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Les auto-écoles prises en main

Après une longue attente, les auto-écoles ont enfin leur contrat programme. Un document qui vise à remettre de l’ordre dans ce secteur et résoudre les problèmes de l'enseignement de la conduite.

Les auto-écoles prises en main
Les formateurs devront être plus exigeants sur la conduite.

Cela fait plusieurs mois que le ministère du Transport, de l’équipement et de la logistique parle de la mise à niveau et du développement du secteur de l’enseignement de la conduite. En effet, depuis l’entrée en vigueur du nouveau Code de la route, en octobre 2010, des discussions au sujet d’un contrat programme pour les auto-écoles ont été initiées. Ces discussions et négociations ont été menées de façon soutenue depuis l’adoption du cahier des charges relatif à l’ouverture et l’exploitation des établissements d’auto-écoles en février 2013. Et après plusieurs mois d’attentes, le contrat programme 2014-2016 a été signé, la semaine dernière, entre le ministère et les professionnels du secteur.

«La loi n°52-05 portant Code de la route comporte un ensemble de dispositions applicables aux établissements d’enseignement de la conduite, dont la mise en œuvre du cahier des charges pour l’ouverture et l’exploitation de ce genre d’établissements. Ce cahier des charges prévoit des conditions relatives aux capacités techniques et financières, aux moyens et modalités d’exploitation de l’établissement, aux compétences requises pour dispenser l’enseignement, de la conduite ainsi qu’aux méthodes, programmes et outils de l’enseignement. Ainsi, ce contrat programme est un projet concerté avec la profession qui définit les obligations de chaque partie en vue de réussir la mise à niveau du secteur de l’enseignement de la conduite. Son adoption vise à accompagner l’ensemble des auto-écoles pour se conformer aux exigences prévues», indique le ministre délégué chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif.

Celui-ci a affirmé que parmi les principaux changements escomptés à travers la mise en œuvre de ce contrat figurait la mise en place du programme national de l’enseignement de la conduite. Dans ce cadre, le ministère prévoit l’élaboration et la mise à la disposition des établissements d’enseignement de la conduite des véhicules à moteur des supports et des manuels pédagogiques de l’enseignement de la conduite. Cette mesure permettra d’unifier les outils pédagogiques, de garantir le respect des objectifs du programme national de l’enseignement de la conduite et, indirectement, de valoriser le métier de l’enseignement de la conduite. Le document signé vise également la mise en place du contrat type de formation entre l’établissement et le candidat, pour garantir le respect des obligations des parties contractantes et aussi la mise en place d’une prime dans le cadre d’un programme de renouvellement du parc poids lourds qui souffre d’une vétusté importante.

Cette mesure vise à inciter les auto-écoles à renouveler leurs véhicules. Ceci leur permettra, d’une part, d’offrir aux candidats des conditions d’apprentissage améliorées et, d’autre part, aux candidats, de se familiariser avec les dispositifs de sécurité du véhicule (ABS, chrono tachygraphe, ralentisseurs…). «Le contrat programme des auto-écoles va poursuivre la réforme de l’examen pour l’obtention du permis de conduire, et ce à travers la mise en place d’une nouvelle base de données des questions de l’épreuve théorique de l’examen du permis de conduire. Les nouvelles thématiques et questions de cet examen permettront d’incorporer les nouvelles dispositions du Code de la route dans le programme de l’examen du permis de conduire et d'intégrer les thématiques du programme national de l’enseignement de la conduite. On procédera également à l’aménagement des pistes pour le déroulement de l’épreuve hors circulation de l’examen pratique du permis de conduire. Cette mesure permettra notamment d’améliorer les conditions de passage de l’examen du permis de conduire à travers la mise en place de conditions techniques de ces pistes qui soient en conformité avec les standards internationaux et d’uniformiser les modalités de déroulement de l’examen, y compris les critères d’évaluation», souligne le ministre délégué chargé du Transport.

Par ailleurs, M. Boulif assure qu’afin de garantir la transparence et le sérieux du travail des auto-écoles, plusieurs mesures vont être prises. Il s’agit de la mise en place du contrat type de formation entre l’établissement et le candidat, pour garantir le respect des droits des candidats à bénéficier d’une formation conforme, et à l’auto-école de percevoir tous ces droits pour la prestation rendue, la formation des agents habilités sur le contenu et l’utilisation du guide de contrôle des auto-écoles et le contrôle des auto-écoles par l’administration, au moyen d’un guide unifié, par des agents de l’administration habilités à cet effet.
Ces mesures s’ajoutent aux autres mesures, dont la réalisation se base sur des systèmes d’information, et ce dans l’objectif de contrôler le respect des exigences du cahier des charges en ce qui concerne les volumes horaires de formation, les délais de présentation des candidats à l’examen à partir de leur inscription et le nombre de candidats à présenter par chaque autoécole.

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