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«La recherche scientifique ne représente que 0,8% du PIB marocain»

Le budget alloué à la recherche scientifique ne représente que 0,8% du PIB marocain, une proportion faible comparée aux budgets réservés à la même activité dans d’autres pays, notamment la France (2,8%). C'est pour cette raison que le gouvernement entend porter ce montant à 1% du PIB. Mais le ministère de tutelle ne table pas trop sur le budget général. Il veut développer davantage la coopération avec le secteur privé ainsi que le partenariat dans le cadre de la coopération internationale.

«La recherche scientifique ne représente que 0,8% du PIB marocain»
Soumiya Benkhaldoun.

Le Matin : Quel est l’objectif de la signature de cette convention ?
Soumiya Benkhaldoun : Cette convention représente un accord bilatéral de partenariat qui vient d’être ratifié par les deux parties, marocaine et française, et c’est la raison pour laquelle d’ailleurs nous lui avons attribué une double appellation, à savoir Hubert Curien et Toubkal. Elle vise à promouvoir la coopération scientifique entre les deux pays à travers l’échange d’étudiants marocains et français. L’accord permettra également aux chercheurs inscrits dans ce programme d’avoir une double diplomation française et marocaine. Il leur permettra aussi de bénéficier des appels à projets dans les domaines de recherche prioritaires identifiés par les deux parties à savoir, la biotechnologie, l’énergie renouvelable, les mathématiques, l’industrie agroalimentaire et les sciences sociales.

Quelle est la plus value de cet accord par rapport aux autres ?
Cet accord s’inscrit dans la continuité d’autres accords déjà ratifiés, mais le nouveau cadre de coopération apporte quelques nouveautés dans la mesure où il prévoit un budget clair et des thématiques bien définies. En effet, nous avons choisi, côté marocain, des thèmes de recherche de pointe qui cadrent avec les priorités nationales.

Quel est le budget prévu dans le cadre de cette coopération ?
Le budget alloué par la partie marocaine est estimé à 2 millions de dirhams, vu que le ministère sera appelé à payer uniquement les billets de transport relatifs à la mobilité des étudiants. Les autres dépenses, qui sont assez conséquentes, seront en effet prises en charge par le ministère des Affaires étrangères français.

Quel est l’intérêt de la signature de ces conventions pour la recherche scientifique ?
L’intérêt de manière générale de ces conventions est le développement de différentes formes de partenariat. Le ministère de l’Enseignement supérieur place cet objectif parmi ses priorités et c’est ce qui explique justement la mise en place d’une direction spéciale dédiée au partenariat et à la coopération, car plusieurs études ont montré que l’obtention de résultats probants en matière de recherche reste tributaire du développement d’autres pistes de financement que celles proposées par le département.

Cela veut-il dire que la recherche demeure le parent pauvre de l’enseignement supérieur ?
Comme vous le savez, le budget alloué à la recherche scientifique ne représente que 0,8% du PIB marocain, ce qui constitue un montant faible si on le compare au budget réservé à la même activité dans d’autres pays, notamment la France qui réserve 2,8% à la recherche scientifique. Mais le gouvernement prévoit de porter ce montant à 1% du PIB. Il ne faudra donc pas trop compter sur le budget général et développer davantage le partenariat entre le public et le privé ainsi que dans le cadre de la coopération. Par ailleurs, il est intéressant de développer le cadre des échanges dans la recherche, surtout avec des pays développés qui sont mieux classés que le Maroc dans le domaine de la recherche, ce qui permettrait aux chercheurs marocains de profiter de l’expertise de ces pays dans le domaine de la recherche. 

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