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L’industrie automobile marocaine bat son plein

Le Royaume se positionne comme le premier constructeur automobile d’Afrique du Nord (titre détenu en 2011 par l’Égypte), et le deuxième d’Afrique, derrière l’Afrique du Sud, selon une étude qui vient de paraître, réalisée par l’Oxford Business Group (OBG).

L’industrie automobile marocaine bat son plein

L’industrie automobile marocaine, à l’instar du secteur des composants aéronautiques, a enregistré une croissance remarquable au cours des dix dernières années, écrit l’Oxford Business Group (OBG) dans une étude qui vient de paraitre.
Le Maroc compte, désormais, des centaines d’entreprises de fabrication d’où sort une large gamme de produits allant de la berline familiale au câblage d’avion, ajoute l’analyse de l’OBG, précisant que les pouvoirs publics cherchent à attirer davantage de constructeurs automobiles dans le Royaume, proposant un cadre fiscal incitatif, une main-d’œuvre hautement qualifiée et une chaine de fournisseurs de pièces détachées et de sous-traitants.

Selon les chiffres publiés par l’Organisation internationale des constructeurs automobiles en 2012, cités par l’OBG, le Maroc a produit 108 743 véhicules au total, soit une hausse de 83% par rapport à l’année précédente.
Le Royaume se positionne ainsi comme le premier constructeur automobile d’Afrique du Nord (titre détenu en 2011 par l’Égypte), et le deuxième d’Afrique, derrière l’Afrique du Sud. La valeur des exportations de l’industrie automobile a progressé de 17,5% en glissement annuel sur les neuf premiers mois de l’année 2013 et les ventes de véhicules affichent une hausse de 58,3%, s’établissant à 8 milliards de dirhams (963 millions d’euros), selon l’Office des Changes.

D’après les experts de l’OBG, la production et les exportations devraient poursuivre leur ascension de manière encore plus fulgurante grâce au récent lancement d’une nouvelle ligne de production par Renault, actionnaire majoritaire des deux principales usines de montage automobile : la Société marocaine de constructions automobiles (SOMACA), près de Casablanca, que le groupe français détient à 80%, et une usine à Melloussa dans la zone franche Tanger Free Zone, détenue par Renault à hauteur de 52,4% et par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), une institution financière publique, à hauteur de 47,6%.
D’après OBG, le site de Melloussa, où sont fabriquées des voitures Dacia, la marque de véhicules à bas coûts de Renault, a connu une expansion majeure en octobre dernier, avec le lancement d’une seconde ligne qui multiplie la capacité de l’usine par deux, soit 340 000 unités, et fait de celle-ci la plus grande usine automobile d’Afrique.
La mise en place de cette seconde ligne dans le site de Melloussa a coûté environ 400 millions d’euros, ce qui porte l’investissement total reçu par le site de Melloussa à près de 1,1 milliard d’euros, soulignent les experts de l’OBG.
Grâce à de telles expansions, le Maroc est en train de se hisser parmi les plus grands constructeurs automobiles, affirme l’analyse du cabinet d’intelligence économique, qui cite un récent rapport de PricewaterhouseCoopers plaçant le Maroc au dix-neuvième rang mondial des assembleurs de véhicules d’ici 2017.

Outre la création d’emplois pour la population locale, l’usine de Melloussa est également synonyme d’essor pour les exportations marocaines, dans la mesure où le gros de la production de l’usine est destiné au marché étranger, soutient l’étude de l’OBG.
Selon les estimations du groupe Renault, la production à plein rendement du site pourrait représenter 10% des exportations totales du Maroc en valeur – même si certains composants utilisés sur le site pour la production de véhicules sont importés, ce qui atténuera en partie l’impact de l’usine sur la balance commerciale.
À l’heure actuelle, seuls les véhicules des marques de Renault sont «entièrement fabriqués» au Maroc, mais le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, a déclaré en juin dernier que l’État comptait sur l’installation d’un autre grand nom de l’industrie automobile au Maroc d’ici moins de trois ans.
D’après l’OBG, le Maroc offre de nombreux avantages aux constructeurs automobiles, notamment un coût du travail extrêmement concurrentiel, une position géographique stratégique et de bonnes infrastructures de transport qui permettent d’exporter facilement vers l’Europe de l’Ouest, la région méditerranéenne et l’Afrique subsaharienne, un marché en plein essor.

Outre les conditions attrayantes offertes aux investisseurs, les constructeurs automobiles qui suivront l’exemple de Renault pourront profiter du vivier d’ouvriers qualifiés qui s’est créé ainsi que d’un réseau de près de 30 sous-traitants et fournisseurs, soulignent les experts de l’OBG, faisant état de l’intérêt exprimé par certains grands constructeurs automobiles de venir s’installer au Maroc. 

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