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Financement de 19 centres d’excellence en Afrique

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Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) a annoncé récemment l’approbation du financement de 19 centres d’excellence au sein d’universités situées dans sept pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, pour une enveloppe de 150 millions de dollars.

Les centres sélectionnés sur concours bénéficieront d’un financement visant à soutenir des filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), mais aussi de l’agriculture et de la santé. Ce projet phare de centres d’excellence africains (CEA), grâce auquel les étudiants du continent pourront être dotés de compétences scientifiques et techniques de pointe, sera financé par des crédits de l’Association internationale de développement (IDA) en faveur de huit pays (Nigeria, Ghana, Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Togo, Gambie).
«Je me réjouis de soutenir la création de ces centres d’excellence parce qu’il s’agit d’un pas de plus vers la création d’établissements supérieurs de niveau international sur le continent», a déclaré, à cette occasion, Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique. Il n’existe pas de «meilleure façon de doper l’économie des pays africains, créer des emplois et soutenir la recherche, que de former de jeunes diplômés dans des filières très recherchées comme le génie chimique, l’agronomie ou la lutte contre les maladies infectieuses», a-t-il affirmé.

Pour sa part, le responsable du secteur de l’éducation pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à la Banque mondiale, Peter Materu a souligné que «les étudiants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont impérativement besoin de programmes scientifiques et technologiques de qualité pour pouvoir se positionner sur les marchés régionaux et mondiaux de l’emploi, sachant qu’aucune université de la région ne figure actuellement dans les palmarès consacrant les 500 meilleurs établissements de la planète».
Selon la Banque mondiale, l’Afrique connaît en effet de graves pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs en plein essor comme les industries extractives, l’énergie, l’eau et les infrastructures, mais aussi la santé et les télécoms. D’où le besoin de forger ses propres solutions en matière de recherche et d’innovation, afin de s’atteler à ses défis de développement. Chose qui reste difficile sachant que la proportion de chercheurs dans la population active reste excessivement faible. Par exemple, le Burkina Faso et le Nigeria ont un ratio de 45 et 38 experts par million d’habitants, contre en moyenne 481 et 1 714 respectivement en Amérique latine et en Asie de l’Est.

Ainsi, les nouveaux CEA financés par la Banque mondiale sont une solution régionale intégrée, économique et efficace visant à renforcer l’offre de services de R & D, dans un contexte de budgets publics restreints. À noter que la coordination et le partage de connaissances entre les 19 CEA seront assurés via l’Association des universités africaines (AUA), un partenaire régional incontournable qui a reçu, à cet effet, une subvention de 5 millions de dollars.

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