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Le Maroc expose son approche à l’ONU et déplore le manque de coordination entre les pays du Maghreb

L'approche marocaine en matière de lutte contre le terrorisme dans ses aspects sécuritaires, religieux et socioéconomiques a été mise en avant, mardi au siège des Nations Unies, lors d'une réunion de haut niveau du Comité contre le terrorisme (CTC) relevant du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette réunion consacrée à la «Lutte contre l'incitation à commettre des actes terroristes motivés par l'extrémisme et l'intolérance : Approche du Maroc et expériences des autres États africains» et présidée par l'ambassadeur de Lituanie, Mme Raimonda Murmokaité, Présidente du CTC, un organe subsidiaire de l'Organe exécutif, a été marquée par la présence des membres du Conseil de sécurité et d'autres États membres de l'ONU.

Le Maroc expose son approche à l’ONU et déplore  le manque de coordination entre les pays du Maghreb
En formant les imams de plusieurs pays africains, le Maroc contribue à la promotion d'un Islam modéré et authentique.

Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des Études et de la documentation (DGED), a réitéré mardi dernier à l’ONU le ferme engagement du Maroc à contribuer à «tout effort de coopération multilatéral et bilatéral» visant la lutte contre le fléau du terrorisme dans toutes ses formes, et ce conformément à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. «Je souhaite réitérer depuis cette tribune que mon pays, conformément à ses traditions et convictions, demeure entièrement engagé dans tout effort multilatéral ou bilatéral visant à combattre le fléau du terrorisme dans toutes ses formes», a affirmé M. Mansouri lors d'une réunion de haut niveau du Comité contre le terrorisme (CTC) relevant du Conseil de sécurité. Le haut responsable marocain a souligné ainsi que le «partage de renseignements cruciaux» dans le cadre la contribution du Royaume à la lutte antiterroriste sur le plan international a permis de mettre en échec «plusieurs complots terroristes contre des pays amis». Il a rappelé dans le même ordre d’idées que le Maroc «a développé une dynamique importante avec ses partenaires africains dans des domaines liés notamment à la formation, au partage de renseignements et à la coopération, ce qui a permis d'étouffer dans l'œuf un grand nombre de projets terroristes qui visaient de hauts responsables de ses pays amis, ainsi que des intérêts occidentaux».

La pertinence et l’efficacité des efforts du Maroc dans la lutte contre cette hydre planétaire sont dues à l’approche multidimensionnelle qu’il a adoptée depuis les attaques terroristes qui ont secoué la ville de Casablanca en 2003. M. Mansouri s’est fait fort de rappeler à cet égard que cette approche englobe la dimension sécuritaire, mais aussi la dimension religieuse sans omettre le développement socioéconomique inclusif qui place l'individu au cœur de ses préoccupations. Mettant en avant l'impérieuse nécessité d'une coopération antiterroriste accrue dans la région du Maghreb, le haut responsable marocain a regretté un déficit dans ce domaine au regard des menaces terroristes qui guettent cet ensemble géographique et son voisinage immédiat, à savoir la région sahélo-saharienne. Le manque de coordination est d’autant plus déplorable que la menace terroriste émanant de la région sahélo-saharienne est exacerbée par des alliances entre AQMI et le Polisario, ainsi que par d'autres groupes terroristes, dont le «MUJAO», «Boko Haram», «Al Chabab Islami» en Somalie et «Ansar Acharia» en Tunisie et en Libye.

De son côté, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, Nasser Bourita, a abondé dans le même sens, soulignant que le Royaume était convaincu qu'il ne saurait y avoir de sécurité, de paix et de stabilité durable sans le triptyque «sécurité, développement humain équitable et inclusif et promotion des valeurs culturelles et religieuses authentiques». C'est la combinaison de ces trois éléments, aux côtés des réformes politiques nécessaires, qui permettra une lutte efficace contre le radicalisme violent et un combat concluant contre le terrorisme», a-t-il précisé. Selon lui, l'expérience marocaine en matière de lutte contre le terrorisme s'appuie sur une approche réaliste et des politiques éprouvées dans le cadre d'une stratégie politique mise en place depuis que le pays a été touché dans sa chair lors des attentats de mai 2003. Cette démarche, telle que définie conformément aux Hautes Orientations royales, est globale et cohérente, car les «différentes initiatives entreprises et la logique développée au niveau interne sont comptables et complémentaires avec les actions de coopération menées avec les partenaires africains frères». 

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