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Repenser les politiques de réformes

Animée par des experts de renommée internationale, la Conférence régionale sur l’avenir de l’enseignement supérieur dans la région MENA a eu lieu, à Rabat les 4 et 5 février, pour débattre de cette thématique et relever les défis qui s’imposent.

Repenser les politiques de réformes

La gouvernance universitaire refait surface. Face à un environnement universitaire caractérisé par une évolution rapide et une concurrence acharnée, il est aujourd’hui communément admis que les défis qui se posent aux institutions universitaires mondiales, en général, et à celles de la région MENA, en particulier, imposent une réflexion profonde sur les bonnes pratiques de gouvernance.
Dans ce cadre, une Conférence régionale sur l’enseignement supérieur dans la région MENA s’est tenue, les 4 et 5 février 2014 à Rabat, à l’initiative de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), en coopération avec le British Council, la Banque africaine pour le développement, et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la formation des cadres et avec la participation du Centre de Marseille pour l’intégration en Méditerranée.

Le choix de la thématique : «Mise au point d’un modèle : De la gestion à la gouvernance de l’université dans la région MENA» s’avère d’une grande importance pour relever les défis de la gouvernance universitaire et réussir, de la sorte, le système de l’enseignement supérieur dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
La séance d’ouverture a été marquée par les interventions d’éminentes personnalités, en l’occurrence le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de la formation des cadres du Royaume, Lahcen Daoudi, le directeur général de l’ISESCO, Abdulaziz Othman Altwaijri, la représentante résidente de la BAD au Maroc, Yacine Diama Fal…

Lors de son intervention à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des travaux de cette conférence, M. Daoudi a relevé l’importance du système de réseautage comme élément indispensable au renforcement de la bonne gouvernance de l’université marocaine, et ce dans le cadre «d’une approche prospective adaptée à la conjoncture économique internationale», appelant, à cette occasion, ces structures à revoir leur positionnement pour remplir leur mission d’encadrement des sociétés et de recherche scientifique. Le responsable gouvernemental a également souligné que les institutions universitaires favorisent la coopération panarabe par le biais de la création de laboratoires communs et aussi par l’échange des savoirs notamment de professeurs et d’étudiants.

Dans son allocution, le Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, directeur général de l’ISESCO, a tenu à remercier l’assistance d’avoir répondu favorablement à l’invitation de l’organisation. Il a tenu un discours rassurant plein d’enseignement concernant l’adoption d’une approche régionale pour traiter les questions relatives à l’enseignement universitaire et corriger ensemble les dysfonctionnements observés. «Notre projet commun pour le développement du système de l’enseignement supérieur dans la région MENA s’inscrit dans le cadre d’un projet plus global de l’ISESCO visant à activer les résolutions et les recommandations de la Conférence islamique des ministres de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que de la Conférence générale de la Fédération des universités du monde islamique (FUMI)», souligne Othman Altwaijri. Et d’enchaîner qu’il s’agit d’adopter une approche régionale pour le traitement des questions de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dont les résultats positifs permettront d’éviter la duplication d’efforts, de rationaliser les dépenses, d’échanger et de tirer profit des expériences, d’assurer le réseautage des universités de telle sorte à promouvoir la coopération et la coordination dans ce domaine.

À noter que l’événement a pour principal but de repenser efficacement les politiques de réformes de l’enseignement supérieur. «Le but est, en effet, de permettre aux universités dans la région MENA d’atteindre le développement escompté qui nécessite la capacité d’élaborer un modèle intégré, équilibré et avancé de la gestion de l’université, lui permettant ainsi de passer d’une gestion traditionnelle à une gestion basée sur la bonne gouvernance», a ajouté Othman Altwaijri dans son mot d’accueil. En effet, il s’agit de renforcer les capacités des gestionnaires des Universités, de renforcer les partenariats, de cultiver le dialogue entre décideurs, chercheurs, gestionnaires d’universités et scientifiques d’une part, représentants des médias, de la société civile et du secteur privé d’autre part et enfin, de créer un espace d’échanges permettant de renforcer le réseautage entre universités Sud-Sud, mais, également, Nord-Sud.

Après avoir exposé les différents projets accomplis par la BAD au service de plusieurs pays et ayant pour finalité le soutien et l’intégration régionale, Yacine Diama Fal, représentante résidente de l’institution au Royaume a indiqué, pour sa part, que la consolidation de la gouvernance au sein des établissements universitaires permet leur ancrage dans la réalité socio-économique des pays du continent africain. Le développement régional est une condition sine qua non pour le développement de la qualité de l’enseignement universitaire de chaque région, fait savoir la représentante résidente de la BAD.
Par ailleurs, la nécessité d’adoption de pratiques de gestion basée sur la performance a été évoquée par plusieurs intervenants, notamment du Maroc, de l’Égypte, du Royaume-Uni… à travers la présentation d’exposés et d’expériences.

Selon ces éminents experts, il est temps de mettre en place des stratégies fiables de gouvernance universitaire, d’identifier et explorer le caractère central de la mondialisation et l’internationalisation de l’enseignement supérieur, de placer l’emploi et l’employabilité au centre des stratégies nationales et régionales dans la région et de préparer les étudiants à un marché de travail en constante évolution. Il convient de noter que l’ISESCO est fortement engagée, à travers ses organes et ses programmes, dans la consolidation du rôle de l’université et de la recherche dans le développement et son articulation à l’économie du savoir.
Dans ce cadre, l’Organisation ne ménage aucun effort pour encourager les universités à devenir des incubateurs de recherche et de développement. 

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