter la connaissance et l'enrichir, offrir aux cadres du groupe, en attendant de s'ouvrir éventuellement aux autres, les moyens du savoir pour aller de l'avant, acquérir les nouvelles technologies, le management en perpétuelle avancée, bref pour être à même de relever les multiples défis qui se présentent à la fois au groupe et au pays.

Le concept à double défi de «performance et d'excellence» ne revient pas par hasard dans la bouche des responsables de l'ONA. Il est au cœur du dispositif didactique, il est repris en chœur par tous : dirigeants, cadres et employés. Bref, tout le corps des ressources humaines d'une famille qui dépasse, comme on le sait, plus de 25.000 personnes.

Parce qu'il est implanté dans le tissu économique et social, disons dans la réalité de tous les jours, parce qu'aussi les Marocains, directement ou indirectement, s'y identifient, parce qu'enfin la connaissance avance à pas de géant, change de visage et les notions de gestion deviennent à la fois extensibles et pluridisciplinaires, le groupe ONA ne peut ne pas s'inscrire dans cet impératif qui pend à l'horizon comme une exigence socratique incontournable : la connaissance et l'entretien de la connaissance.

En créant l'université d'entreprise, il devance quelque peu l'histoire, anticipe sur l'avenir immédiat et lointain aussi à un moment où, mondialisation exige, le cadre d'entreprise devrait s'y adapter et se doter des performances sous peine de s'y laisser périr. «Etre inerte, c'est périr», disait Charles de Gaulle.

A l'évidence, les dirigeants du groupe ONA l'ont reprise à leur compte, la paraphrasant pour constater que «pour ne pas périr, c'est inventer, c'est avancer…». Saâd Bendidi, l'ardeur et la conviction chevillées au corps, a défendu le projet mis en œuvre et, lors de son intervention, recourant à un argumentaire de bon sens, a cité l'exemple du boucher dont la profession, pour être aussi vieille et simplifiée que le monde, n'en est pas moins soumise désormais à de nouvelles techniques, à une vision inédite de gestion qui bouleverse quasiment le rapport au client.

Le surgissement de nouveaux commerces de la boucherie qui rivalisent de créativité professionnelle en témoigne. De même, a-t-il soutenu, la gestion de chaînes de magasins change au fur et à mesure que s'élargit la culture du management et du marketing qui sont à la performance et à l'excellence ce que l'inspiration poétique est à l'artiste, une âme indéchiffrable.

Le groupe ONA n'entend pas seulement mettre les connaissances à la disposition de ses cadres, ni seulement non plus favoriser les synergies entre les secteurs divers qui en font partie, mais de «créer de nouvelles perspectives de succès» ! D'inventer quasiment de nouveaux cadres de déploiement, comme aussi de nouveaux instruments pour assurer un développement continu.

L'objectif est ambitieux et l'Université en est une sorte de modus operandi structurel avec un cahier des charges à huit volets : renforcer la cohésion des ressources et les faire adhérer à la culture du groupe ; faciliter la compréhension de la stratégie du groupe et accompagner les changements qu'elle exige ; favoriser l'expression d'une intelligence collective ; faciliter la culture de partage et les synergies ; professionnaliser les ressources sur la base du respect des métiers traditionnels et de l'organisation générale ; constituer un levier de développement en faveur des collaborateurs pour favoriser leur épanouissement ; conforter l'image de vecteur du groupe qui attire les meilleures potentialités ; demeurer enfin une fenêtre ouverte sur le monde et sur l'économie nationale et internationale.

Déclinés sous forme d'un bréviaire, ces objectifs sont en réalité des valeurs intrinsèques qui constituent une charte de développement propre à faire pâlir plus d'un.

Le personnel du groupe ONA y adhère avec la conviction de promouvoir la performance et l'excellence et, surtout, d'accomplir une mission. Elles constituent, de ce fait, une plate-forme rigoureuse de l'Université de l'ONA qui concernera, pour cette première année, quelque 500 adhérents du groupe.

Il convient de préciser, cependant, que la mise en œuvre de ce programme, où l'interdisciplinarité joue un rôle majeur, pourra concerner aussi d'autres acteurs, en dehors du groupe ONA et, comme l'a précisé Saâd Bendidi, «l'Université ONA établira des relations bilatérales avec des grandes universités ou grandes écoles, aussi bien au Maroc qu'à l'étranger et constituer un catalyseur entre le monde de l'entreprise et le monde académique». De même, mettra-t-elle en place une vision dynamique de stages à forte valeur ajoutée en faveur des étudiants et d'encadrement pour «les thésards» afin de «valoriser les travaux de recherche et contribuer au rapprochement des chercheurs avec les opérateurs économiques». A coup sûr, une telle projection met le doigt sur la plaie de la rédhibitoire inadéquation de l'université et du monde du travail que les uns et les autres déplorent depuis des lustres.

Là où une certaine confusion pourrait être perçue, notamment en ce qui concerne la place, le rôle et le pouvoir de l'Université de l'ONA, par rapport aux autres institutions, l'équivoque est d'emblée levée : l'institution favorise d'abord les ressources humaines du groupe mais elle s'ouvrira, avec une exigence intellectuelle préalable, «aux meilleures compétences et dispensera des enseignements de très haut niveau en accueillant les meilleurs experts avec le soutien de partenaires académiques reconnus».

Des cycles de conférences, de séminaires de formation, des cercles benchmark, des échanges au niveau des entreprises, notamment à l'étranger, consistant en e-learning , e-conférences, intranet de connaissances, sont mis en œuvre avec une dimension à la fois alléchante et captivante.

La programmation est réalisée en fonction des enjeux et des objectifs du groupe, elle inclut aussi une ouverture en international et elle a déjà retenu une série d'axes thématiques dont le moins qu'on puisse dire d'emblée est qu'ils collent à la réalité économique, sociale et culturelle de l'époquex : l'axe «leadership et développement», est dédié aux cadres dirigeants du groupe parce que les enjeux modernes exigent une vision plus avancée du management et de la performance ; «Synergies et transverses» met en jeu les synergies des métiers forts de l'ONA ; «Finance, pilotage et contrôle» met en œuvre la culture du pilotage; «Langues et cultures» entend renforcer les connaissances linguistiques des cadres d'un groupe international ; «Evénements et intégration» est destiné à favoriser les passerelles pour les nouvelles recrues au sein d'un groupe qui a fait de l'ouverture aux jeunes diplômées l'une de ses stratégies les plus audacieuses et innovantes ; «relations académiques», c'est la synergie avec l'université publique ou autre, qui veut contribuer à l'encadrement des stagiaires et des thésards venus d'ailleurs .

Dans la foulée, il a été annoncé que des partenariats ont été établis avec l'Instituto de Empresa (Espagne), connu pour être l'une des meilleures business school dans le monde et l'Université Al Akhawayn à Ifrane.

Il y a manifestement une adéquation diachronique et synchronique dans ce vaste projet de l'Université ONA qui, sans sacrifier à l'euphémisme, constitue une innovation de taille pour les milieux de l'enseignement, de l'éducation et de l'entreprise. Ce n'est pas l'Agora hissée intra muros, ce n'est pas non plus un espace institutionnel public, mais un laboratoire , un lien entre deux mondes, peut-être virtuel, celui de la science s'accomplissant, celui ensuite de la réalité, c'est-à-dire le monde du travail, l'entreprise qui crée les richesses et promeut le développement.

Dans la sphère de la productivité et de la valeur, dans cette informe ignorance des uns et des autres, l'Université ONA vient donc combler le vide et réconcilier épanouissement humaine et exigence de progrès.
Lisez nos e-Papers